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ISM France - Archives 2001-2021

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Jénine -

Crimes de guerre commis par l'armée israélienne dans la région de Jénine

Par

Moataz Wasif, 16 ans, a été tué instantanément d'une balle tirée par un soldat israélien.
Laith Mazen, 15 ans, blessé par le tir du même soldat israélien, a succombé à ses blessures à l'hôpital le 12 novembre.....
"Le soldat tirait pour tuer, au dessus de la ceinture, pas en bas dans les jambes. Les soldats étaient à 25 mètres de distance de mon fils, quand il a été tué."....."pour être honnête, je pense qu'ils (les soldats) sont venus ce jour-là pour tuer....Quand vous entendez ce genre de tirs, vous savez qu'ils sont venus pour tuer."

Rapport sur le meurtre de 2 enfants commis le 8 novembre 2003 dans le village de Burqeen, tués par des soldats israéliens, peu de temps après midi. L'armée israélienne a également blessé 6 autres personnes, pendant cette attaque.

L' armée est arrivée dans la ville juste après qu'on ait entendu la prière de midi, en provenance de la mosquée. Les enfants rentraient tous à la maison, venant de l'école. D'abord, un APC (véhicule blindé de transport de troupes) est arrivé en centre ville, et a commencé à écraser des voitures. Puis deux jeeps de l'armée ont suivi. Les soldats sont sortis de leurs véhicules et ont directement ouvert le feu sur quiconque se trouvait dans la rue.

Ce rapport a été rédigé par Johanna de l’ISM-Jénine, qui a recueilli les témoignages de témoins oculaires, des victimes et des familles des tués. L'utilisation des seuls prénoms est due à la protection devant être assurée aux témoins et aux blessés. Tous les témoignages, sauf celui de la maman de Laith (elle parlait anglais) ont bénéficié d'une traduction instantanée.

La population de Burqeen est d'environ 6 000 habitants, la ville est située juste au Sud de la vallée de Burqeen, de l'autre côté des collines en venant de Jénine.

Moataz Wasif, 16 ans a été tué instantanément d'une balle tirée par un soldat israélien.

Laith Mazen 15 ans blessé par le tir d'un soldat israélien, a succombé à ses blessures à l'hôpital le 12 novembre.

Naseem, adolescent de 16 ans, Majdee, adolescent de 15 ans et Mussad, jeune homme de 20 ans : tous les 3 ont été battus avec des fusils M16 et frappés par des militaire israéliens, puis ont eu les mains liées et les yeux bandés et ont été emmenés sur une base militaire, menacés d'être tués à bout portant, forcés de manger de l'herbe et boire de l'eau pendant le jeûne de Ramadan, puis abandonnés dans la forêt de Jabriette, en dehors de Jénine.

Ryad, adulte de 35 ans, a été blessé à l'abdomen par une balle de fusil.

Rawdah, adulte de 55 ans, a été blessé à la main par des éclats et a perdu des morceaux de deux de ces doigts.

Abdallah, adolescent de 14 ans a été touché par 5 éclats qui se sont logés dans sa poitrine.



Mouayah, commerçant de Burqeen, témoin de l'attaque de l'armée dans le centre ville : "Le tank (APC) est rentré en premier, suivi par les deux jeeps. Le tank écrasait des voitures, puis des soldats du tank ont commencé à tirer avec leurs fusils. Les soldats sont sortis des jeeps et ont ouvert le feu sur les gens avec leurs fusils. Ils ont commencé à tirer dans les réservoirs d'eau au dessus des toits. 6 voitures ont été écrasées, juste là. Nous étions tous effrayés ici dans la boutique, et nous nous sommes cachés ici derrière le mur. Il y avait plus de 15 soldats et ils ne sont restés là que 30 minutes."



