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Palestine -

Dr Ramadan A. Shallah : La nation vit les moments les plus critiques de son histoire

Par

Article traduit et transmis par Baladi.

A l’occasion de la journée mondiale d’al-Qods (qui doit être célébrée le vendredi 2 août), le docteur Ramadan Shallah, secrétaire général du mouvement du Jihad islamique en Palestine, et invité d’honneur du Comité de Soutien à la Résistance (Liban) au repas de rupture du jeûne, a prononcé le discours suivant (extraits) :
"Quelle que soit la durée du temps et quels que soient les événements, il ne faut pas oublier que la Palestine reste la cause des Arabes et des musulmans. La Palestine est même la cause première de toutes les autres causes.

Dr Ramadan A. Shallah : La nation vit les moments les plus critiques de son histoire

Lundi 29 juillet 2013, John Kerry, Saëb Erakat et Tzipi Livni se sont retrouvés à Washington pour une reprise des "négociations israélo-palestiniennes" ou, en langage clair, pour un "nouveau round de concessions sur les fondamentaux palestiniens". Pendant ce temps, personne ne parle du nettoyage ethnique en cours dans le Naqab... (photo REUTERS/Yuri Gripas)
1 - Notre peuple a été victime, il y a plus de 65 ans, d’un terrible processus de déracinement de sa terre, et même de la plus grande opération de rapine dans l’histoire, lorsque le projet occidentalo-sioniste s’est emparé de notre terre et notre patrie. En conséquence, notre peuple palestinien a été transformé en réfugiés, à l’intérieur et à l’extérieur de la Palestine. Et c’est pourquoi nous sommes ici aujourd’hui.

2 – Malgré les nombreuses étapes historiques et les phases que le conflit sur la Palestine a traversées, quatre événements clés ont fondé la tragédie de la Palestine, ou plutôt ont dessiné ce qui fut appelé le Moyen-Orient du XXème et XXIème siècles : a) l’accord Sykes-Picot en 1916, b) la Promesse Balfour en 1917, c) la Nakba de la Palestine en 1948 et d) la seconde Nakba, avec la chute d’al-Quds et la défaite de juin 1967.

3 – Aujourd’hui, en cette étape délicate et complexe de l’histoire de la nation, nous assistons à une nouvelle recomposition de ces quatre événements, mais de manière plus grave et plus néfaste ; le monde arabe est face à un nouvel accord Sykes-Picot, plus grave que le précédent, car d’abord, il ne se limite pas aux pays du machrek mais peut atteindre l’Egypte et les pays au nord de l’Afrique. Ensuite, il est conçu pour effriter et diviser encore plus nos pays, en divisant ce qui est déjà divisé et en remplaçant le conflit avec l’ennemi sioniste par des conflits confessionnels et ethniques.

Puis il y a une nouvelle Promesse Balfour, pire que la première, qui porte un nom arabe, cette fois-ci. La nouvelle Promesse Balfour porte le nom de l’Initiative arabe, qui est bien pire, car lors de l’ancienne Promesse Balfour, celui qui ne la possédait pas l'a donnée [la Palestine] à celui qui n’y avait pas droit. Quant à la nouvelle promesse, et sur la base que la Palestine est une terre arabo-musulmane, c’est celui qui possède qui concède à celui qui n’y a pas droit. Quant à la Nakba de 48, il y a pire aujourd’hui : c’est lorsque le propriétaire de la terre cède sa terre, remettant en cause son droit sacré à y retourner.  

A présent, le projet sioniste est en passe de récolter les dernières conséquences de la Nakba, en proclamant la Palestine comme un Etat juif et raciste, « épurée » des Arabes et des Palestiniens, et des gens. Ce qui ouvre la possibilité d’expulser ce qui reste de notre peuple sur la terre de Palestine, qu’ils soient les Palestiniens de 48 ou tous les autres Palestiniens.

Concernant le seconde Nakba, ou la défaite de 67, où l’ennemi a achevé l’occupation de la ville d’al-Quds, aujourd’hui, il n’y a même plus de Quds pour y verser les larmes. La ville a été judaïsée, et ses habitants sont en train d’être expulsés. La bataille à propos de la mosquée al-Aqsa tourne autour de son partage comme le fut la mosquée al-Ibrahimié dans la ville d’al-Khalil, ce que les sionistes n’avaient pas osé faire, alors qu’ils étaient au faîte de leur victoire, lors de leur entrée dans al-Quds, en 1967.

4 – Nous assistons, en ce moment, à une activité fébrile, dans l’attente de la reprise des négociations entre l’entité sioniste et l’Autorité palestinienne, qui a abandonné plusieurs de ses conditions, suite aux pressions américaines. Qu’y a-t-il de nouveau, dans ce retour aux négociations, alors qu’il a été prouvé leur échec et leur inutilité ? Ce qui est nouveau, c’est le fait que le dossier palestinien va être proposé non pas sur la table des négociations, mais sur celle du troc avec d’autres dossiers dans la région. Je pense que la direction palestinienne en est consciente et qu’elle ne tombera pas dans la piège. Sinon, le résultat sera non seulement la liquidation de la cause de la Palestine, mais la destruction et l’effondrement d’autres entités dans la région. C’est pourquoi nous devons reconnaître que :

5 – la nation est dans un état des plus graves, sinon des plus néfastes, de toutes les étapes de son histoire. L’état de division et de l’alignement confessionnel dans la région risque de nous entraîner, tous, vers l’inconnu. La responsabilité de cela est partagée par tous. Il est réclamé de tous d’opérer une révision critique de tout ce qui se déroule et s’est déroulé dans la région.

Quant à nous, en tant que résistance palestinienne, le devoir légal et la responsabilité nationale nous imposent de protéger la Palestine en tant que dépôt que nous ne devons pas égarer. Il ne faut pas la jeter dans les conflits ou les querelles internes de toutes sortes, pour qu’elle reste chère aux yeux de tous, et qu’elle garde sa place dans les cœurs de tous. Et non qu’elle soit une accusation pour laquelle est jugé quiconque s’en approche ou qui demande des nouvelles de son peuple, sous le prétexte « d’échanger de renseignements », comme si les Palestiniens étaient des ennemis. Face à une telle situation, nous ne pouvons que patienter et endurer, en attendant que Dieu intervienne en notre faveur, pour que la Palestine revienne à nouveau et qu’elle soit notre boussole pour tous, la qibla de notre lutte, jusqu’à la victoire et la libération, par la volonté de Dieu.

En conclusion, malgré tous les défis et les dangers, nous sommes certains que notre nation saura surmonter cette étape difficile de son histoire comme elle a surmonté d’autres étapes similaires."



Photo
Ramadan Abdullah Shallah, secrétaire général du mouvement du Jihad islamique en Palestine

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