Jérusalem - 23 mars 2005

Mohammed Qandil libéré et mis en état d’arrestation à la maison

Par ISM

Alors que le monde se concentre sur les paroles des leaders mondiaux, les efforts des fermiers et des villageois palestiniens qui tentent de protéger le vol de leur terre sont ignorés.
Le 28 Février, Mohammed Qandil, le maire du village de Beit Surik a été arrêté pour son rôle dans l’organisation des protestations nonviolentes contre la destruction des terres agricoles de Beit Surik.

Alors que le monde se concentre sur les paroles des leaders mondiaux, les efforts des fermiers et des villageois palestiniens qui tentent de protéger le vol de leur terre sont ignorés.

Le 28 Février, Mohammed Qandil, le maire du village de Beit Surik a été arrêté pour son rôle dans l’organisation des protestations nonviolentes contre la destruction des terres agricoles de Beit Surik.


Le maire, Mohammed Qandil, a été libéré mardi de la prison militaire israélienne mais il reste en état d'arrestation à la maison afin de réduire au silence les protestations de la communauté contre le Mur.

Mohammed Qandil fut un acteur clé en initiant une pétition commune présentée devant la Cour Suprême israélienne, au nom des habitants de Beit Surik et Mevasseret Zion, qui a eu comme conséquence la décision sans précédent de modifier le tracé du mur d'Israël.


Beaucoup d’habitants de Mevasseret Zion ont fourni des témoignages et des références pour soutenir le maire.


Selon le journal Ha'aretz, l’adjoint au chef du Conseil local de Mevasseret Zion et un membre du Likud, Aryeh Shamam, ont affirmé dans une déclaration sous serment devant le tribunal militaire que Qandil contribuait aux bonnes relations amicales entre les deux communautés.


Un habitant de Mevasseret, Shai Dror, a déclaré à la Cour que Qandil avait permis que les actions communes contre le tracé du Mur l’an dernier ne dégénèrent pas en protestations violentes.


Quand les travaux sur le Mur ont repris à Beit Surik il y a presque un mois, les habitants de Beit Surik ont constaté que ceux-ci débordaient sur des secteurs au delà des critères décidés par la Cour Suprême et que 1000 dunums des terres de Beit Surik seraient perdues de l’autre côté du mur.


Quand les villageois se sont réunis sur leur terre afin d'essayer de la protéger contre le nivellement par les bulldozers israéliens, le maire , Mohammed Qandil s’est approché des soldats israéliens afin d'essayer de calmer la situation.


Ha'aretz a rapporté que Qandil pensait qu'il était escorté par les soldats afin de parler avec les entrepreneurs, quand il a découvert qu’il avait été arrêté.

Qandil a plus tard été accusé d'avoir attaqué un officier de la police des frontières Israélien, Shachar Yizchaki.
Yitzchaki est bien connu pour ses méthodes dans la façon de traiter les manifestants. Le jour de l'arrestation de Qandil, les policiers des frontières israéliens ont été filmés alors qu’ils jetaient des pierres sur des manifestants palestiniens.


Lors d’une manifestation contre le Mur, le 15 avril 2004, dans le village voisin de Biddu, Yizchaki a été photographié alors qu’il attachait un enfant de douze ans avec des menottes au pare-brise d'une jeep militaire et qu’il l'avait utilisé comme bouclier humain contre des pierres pendant plusieurs heures.


Le Rabbin Arik Asherman, directeur des Rabbins pour les Droits de l'Homme, a déposé une plainte contre lui.

Source : www.palsolidarity.org

Traduction : ISM