Palestine - 8 janvier 2006

Sharon : La fin du début et le début de la fin

Par Nizar Sakhnini

> nizars@rogers.com

Sharon avait promis de mettre fin à la résistance palestinienne et de mettre à genoux les Palestiniens en 100 jours. Il ne l'a pas fait en cinq ans.
Tandis qu'il est sur le point d'être balayé dans la poubelle d'histoire, la résistance palestinienne au projet sioniste est en plein essor.
Les croisés ont gourverné pendant 200 ans.
Le projet Sioniste ne vivra pas aussi longtemps.
L'histoire se répète et rira bien qui rira le dernier.

Sharon était un Sioniste typique qui incarnait les contradictions, l'illusion et la faillite du Sionisme.

Sa fin représente la fin du début qui a commencé par la création de l'Organisation Sioniste Mondiale en 1897 et le début de la fin du projet Sioniste perfide et en faillite en Palestine.

Les Sionistes étaient bien organisés et sont parvenus à obtenir le soutien des Juifs du monde entier.

Néanmoins, le Der Judenstaat de Herzl aurait été enterré avec lui en 1904 s'il n'avait pas été sauvé par la "Grande-Bretagne" via la Déclaration de Balfour. Le soutien des Anglais était destiné à créer un avant-poste militarisé au coeur de la patrie Arabe afin de servir les intérêts des puissances impérialistes.

Le soutien impérialiste a facilité le travail de la direction Sioniste mais a représenté son talon d'Achille.


La domination britannique du club impérialiste a pris fin pendant la Seconde Guerre Mondiale quand les Etats-Unis ont émergé comme principale superpuissance et ont commencé leur route vers une domination mondiale.

A ce moment-là, la direction Sioniste a changé de cheval et a commencé une nouvelle route qui se reflétait dans le programme de Biltmore de 1942.


La désintégration et la fin de l'URSS en 1991 ont été une date importante dans l'histoire mondiale et ont ouvert la route pour que les Etats-Unis accomplissent ses rêves d'hégémonie et de contrêle du monde. Le remodelage du Moyen-Orient était une partie importante et intégrale de ces projets, qui exigeait une fin du conflit Arabo-Sioniste et le besoin de définir les ultimes frontières "de l'Etat Juif".


Sharon a réalisé ce qui arrivait et, en tant que Sioniste loyaliste, il a voulu faire ce qu'il pensait être dans le meilleur intérêt "de l'Etat Juif".

Il est arriver au pouvoir en 2001 avec un but avoué : finir la "Guerre d'Indépendance" dont la guerre de 1948 n'était qu'un "chapitre". (pour plus de détails voir : "Six Lignes Rouges pour la Paix" par Ariel Sharon, publié dans le Jérusalem Post le 21 juillet 2000 et "Interview avec Sharon : Sharon est Sharon est Sharon" par Ari Shavit, publié dans Ha'aretz le 12 avril 2001)

Depuis qu'il est arrivé au pouvoir en 2001, il s'est battu contre le temps pour terminer le travail qu'il était venu faire. Il a rendu la vie presque impossible aux Palestiniens en espérant qu'ils pourraient juste s'évaporer.

Il a tué, blessé et détenu plus de Palestiniens, déraciné encore plus d'oliviers, et démoli encore plus de maisons palestiniennes.

En outre, Sharon a commencé à construire un mur qui enfermerait les Palestiniens dans une prison à ciel ouvert et, simultanément, délimiterait les frontières d'Israël et saisirait d'autres terres aux Palestiniens.


Sharon avait promis de mettre fin à la résistance palestinienne et de mettre à genoux les Palestiniens en 100 jours. Il ne l'a pas fait en cinq ans.

Tandis qu'il est sur le point d'être balayé dans la poubelle d'histoire, la résistance palestinienne au projet sioniste est en plein essor.

Les croisés ont gourverné pendant 200 ans.

Le projet Sioniste ne vivra pas aussi longtemps.

L'histoire se répète et rira bien qui rira le dernier.