Jameel, 33 ans, commerçant dans Burqeen, témoin de l'attaque de l'armée et du meurtre de Laith Mazen : "L'armée israélienne est venue directement ici (sa boutique est située en plein centre ville).
Il était midi, et tous les enfants rentraient à la maison, venant de l'école. D'abord un APC est arrivé et a écrasé des voitures. Quelques enfants ont commencé à jeter des pierres. Quand la jeep est arrivée, tous les soldats sont sorti de l'APC et de la jeep. Il y avait environ 20 soldats. L'armée tirait sur toutes les personnes qu'elle voyait.
Quand les soldats ont commencé à tirer, Laith s'est enfui. Il ne jetait pas de pierres. Les soldats ont couru après l'enfant et lui ont tiré dans le dos, les balles sont ressorties par la poitrine. Il n'était qu'à 30 mètres d'eux quand ils l'ont assassiné. Il a essayé de s'enfuir pour se protéger au coin de la rue, mais s'est effondré en atteignant celui-ci. Il a été transporté dans une maison et est resté là pendant 30 minutes, parce que l'armée a refusé de laisser passer l'ambulance pour l'emmener à l'hôpital.
Il y a deux jours, quelques enfants d'un autre village ont été menacés par plusieurs soldats alors qu'ils étaient sur le chemin de l'école de Burqeen. Le soldat a dit : "Faites savoir à vos amis de Burqeen que nous viendrons en ville pour leur apprendre à agir poliment, pour qu'ils ne nous jetent pas des pierres
".



Ryad homme de 35 ans, travaillait dans sa boutique en bas de la rue, en centre ville, quand l'armée israélienne est arrivée. Il était à 200 mètres des soldats quand l’un d’entre eux lui a tiré dans l'abdomen avec son fusil M16 : "J'ai vite fermé la boutique, comme je le fais habituellement quand l'armée arrive, je savais qu'ils étaient là, parce que les enfants criaient et parce que je pouvait entendre le tank, mais cette fois, c'était différent.
Quand j'ai regardé en bas de la rue, l'APC était en train d'écraser des voitures, les unes après les autres. C'était comme un jeu, c'est la première fois que je les voyais agir de la sorte, de cette manière inhabituelle. Alors que le tank continuait d’écraser des voitures, quelques enfants lui ont lançé des pierres.
Dès que l'APC s'est arrêté d'écraser toutes ces voitures, tous les soldats ont sauté à l'extérieur et ont commencé à tirer sur tout ce qui bougeait. Parce qu'il y avait des tirs intenses, nous avons tous essayé de trouver un moyen de se cacher, rentrer à la maison. J'ai essayé de me rapprocher du mur pour plus de sécurité, mais je continuais à regarder par curiosité.
"

"L'unes des premières scènes que j'ai vue, c'était 4 soldats qui couraient derrière le jeune garçon, Laith, en descendant la rue dans ma direction. Des soldats,ont tiré de nombreuses balles sur lui, à bout portant. L'un des soldats tirait dans les arbres, au-dessus. Des branches d'arbres tombaient sur toute la chaussée.
Un soldat tirait sur Laith et les soldats étaient très près de lui. J'ai vu Laith tourner au coin de la rue, aussi je n'ai pas pu voir s'il avait été tué ou non. Alors que je regardais simplement la scène, j'ai été touché à l'abdomen.
Mazen, le père de Laith était sur place, quand j'ai prévenu que j'étais blessé. J'ai levé ma chemise pour lui faire voir. Mazen a traversé la rue pour chercher la voiture de son cousin pour aider, mais les soldats continuaient de tirer. J'ai essayé de traverser la rue, mais ils tiraient trop sur moi. Une balle a été tirée juste devant mon visage
."
"Pendant 20 minutes ils n'ont pas arrêté de tirer, alors que je saignais. L'un de mes voisins, qui était de mon côté de la rue, m'a aidé à franchir des barrières et traverser des cours, jusqu'à ce que nous atteignions la route principale, pour que l'on puisse m'emmener à l'hôpital de Jénine. Mes intestins étaient touchés.
J'ai passé 2 heures et demi en chirurgie. J'ai passé une semaine à l'hôpital. Cela me prendra au moins 3 mois pour me remettre. Beaucoup de soldats tiraient ce jour-là, mais seulement un a tiré pour tuer.
En deux minutes, je l'ai vu tirer sur Laith , tirer en bas de la rue et tuer Moataz, puis il m'a tiré dessus.
Ils ont aussi tiré sur ma femme, qui revenait du travail, arrivant d'une autre direction. Ils lui ont tiré dessus dans le taxi, à 20 cm de la tête. C'est comme un drame, les soldats ont commencé à tirer au hasard, sur tout ce qui bougeait et cela n'est pas normal.
"



