Tulkarem - 14 mars 2004

Des permis de passer la porte du Mur refusés aux villageois

Par IMEMC

Quelques mois après avoir terminé le mur de Séparation dans la région de Tulkarem, Israël continue de refuser aux villageois des permis de traverser les portes du Mur vers leurs terres.
"La première étape était de construire un mur de séparation pour «des raisons de sécurité»;
la deuxième était de refuser aux fermiers la permission de travailler dans leurs terres;
la troisième étape, qui arrivera bientôt, sera de mettre la main sur le terrain, en tant que terrain déserté et non-cultivé."

Tulkarem : L'armée israélienne refuse d'ouvrir la porte dans le mur aux fermiers palestiniens - Photo : ISM

Quelques mois après avoir terminé le mur de Séparation dans la région de Tulkarem, Israël continue de refuser aux villageois des permis de traverser les portes du Mur vers leurs terres. Les villageois palestiniens pensent que les empêcher de cultiver leurs terres est la première étape vers l'expropriation.

Amin Avad, 80 ans, du village d'Al-Ras au sud de TulKarem a dit au site Arabs48 electronic news que sa demande de permis de passer la porte a été refusée pour « des raisons de sécurité ».

Awad a demandé quelle sorte de menace peut poser un homme malade de 80 ans à la sécurité d'Israël, disant qu'immédiatement après avoir construit le mur, Israël se comporte comme si notre terrain, séparé par la barrière, était le leur.

L'avocat Jamil Modala, du village de Kufr Sur, dont la famille a perdu 250 acres de terrain à cause du mur, a dit : "au début, pendant la saison de cueillette des olives, les Israéliens ont offert à tous les villageois un permis d'un mois pour traverser les portes, mais lorsque le mois fut passé, la plupart d'entre eux se sont vu refuser le permis. Les quelques rares à avoir de la chance ont obtenu un permis de 10 jours seulement."


Le fermier Majid Omar du village de Faroun a dit :
"Les Israéliens demandent un titre de propriété du terrain certifié par les Israéliens avant de simplement envisager de donner un permis, ils n'ont pas accepté les titres de propriété de terrain émis par l'Autorité Palestinienne."
"Etant donné qu'il est impossible d'obtenir un tel certificat, nous avons perdu l'accès au terrain que nous possédions et cultivions depuis plus de 20 générations", a-t-il ajouté.


Le chef de l'union des villageois dans la région TulKarem, Faiz Al-Tanib, a dit que seulement 10% des fermiers de la région de Tulkarem ont réussi à obtenir des permis pour atteindre leur terrain.

Tanib a décrit le refus de permis comme la seconde étape dans le plan de saisir le gros des terres agricoles dans la région de TulKarem.
"La première étape était de construire un mur de séparation pour «des raisons de sécurité»;
la deuxième était de refuser aux fermiers la permission de travailler dans leurs terres;
la troisième étape, qui arrivera bientôt, sera de mettre la main sur le terrain, en tant que terrain déserté et non-cultivé."


Les villageois de la région de TulKarem demandent : "Quel était l'intérêt d'ajouter plus de portes au mur de séparation, ce qu'Israël décrit comme une procédure pour atténuer les difficultés rencontrés par les résidents locaux, si les villageois ne sont pas autorisés à les traverser ?"

Source : www.imemc.org

Traduction : Kero