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ISM France - Archives 2001-2021

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Israël -

"Les prisons israéliennes, des tombes pour les détenus palestiniens" - Un rapport complet sur les camps de détention et prisons israéliens

Par

Abdul-Nasser Farawna, ex-détenu et spécialiste des Affaires des Détenus Palestiniens et chef du département Recensement au Ministère des Détenus et des Libérés, a préparé un rapport complet sur les détenus palestiniens emprisonnés en Israël.

Le rapport révèle qu'Israël a kidnappé 700.000 palestiniens depuis qu'il occupe les territoires palestiniens, en 1967.

Il établit également qu'Israël viole les droits des détenus garantis par la législation internationale.

Farwana déclare dans son rapport que les prisons israéliennes sont "des tombes pour les détenus palestiniens vivants", car Israël viole leurs droits, les torture, les isole et néglige les détenus malades, en plus de toutes les pratiques illégales qui enfreignent la législation internationale.

Il a dit que depuis qu'Israël occupe le reste de la Palestine en 167, il n'a cessé de commettre des crimes contre le peuple palestinien, qui souffrait déjà des violations israéliennes depuis 1948 et d'avoir été déplacé de sa terre.

C'est pourquoi la résistance a émergé, comme réponse naturelle et légitime aux crimes israéliens.

Il a aussi établi que Israël a démoli des milliers de maisons, annexé des terres et pratiqué différentes sortes de violations, et a mis en œuvre ce qu'il (Israël) décrit comme "Loi d'Urgence", qui autorise l'armée à kidnapper tout habitant qui est suspecté d'être membre de la résistance, ou de résister à l'occupation sous quelque forme que ce soit, même par des moyens pacifiques.

La Loi d'Urgence autorise l'armée à kidnapper à et détenir tout habitant sans charge ni procès, et cette procédure viole le 9ème Article de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme.

Depuis 1967, Israël a arrêté près de 700.000 Palestiniens et les a incarcérés dans de vieilles prisons qui étaient utilisées par la Jordanie et sous le mandat britannique.

Ces prisons ont été agrandies en 1970 et ensuite, l'occupation israélienne a construit plus de prisons et de centres de détention dans diverses parties du pays.

La plupart des prisons se trouvent à l'intérieur des zones prises par Israël en 1948. Ces prisons sont situées dans des secteurs que ne sont pas sans risque et sujets à des conditions de guerre, ce qui viole l'article 83 de la 4ème Convention de Genève, qui stipule que les détenus ne peuvent pas être emprisonnés dans des secteurs sujets aux risques de guerre.

Israël a également déporté des douzaines de détenus en violation directe de l'article 49 de la Convention de Genève, qui interdit la déportation des détenus des territoires occupés vers tout autre état ou terre du pays occupant.

Prisons principales et établissements pénitentiaires

Be’er Shiva

Il comprend deux divisions, Eshil (570 détenus) et Ohali Qidar (480 détenus). Situé à l'est de la ville de Be'er Shiva, sur la route d'Eilat, dans le désert, et est considéré comme la première prison construite par Israël. Officiellement ouverte le 3 janvier 1970. Ishaq Maragha est le premier prisonnier mort dans cet établissement le 16 novembre 1983.

Prison Nafha

Au sud du Désert du Néguev, 820 prisonniers y sont actuellement détenus. Ouvert en 1980. Rasem Halawa et Ali Al Ja'fary font partie des prisonniers qui y sont morts, à la suite d'une grève de la faim en 1980. Waleed Amro y est mort en 2003 et Shadi al Sa'ad en 2007. Ils sont tous morts des suites des négligences médicales.

Prison Ramon

540 détenus dans cette nouvelle prison construite dans le Néguev en 2006.

Prison Asqalan

25 kms au nord de la Bande de Gaza, elle comprend 585 détenus. Elle a été ouverte à la fin des années 60. Abdul-Qader Abu Al Fahim, Omar Al Qasim et Anis Doula comptent parmi les détenus qui y sont morts.