Le témoin, Mazen, le père de Laith nous a montré où il se trouvait quand l'attaque a eu lieu. Il a été légèrement blessé par des éclats à plusieurs endroits de la main : "Je me tenais debout devant Ryad quand ils m'ont tiré dessus, en bas de la rue, en venant du centre ville, à découvert. Un éclat a écorché ma main (il a montré sa cicatrice sur sa main droite).
Même quand Ryad a été touché, ils ont continué à tirer. Ils ont tiré sur la voiture pour empêcher les secours au blessé. Le soldat tirait pour tuer, au-dessus de la ceinture, pas en bas dans les jambes. Les soldats étaient à 25 mètres de distance de mon fils quand il a été tué."




Je suis allée dans la famille de Laith Mazen qui est mort à l'hôpital, 4 jours après qu'ils lui aient tiré dessus.
Son père nous a invité chez eux. Cela a pris quelque temps à sa mère pour qu'elle comprenne les raisons de notre visite. Elle dit :
"Pourquoi êtes-vous ici à poser des questions sur la mort de mon fils?
Pensez-vous que vos questions changeront quelque chose ? Pouvez-vous trouver le soldat qui a tué mon fils ?
Savez-vous que beaucoup de personnes sont venues avant vous pour poser des questions sur le meurtre de mon fils?
Croyez vous que cela fera une différence de poser vos questions, elles ne ramèneront absolument pas mon fils à la vie?
"

Je lui ai répondu en lui disant la vérité :

Que je n'avais pas le pouvoir de trouver le soldat qui avait tué son fils et que mes questions malheureusement ne changeraient pas sa situation.

Je lui ai dit que, dans mon pays, les médias mentent aux gens sur ce qui se passe avec les Palestiniens et sur l'Occupation israélienne et que ces gens ne connaissent pas la vérité sur les crimes de guerre commis ici par l'armée israélienne.

Elle a été plutôt surprise d'entendre cela, et elle pensait que tout le monde savait que l'armée israélienne et son gouvernement commettaient des crimes, mais n'y prêtait que peu d'attention pour faire quelque chose à ce sujet.

Je lui ai dit que, quand je rentrerai chez moi, j'essaierais d'éduquer les gens pour qu'ils connaissent la vérité, et que j'espérais que certains écouteraient et voudraient faire quelque chose.

Je lui ai dit que, dès que j'ai appris les crimes commis lors de l'Occupation, j'ai ressentis le besoin de venir en Palestine, pour essayer de voir ce que je pouvais faire pour aider à démasquer les mensonges, et soutenir les droits humains des Palestiniens, même si je ne changeais que peu les choses.

Je me suis excusée de venir chez elle comme une étrangère, poser des questions probablement inutiles. Je sentais que je n'avais pas le droit d'être là. Finalement, elle était si chaleureuse, et elle m'a invitée à rester pour rompre le jeûne avec toute la famille, car c'est le mois de Ramadan. Elle m'a dit que je serai toujours la bienvenue.


Quand elle m'a demandé quelles questions je voulais poser, je lui ai demandé si elle avait quelque chose de spécial à dire concernant la mort de son fils :
"Pour être honnête, je pense qu'ils (les soldats) sont venus ce jour-là pour tuer.
Ce n'était pas comme si tous les enfants jetaient des pierres.
Quand vous entendez ce genre de tirs, vous savez qu'ils sont venus pour tuer. Un homme (un soldat) a tiré sur 3 personnes.
Ce même homme (soldat) a tué mon fils et Moataz, puis en a blessé un autre.
3 garçons de Burqeen ont également été battus. Ils sont venus pour les battre avec leurs chaussures et leurs fusils. Et parce que c'était Ramadan, ces jeunes jeûnaient. Les soldats leurs ont ordonné de manger de l'herbe et de boire de l'eau. Les soldats leur ont dit "Quiconque jeûne pour le Ramadan, mangera de l'herbe.."

