Hébron - 12 avril 2009

Des colons israéliens attaquent une ambulance du Croissant Rouge Palestinien dans la Vieille Ville d’Hébron

Par Maan News

L’ambulance transportait une patiente de l’hôpital public d’Hébron chez elle, rue Shuhada, lorsque l’attaque a eu lieu, a raconté Abed Al-Haleem Al-Ja’fra, directeur du service d’urgence et ambulancier pour le Croissant Rouge. L’armée israélienne était informée que l’ambulance traverserait la zone habituellement fermée, et avait donné son accord.

Le checkpoint à l'entrée de la Rue Shuhada

L’ambulance transportait une patiente de l’hôpital public d’Hébron chez lui, rue Shuhada, lorsque l’attaque a eu lieu, a raconté Abed Al-Haleem Al-Ja’fra, directeur du service d’urgence et ambulancier pour le Croissant Rouge. L’armée israélienne était informée que l’ambulance traverserait la zone habituellement fermée, et avait donné son accord.

Alors que l’ambulance arrivait dans le secteur Al-Qarantina, les soldats ont ouvert le checkpoint pour laisser passer le véhicule dans le quartier, où il a été attaqué par les colons qui l’ont caillassé.

« L’ambulance est tombée dans une embuscade, les soldats ont fait comme s’ils ne voyaient rien et n’ont pas bougé pour empêcher les colons de jeter des pierres, » a dit Al-Ja’afra.

Dans l’impossibilité d’avancer pour amener la patiente chez elle en toute sécurité, l’ambulance a tenté de reculer pour quitter la rue, mais les soldats ont maintenu le checkpoint fermé pendant plusieurs minutes.

La malade a été ramenée dans le service d’urgence, où elle attend que les autorités israéliennes l’autorisent à rentrer chez elle en sécurité.

La vie sous attaque dans la Vieille Ville

Les checkpoints militaires israéliens à Hébron, comme celui qui est placé à l’entrée de la rue Shuhada, rendent la vie des résidents du quartier impossible ; beaucoup ont déménagé dans d’autres quartiers pour échapper au harcèlement constant des colons voisins, la difficulté d’avoir à passer par des détecteurs de métal pour rentrer chez soi, et la rue interdite à tout trafic de voiture.

Les résidents disent que leur quartier est comme une zone militaire fermée.

« Dans la vieille ville, nous vivons dans une cage, » dit Atif Al-Uweiwi, du quartier.

Les écoliers souffrent aussi des attaques des colons lorsqu’ils vont à l’école, ou en reviennent. Certains d’entre eux préfèrent rester chez eux, par crainte des agressions.

« Nos vies sont comme un jeu du chat et de la souris ; quand les colons sont absents, nous allons à l’école et nous jouons dehors. Mais quand ils sont là, nous restons chez nous et nous passons par des chemins, derrière, pour aller où nous devons aller, » dit Haytham Ar-Rajabi, un écolier du quartier.

Il ajoute : « Dans la vieille ville, nous vivons comme si nous n’étions pas des êtres humains. Où sont les droits des enfants, que les organisations humanitaires prétendent que nous avons ? »

L’organisation mondiale des bénévoles pour la paix a rapporté la semaine dernière que les soldats israéliens ont installé encore un autre checkpoint près le Mosquée Ibrahimi, pour des « raisons de sécurité. »

Selon Iyad Khamasiyya, porte-parole du groupe, « les colons agressent les écoliers dans la journée, en particulier ceux qui vont à l’école élémentaire Ibrahimi, qui est située au centre d’Hébron. »

Source : Maan News

Traduction : MR pour ISM