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ISM France - Archives 2001-2021

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Jénine -

La fermeture et l'intimidation des organisations caritatives ne laissent que peu de recours à la légion de chômeurs à Jénine

Par

Fahmi Abu Yousef est triste. L’Eid al-Fitr aura lieu dans quelques jours et l’homme de Jénine ne peut pas trouver du travail. Il voudrait acheter des vêtements pour ses enfants qui ont déjà vécu des jours difficiles pendant le mois de Ramadan.
Abu Youssef a perdu son emploi il y a quelques semaines.
"Nous devrions tous être contents alors que les vacances approchent, mais je suis triste parce que je ne vais pas être capable d'acheter le minimum pour mes enfants."

Abu Yousef continue : «Il n'y a pas de travail. Ce que j’économise ne suffit pas toujours à acheter du pain. Je veux juste faire sourire mes enfants."

En cette fin du mois sacré du Ramadan et à la veille de l'Aïd al-Fitr, on voit l'ampleur de la souffrance vécue par un grand nombre de familles palestiniennes dans le gouvernorat de Jénine. Jénine est confronté à un taux de chômage et de pauvreté record ainsi qu’à une récession.

Au cours des années, le district du nord de la Cisjordanie a payé un prix fort en raison des bouclages de l’armée israélienne, des attaques de colons contre les terres agricoles, les confiscations de terres par l’armée et la fermeture forcée des institutions caritatives


Directeur général de la Chambre de Commerce, Atyani Nasr dit que la plupart des éléments de la vie ont été détruits. "Des dizaines de grandes institutions, d’usines, d’entreprises et de magasins sont fermés. Certains d'entre eux restent ouverts. Malgré les tentatives, il existe de nombreux obstacles et problèmes qui continuent de jeter une ombre sur la région et sont facilement observés à certaines occasions, telles que le ramadan et l'Aïd al-Fitr."

Les autres institutions de bienfaisance du gouvernorat de Jénine font de nombreux pour distribuer de l'aide à tous ceux qui sont en difficulté. Mais le président de la la Fondation Zakat, Abdel Abou Rizaq Hija, affirme que la pénurie persiste. "Il y a un manque d’aide en raison de la suspension de l’envoi de l’aide par de nombreuses associations et organisations caritatives à l'étranger au cours des dernières années. La pression extérieure pour ne pas envoyer de l'aide est intense."

Un responsable d’une autre organisation de bienfaisance dit, "l'activité générale a diminué de manière significative, même si nous distribuons encore de l'aide sous forme d’argent au cours du mois de Ramadan. Les opérations israéliennes ont affecté le soutien à la Palestine à un moment où l'occupation continuait sa guerre contre les organismes de bienfaisance. Beaucoup de nos collègues, de nos responsables et de nos membres languissent dans les prisons de l'occupation. Un autre directeur a été arrêté et l’organisation de bienfaisance a été obligée de fermer. "

Yousef Ahmed, 55 ans, fait partie des innombrables chômeurs qui font la queue dans la rue devant les associations caritatives, à la recherche de tout type d'assistance. Il voudrait pouvoir fournir à sa famille avec le repas du Ramadan au coucher du soleil et le suhoor juste avant l'aube.
"Au cours des quatre dernières années, j'ai perdu mon emploi en raisons des bouclages. Je gagnais un bon salaire et j’étais en mesure de donner beaucoup de mon argent pour aider les moins fortunés pendant le Ramadan. Les 10 membres de ma famille avaient tout ce dont ils avaient besoin. Mais maintenant, il n'y a plus personne pour nous aider...
L'occupation nous tourmente et nous impose des conditions de vie difficiles. Nous sommes assiégés, privés d'emploi et nos associations caritatives ont fermé les unes après les autres
.”

Abu Saleh fait lui aussi la queue. «J'ai été licencié de mon travail et il n'y a pas d’indemnités. Je suis vraiment dans une situation déplorable: je suis pauvre, au chômage et incapable de subvenir aux besoins des 6 membres de ma famille. Nous vivons dans une maison louée pour laquelle je dois un an et demi de loyer."

Il a poursuivi: «J'ai frappé à toutes les portes à la recherche de travail ou d'aide mais en vain. Dieu seul sait ce qui adviendra à ma famille en particulier parce que les pratiques de l'occupation n'ont pas cessé. Je vis dans une réalité cruelle alors que les vacances approchent, je ne suis même pas en mesure d'acheter des vêtements pour mes enfants. "

Le gouverneur de Jénine, Qaddura Mousa, dit que l'Autorité Palestinienne fait des efforts pour atténuer les souffrances des familles en fournissant des repas du Ramadan, mais cette aide est limitée.

Source : http://english.pnn.ps/

Traduction : MG pour ISM

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