J'ai de la chance parce que je n'ai perdu qu'un enfant, certaines mères en ont perdu 2 ou 3. L'année dernière, ils ont tué son cousin (le cousin de son mari), ils lui ont tiré dessus à plusieurs reprises dans la poitrine.
Ils ont dit que c'était un "homme recherché", mais il ne l'était pas.
Ils voulaient tuer.
Tuer c'est dans leur sang.
Ils ont tiré sur mon fils dans le dos, et c'est sorti par là (par la poitrine). Ils ont tiré une balle spéciale qui explose dans le corps
."


Son mari, Mazen, a ajouté : "Tous les gens ici sont très pacifiques. Il n'y a pas d'homme recherché dans le village".

Elle a continué : "Si vous voulez faire quelque chose pour les gens ici, faites quelque chose pour les enfants. Ma fille, ici, qui a 3 ans, a été malade, elle avait de la fièvre, et vous savez comment les enfants parlent dans leur sommeil, quand ils ont de la fièvre, et elle a crié de peur "yahoodi, yahoodi, ils tuent." Et mon fils ici , qui était très actif, ne l'est plus, il ne bouge plus, il est en état de choc depuis que son frère aîné est mort."



Quand je suis allée dans la famille de Moataz Wasif, qui a été assassiné par l'un des soldats entrés dans Burqeen samedi, sa mère m'a demandé de ramener dans mon pays ce message :

"Quand ils ont tué mon fils, les Israéliens ont causé une blessure profonde dans mon coeur, une blessure qui restera sans se cicatriser jusqu'à ma mort. Ils ont brisé le coeur de nous tous, dans notre famille.
Dites-leur que nous ne sommes pas des terroristes.
Nous voulons aimer nos enfants normalement, cette sorte de relation que vous pouvez avoir avec vos enfants, un amour qui peut grandir avec le temps.
Dites-leur combien les femmes palestiniennes souffrent.
Nous ne sommes pas des mères qui élevons nos enfants pour être des kamikazes.
Beaucoup de nos enfants sont tués par l'armée et nous continuerons d'avoir des enfants comme résistance à l'occupation.
"


Layla, 45 ans, mère de famille, qui a essayé de sauver Moataz Wasif.

"Alors que j'étais dans la cuisine, mon fils est venu en courant me dire qu'il y avait un tank qui écrasait des voitures. Il y avait des tirs. Mon fils a essayé rapidement de fermer la porte et a dit : "Ils l'ont tué".
Mon fils a essayé de m'empêcher de sortir, mais je suis sortie pour aider l'enfant.
Moataz venait juste d'être déposé là, par un taxi venant de Jénine, au beau milieu de ce qui se passait. Il avait été rendre visite à sa tante à Jénine et il portait ses nouveaux vêtements pour le Ramadan.
Quand je suis sortie, je n'ai pas regardé de chaque côté.Je suis allée en direction du garçon. Les tirs ne se sont pas arrêtés.
Quand je l'ai rejoins, je lui ai dit "lèves-toi".
Il n'a pas bougé, aussi, je l'ai retourné, mais il était déjà mort.
Je pensais que peut-être il était simplement tombé.
Les gens me criaient dessus parce que les tirs n'arrêtaient pas. Ils continuaient de me tirer dessus, alors je me suis cachée derrière le tracteur pour me protéger.
Je criais sous le choc et la femme dans la maison de l'autre côté de la rue, m'a tirée à l'intérieur de chez elle. Il y avait 10 femmes à l'intérieur de la maison pour une visite de condoléances. Elles m'ont aidé à me mettre à l'abri.
"

Zakayah, témoin, 43 ans. Elle a aussi été blessée légèrement au bras par des éclats. Elle nous a montré la robe qu'elle portait avec un grand trou dans la manche, ainsi que les marques de l'éclat. Elle nous a aussi fait voir le trou fait par une balle venue se loger dans le montant de la fenêtre, quand les soldats ont tiré sur une femme qui criait debout à la fenêtre.

