Ramallah - 8 janvier 2006

Le nouveau Qalandia

Par Maya

> msmaya@math.huji.ac.il

Il faisait assez froid à Qalandia. C'était également ma première visite depuis des semaines. La modification du chekpoint m'a glacé le sang encore plus que le vent d'hiver.
Tout à fait franchement, nous ne pouvions pas imaginer ce qui se passait.
Non, ce n'est pas de la sécurité. Du harcèlement ? oui, plus probablement.
Mais sans aucun contact humain entre les soldats et la populace.

Nous avons garé notre voiture près du checkpoint d'Ar-Ram, et nous avons pris un taxi collectif pour Qalandia (2 NIS chacun). La route à l'est du mur sert maintenant pour le trafic vers le nord et vers le sud.
Nous n'avons rien vu d'inhabituel au checkpoint d'Ar-Ram et nous ne nous y sommes pas arrêtés.

Sur le chemin du retour, ce fût pareil. Nous sommes arrêtés juste assez longtemps pour obtenir d'un soldat une promesse réticente de relacher dans les 20 à 30 minutes, 3 détenus qu'il avait pris.

Il est plus difficile de décrire le nouveau checkpoint de Qalandia. L'assemblade des morceaux du mur haut de 8 mètres s'ajoute à la confusion.

Une grande partie du checkpoint n'est toujours pas en fonction. Par exemple, les nombreux nouveaux parkings n'ont pas une seule voiture, y compris les places indiquées pour les handicapés. Ce qui est frappant, c'est que nous sommes allés du nord au sud sans rencontrer un seul soldat dans les environs proches.
On entend des ordres aboyés par le système de haut-parleur:

A nous : Bougez, vous ne pouvez pas rester dans le passage.

Aux Palestiniens : Aucun passage aujourd'hui pour Naplouse, Jénine, Tulkarem.
L'écrasement des piétons se fait aux nombreux tourniquets notoires, étroits et omniprésente.

De façon incroyable, nous (et ceux qui étaient avec nous dans la foule) n'avons été jamais invités à montrer nos papiers, et nous sommes en effet passés par les dispositifs inopérants.

Ceci est également valable pour le trafic en direction du sud.

Tout à fait franchement, nous ne pouvions pas imaginer ce qui se passait.

Non, ce n'est pas de la sécurité. Du harcèlement ? oui, plus probablement.

Mais sans aucun contact humain entre les soldats et la populace.

Le trafic des voitures, en revanche, était exaspéremment lent, et les voitures étaient physiquement vérifiées par des soldats, des femmes, qui avaient seulement leur attiral de protection.

Autrement elles étaient dehors dans le froid, ouvrant les coffres et les sacs qui s'y trouvaient, se tenant juste à cêté des voitures, au nord et au sud.

Donc les contrêleurs des piétons sont isolés d'eux, alors que les contrêleurs des voitures sont en contact réel avec eux.
Encore une fois -- nous avons été déroutés.

Nous avons entendu les habituels épanchements de frustration et de plaintes de ceux qui nous identifiés comme étant de MachsomWatch, désireux de témoigner de leurs ennuis, désireux que nous restions là, à témoigner et à enregistrer. Nous étions tout à fait impuissants.

Puisqu'il y était énormément d'interdictions de passer aujourd'hui, nous ne les avons pas vus.

Ce que nous avons vu est le passage de piétons sans vérification et les voitures qui passaient seulement après les contrêles méticuleux. Étrange.

Si ce rapport semble incohérent, c'est parce que l'expérience était incohérente.

J'aimerais que quelqu'un qui comprenne puisse m'éclairer.


Voir les photos de Nora Orlow (fichier PDF)