Bilin - 31 janvier 2009

Sept personnes arrêtées à Ni’lin lors d’invasions nocturnes

Par Eyad Bornat

> majdarmajdar@yahoo.com>Ajouter l'expéditeur dans les contacts

Pendant les nuits des 22 et 23 janvier, Ni’lin a été envahi par l’armée israélienne. Des dizaines de jeeps, plus d’une centaine de soldats et un hélicoptère étaient présents pendant l’invasion du village. Les soldats sont entrés dans cinq maisons. Les membres des familles ont été battus, humiliés et arrêtés lorsque l’armée a découvert qu’elle ne trouvait pas ceux qu’elle cherchait. Deux des personnes arrêtées sont des femmes. La punition collective pratiquée à Ni’lin est interdite par la loi internationale.

Dans la nuit du 22 janvier, vers minuit, plus de 70 soldats ont encerclé et sont entrés par la force dans une maison où vivent trois familles, 11 personnes au total. Les soldats recherchaient un homme appartenant à la famille. Les soldats se sont comportés avec énormément d’agressivité, effrayant toutes les personnes par leur brutalité. Ils ont détruit beaucoup de meubles, ouvert les tiroirs et éparpillé les vêtements et les biens. Le fils de 8 mois de l’homme recherché a été violemment sorti de son lit alors que les soldats forçaient chacun de sortir dans la nuit froide en pyjamas, ne leur laissant pas le temps de s’habiller.

La jeune femme de l’homme recherché, 20 ans et enceinte de trois mois) a été frappée avec un tabouret puis tirée par les cheveux en dehors de la maison. Alors qu’elle était menottée, le commandant l’a humiliée devant sa famille et les autres soldats.

Le père de l’homme recherché, 55 ans, a été battu et a eu les mains et les pieds attachés. Les soldats sont restés environ trois heures avant de partir en enlevant la jeune femme et le père. Ils ont aussi volé deux ordinateurs, deux téléphones, une voiture et des bijoux.

Les deux kidnappés ont été emmenés à la prison Betunia et emprisonnés pendant trois jours. Au cours des deux dernières années, les soldats ont occupé leur maison au moins vingt fois.

La nuit suivante, le 23 janvier, les soldats sont revenus à la recherche de l’homme. Ils l’ont trouvé, lui ont attaché les pieds et les mains et lui ont bandé les yeux. Ils l’ont arrêté et l’ont emmené au camp de prisonniers d’Ofer.

La même nuit, les soldats ont envahi une maison voisine, à la recherche d’un autre homme. C’est la maison d’une jeune femme de 17 ans dont les soldats pensaient qu’elle était la fiancée. Ils l’ont menottée, kidnappée et le matin suivant, l’ont laissée rentrer chez elle après l’avoir humiliée et interrogée en prison.

Trois des sept personnes arrêtées sont toujours en prison.