Prison Shatta

370 détenus, ouverte en 1953 dans la Vallée du Jourdain, au sud du Lac de Tibériade.

Prison Galboa’

780 détenus, près de la prison Shatta ; elle a été construite, sous supervision d'experts italiens, en 2004 et est considérée comme l'une des mieux gardées. Bashar Bani Idah y est mort le 23 juin 2006, de négligence médicale.

Prison Al Damoun

Deux divisions : les mineurs et les adultes. Construite par le Mandat Britannique pour entreposer les cigarettes. En 1948, Israël l'a transformée en prison, puis elle a fermé, puis rouvert en avril 2002.

Prison Trusta

Construite en 1948 pour les israéliennes incarcérées pour conduite criminelle et pour les prisonnières politiques palestiniennes.

Prison Al Ramla

Sur la route entre Lod et Ramla. Construite par le Mandat Britannique en 1934. A été construite par le Mandat Britannique en 1934. En 1948, l'armée israélienne s'en est servie de base militaire puis, en 1953, pour la détention des combattants palestiniens. Ibrahim Mahmoud Al Ra'ey est l'un des prisonniers qui est mort sous la torture, en avril 1988.

Prison Ayalon

Prison indépendante, mais considérée comme partie de la prison Al Ramla. 12 détenus administratifs y sont incarcérés.

Prison Nitzan

Ouverte en 1978, considérée comme partie de la prison Al Ramla. 250 prisonniers y sont détenus.

Prison Telmond

Sur la vieille route qui va à Khadera, entre Tulkarem et Natania. Deux divisions : une pour les femmes, une pour les enfants.

Prison Hadarim

Deux divisions, 3 et 8, près de Natania, relativement neuves et construites selon les standards des prisons américaines. 256détenus. Mise en service en 1999.

Prison Hasharon

Trois divisions : femmes, enfants et hommes. 530 prisonniers. Mahmoud Karaja y est mort de négligence médicale en 2006.

Prison Benjamin

Près d'Hébron. 50 détenus.

Prison Atleet “Carmel"

Ouverte en 1985. 20 détenus.

Prison Kfar Yuna

Au sud de Haifa, ouverte en 1968. Servait avant de base militaire israélienne.

Prison secrète 1391

A été révélée il y a 3 ans. Située quelque part au centre d'Israël, elle est connue parmi les Palestiniens sous le nom de "Guantanamo" à cause de sa ressemblance avec la prison américaine Guantanamo à Cuba.

Prison Ansar 3

Dans le Désert du Néguev, dans une zone militaire fermée. A d'abord servi de camp militaire pour l'armée israélienne. 2.300 prisonniers, dont 700 sont des détenus administratifs, emprisonnés sans accusation. Elle a ouvert en 1988, a fermé en 1996 pour rouvrir en 2002. Elle était sous contrôle de l'Administration Pénitentiaire israélienne mais est passée sous contrôle de l'armée israélienne en 2006. As'ad Al Shawwa et Bassam Al Samoudi font partie des détenus qui y sont morts.

Prison Majiddo

Considéree comme faisant partie des limites de Jaffa, située au nord-ouest de Jénine et au sud-ouest d'Al Affoula. 1.400 prisonniers. D'abord sous le contrôle de l'armée puis est passée sous le contrôle de l'Administration Pénitentiaire israélienne en 2005. Y sont morts : Mohammad Al Dahameen en 2001, Ahmad Jawabra en 2002, Basheer Oweiss en 2003, Fawwaz Al Bolbol en 2004, et Rasim Abu Ghazza en 2005.

Prison Ofer

Au sud de Ramallah, elle a été construite en 1988, a été fermée à la fin des années 1990 puis rouverte en 2002. 900 détenus. Sabri Mansour y est mort sous les balles des soldats qui gardaient la prison.


Centres d'interrogatoires

Ils sont tous sous supervision des services internes de sécurité israéliens.

Al Jalama

Entre Haifa et Nazareth. 20 détenus. A rouvert pendant l'Intifada Al Aqsa.