"Moataz revenait de chez sa tante qui habite Jénine, il essayait de rejoindre sa maison en bas de la rue, mais les soldats tiraient de deux directions vers le bas de la rue. Il a été tué par les soldats qui se trouvaient en haut de la rue. Il y avait un garçon avec Moataz qui a essayé de le tirer pour le mettre dans un endroit sûr, après qu'ils lui aient tiré dessus.
L'une des femmes, ici, a été blessée aux doigts alors qu'elle était à la fenêtre. Les soldats ont ouvert le feu sur notre maison, quand toutes les femmes ici ont commencé à crier. Ils ont tiré à travers la fenêtre (elle a montré du doigt les dégâts). Il y avait 8 enfants dans la maison. Je suis sortie à la porte pour aider la femme à rentrer dans la maison. Alors que j'étais de retour à l'intérieur, j'ai senti une brûlure au bras et j'ai remarqué que j'étais blessée
."

Rawdah, témoin, 55 ans. Elle a été blessée par un éclat dans la main, et a perdu des morceaux de deux doigts. Sa main était bandée. Elle nous a montré la radio des doigts qui manquent.

"J'étais à la fenêtre en haut, quand les tirs ont commencé, et j'ai essayé de courir en bas, mais je n'ai pas pu sortir de la maison car c'était trop dangereux. Le service pour les condoléances pour la mort du frère de Zakayah avait lieu à la maison, quand cela est arrivé.J'ai vu Moataz qui marchait suivi d'un jeune garçon.
Aucune pierre n'était jetée.
Des soldats se cachaient derrière les poteaux de téléphone, tirant vers le bas de la rue.
Moataz a essayé d'aller dans l'autre sens, et puis je l'ai vu être tué. Il est tombé sur le chariot, un pied en l'air, quand il a été touché.
J'ai couru en bas de l'escalier. Quand j'ai regardé par la fenêtre et que j'ai crié, j'ai entendu les balles qui sifflaient à mes oreilles, et comme je bougeais, un éclat a frappé ma main.
Une des voitures du coin m'a conduite en bas de la place, là où était garé l'APC, mais ils m'ont laissé saigner dans l'ambulance pendant une heure, parce que les soldats ont dit que je résistais.
Ma soeur m'a emmenée à l'hôpital de Jénine en empreintant un autre chemin.
Ce jour-là, ils ont tué de sang froid. Ils ont brûlé mon coeur. Les tirs n'ont duré que 5 minutes. Les soldats avaient demandé à quelques enfants il y a deux jours :
"A quelle heure les enfants sortent ils de l'école, pour que nous puissions les punir pour jeter des pierres ?"



Un garçon, agé de 15 ans, kidnappé et blessé parce qu'il a été frappé et a reçu des coups de pieds des soldats.

"J'étais sur la place quand les soldats sont arrivés. Quelques enfants ont jeté des pierres, mais j'ai essayé de m'enfuir. 2 soldats m'ont poursuivi, m'ont attrapé, ils m'ont tiré par les bras jusqu'à la jeep et m'ont attaché les mains derrière le dos. Un soldat m'a frappé avec son M16. Il a mis son fusil sur mon cou et m'a menacé de me tirer dans la tête. Ils nous ont emmené (lui et deux autres soldats)à Arabi (base militaire à 17 km). A la base, l'un des soldats a pointé son fusil sur ma tête et a dit : "Je vais compter jusqu'à 5 et te tuer." Après 2, un autre soldat a dit "Il est trop jeune pour le tuer". Ils nous parlaient en hébreu. Ils nous ont bandé les yeux pendant tout le temps et ont pris des photos de nous. Ils nous ont obligé à manger de l'herbe et boire de l'eau. Puis ils nous ont conduits dans la forêt de Jabriette et nous ont laissé là, 5 ou 6 heures plus tard."

Il avait des boursouflures importantes à son oeil droit, des coupures sur sa joue gauche et des bleus sur son corps, après avoir été frappé et reçu des coups de pied.
Sa mère m'a montré le certificat médical qui dit que : "Le patient est arrivé au service d'optalmologie à l'hôpital de Jénine. Nous avons vérifié son oeil droit. Comme il l'a dit, il a été battu par l'un des soldats israéliens".

Source : www.palsolidarity.org

Traduction : MDB

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