Beit El

Au sud-est de Ramallah. 30 détenus. Est considéré comme un centre pour les services secrets israéliens, la police et l'armée.

Petah Tikva

20 détenus, c'est un centre d'interrogatoires.

Al Maskobiyya

A Jérusalem. 45 détenus. Qasim Abu Aker, de Jérusalem, y est mort sous la torture en 1969.

Prison Huwwara

Près de Naplouse, au nord de la Cisjordanie . Fait partie d'un camp militaire et est considéré comme premier centre d'interrogatoires avant que les détenus ne soient transférés vers d'autres prisons.

Al Majnouna

18 prisonniers. Situé au sud d'Hébron, dans un camp militaire.

Prison Salem

A l'ouest de Jénine. 25 détenus.

Qadumim

Situé dans la colonie israélienne Qadumim, près d'une base militaire. 24 détenus y sont emprisonnés près d'un terrain de tir utilisé pour l'entraînement de l'armée.

Eretz

Dans la zone frontière avec la Bande de Gaza.

Kfar Azion

Centre d'interrogatoires près d'Hébron.


Plusieurs autres prisons ont été fermées suite au retrait israélien de quelques territoires palestiniens. Certaines étaient à Gaza, dont un centre d'interrogatoires connu sous le nom de "La maison du crime", célèbre pour la brutalité qui s'y exerçait contre les détenus. Il a été construit par le Mandat Britannique dans les années 30, a hébergé les bureaux du gouvernement du régime égyptien et, après qu'Israël ait occupé la Bande de Gaza en 1967, il a été transformé en prison et en camp central d'interrogatoire.

Ansar 2

Situé sur la côte de Gaza, a servi de camp militaire et en 1984, l'armée en a transformé certaines parties en camp de détention pour les jeunes et les étudiants qui protestaient contre l'occupation. En 1987, après le début de la 1ère Intifada, il a été agrandi et des milliers de Palestiniens y ont été incarcérés.

Les autres prisons sont : la prison d'Hébron, la prison de Ramallah, la prison Jneid à Naplouse, la prison de Jénine et la prison Al Far'a près de Jénine.

Les prisons israéliennes du sud Liban

Pendant l'occupation israélienne du sud Liban, Israël a ouvert plusieurs prisons qui ont servi à la détention des habitants palestiniens et libanais.

L'une d'entre elle est Ansar, qui a été ouverte en 1982 au sud Liban, et fermée en 1985.

La prison Al Khiam, au sud Liban, a été ouverte en 1933 par l'armée française pendant le Mandat français au Liban. Après l'Indépendance libanaise, l'armée libanaise en a repris le contrôle mais en 1978, lors de la première invasion israélienne du sud Liban, la prison est passée sous le contrôle des milices Sa'ad Haddad, qui coopéraient avec Israël.

En 1985, Al Khiam est devenue une énorme prison israélienne, avec 67 cellules et plus de 20 cellules d'isolement. Elle a été fermée après le retrait israélien du sud Liban, en 2000.

Farawna dit que les prisons israéliennes sont de vieux bâtiments de ciment qui sont inhabitables pour des raisons naturelles, manque de maintenance, salles sombres, petites fenêtres, manque de ventilation, humidité, cafards et autres, mais servent toujours à détenir les prisonniers palestiniens.

D'autres camps de détention sont des centres sous tentes, chaque groupe de tentes est entouré de grilles et de gardes lourdement armés.

Farwana déclare également que les gardiens de prisons israéliens pratiquent sans cesse des abus sur les détenus, par des attaques, des insultes et des tortures.

Dans tous les centres de détentions, les détenus palestiniens reçoivent une nourriture mauvaise. L'eau chaude, les produits de nettoyage et autres affaires de base sont rares, ce qui aggrave les maladies de peau.

Une des violations commises contre les détenus est de le forcer à se dévêtir sous prétexte de fouille, et des cas d'agressions sexuelles ont été rapportées.

Source : IMEMC

Traduction : MR pour ISM

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