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ISM France - Archives 2001-2021

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Palestine -

La victoire du Hamas : aube verte, crépuscule rouge ? [*]

Par

> toufic_haddad@hotmail.com

Toufic Haddad est un militant et écrivain palestino-américain. Il vit à San Francisco. Avec le Dr. Tikva Honig-Parnass, il travaille actuellement à la coédition d’un livre consacré à l’Intifada palestinienne, à paraître chez Haymarket Books à l’automne prochain.

Moins de vingt-quatre heures après le raz-de-marée de la victoire du Hamas au Conseil Législatif Palestinien, il est clair que les conséquences de cet événement seront vraisemblablement tellement profondes qu’elles pourraient bien provoquer un tsunami politique quand la déferlante finira par atteindre la côte.

Même si les implications ultimes de ces élections ne sont pas encore connues, notamment en ce qui concerne la manière dont le Hamas formera un gouvernement de coalition, ses conséquences pour l’ainsi dénommé "processus de paix" et la manière dont elles affecteront les relations palestino-israéliennes et d’une manière générale les relations extérieures palestiniennes, on peut déjà déduire certaines choses de la structure des relations qui prévalent aujourd’hui entre les forces en présence.


Ceci signifie que le discours israélien dominant, intégralement placées sous le chapitre et les péripéties de la guerre américaine "contre le terrorisme", commence déjà à formater la manière dont ces événements sont relatés.

Ainsi, à l’en croire, la victoire du Hamas introduirait une "incontestable islamisation du conflit", dans laquelle Israël, directement (et, indirectement, "tous les pays occidentaux", rien que ça !) seraient confrontés à la nécessité de livrer une guerre pour les "valeurs élémentaires de la démocratie et du caractère sacré de la vie humaine."

Puisque telle est sa logique, Israël doit en tout état de cause mener une "guerre éternelle", "sans aucun compromis", "contre l’extrémisme religieux", tout en s’efforçant de préserver les valeurs qui "nous séparent, nous, d’eux, tous les autres".

Après tout, qui peut raisonnablement espérer des négociations avec des gens qui expédient des kamikazes, et "appellent à la destruction d’Israël" ? (Je vous demande un peu ?…)


Tragiquement, dans le monde entier, la déshumanisation à grande échelle et le racisme focalisés sur les mouvements islamistes, depuis le 11 septembre, ont rencontré un tel succès que de très larges segments de la gauche américaine ne manqueront pas de tomber, eux aussi, de la même manière, tête baissée, dans le panneau de cette même "logique".

Il est par conséquent nécessaire de formuler immédiatement et clairement une explicitation exacte et circonstanciée de ce que la victoire du Hamas signifie, tant pour les puissances (quelles qu’elles soient), que pour les militants préoccupés par le sort du mouvement national palestinien, ainsi que par tous les mouvements anti-racistes, anti-colonialistes et anti-impérialistes qui en dépendent, d’une manière ou d’une autre.



Le Hamas : les raisons d’une victoire

Par sa victoire retentissante, le Hamas a remporté 76 sièges (sur les 132 sièges, au total) du Conseil Législatif Palestinien.

Avec la victoire de 4 candidats indépendants qui ont eux aussi été élus, après avoir bénéficié du soutien du Hamas, la liste du Mouvement de Résistance Islamique (Harakat-ul-Muqâwamat-il-‘Islâmiyyah) a remporté, au total, 80 sièges, soit 60,6 % des voix exprimées, avec un taux de participation très élevé (75 % des électeurs inscrits).
C’est presque le double des sièges du Fateh, qui n’en obtient que 43.

Quelle est la conséquence de ce résultat sur l’équation du rapport des forces, régional et mondial ?



Renvoyer le Fateh à ses chères études

Nul doute que le message le plus clair envoyé par le résultats de cette élection, c’est le fait que l’électorat palestinien a voulu crier un retentissant "ça suffit !" au parti Fateh au pouvoir.

L’hégémonie quarantenaire du Fateh sur le processus de décision palestinien et sur les finances palestiniennes ; le caractère non-démocratique de sa gouvernance, tant vis-à-vis des autres factions qu’en son sein ; ses piètres calculs et performances politiques et, enfin, sa corruption financière endémique lui ont valu plus d’ennemis que d’amis dans la société palestinienne.

Dès le début de l’Intifada, et en particulier après la disparition de Yasser Arafat, la colle qui tenait ensemble les morceaux du Fateh s’est dissoute et les bulles de contradiction qu’il faisait semblant de ne pas voir sont venues crever à la surface.

Concomitamment, le Hamas se construisait, à partir du réseau organisationnel initialement installé par les mouvements islamistes des Frères musulmans, au cours des années passées, tant en Cisjordanie que dans la bande de Gaza.

Son lancement sur la scène vibrante de la politique palestinienne, en 1987, a imposé des changements drastiques aux organisations de terrain, lesquels changements aboutirent, avec le temps, à les fédérer dans une structure partisane dynamique, disciplinée, démocratique et centralisée.

De plus, la plate-forme politique du Hamas a très intelligemment couvert tous les domaines abandonnés par le Fateh et exclus des Accords d’Oslo, concernant principalement les droits nationaux des Palestiniens : le droit au retour des réfugiés, Jérusalem et l’unité de l’entièreté du peuple palestinien.

Bien qu’il fût le premier employeur des territoires occupés ; bien qu’il fût le seul parti palestinien important à ne pas figurer au Top 20 des organisations terroristes internationales de la CIA ; bien qu’il fût le seul, aussi, à bénéficier de "toutes les connexions" avec la "légitimité internationale", le Fateh a finalement été puni pour son cynisme, sa corruption, son double langage et son défaitisme intégré, tant politique qu’organisationnel.



Une victoire morale pour la Résistance et pour le slogan "Le Parti au service du Peuple"

Mais la victoire du Hamas ne s’analyse pas seulement comme une réaction de rejet. Il ne s’agit pas simplement du réseau d’action sociale qu’il supervise, et qui est si souvent évoqué.

Bien qu’il y ait d’importantes raisons socio-économiques au succès du Hamas, cette simplification prend pour un fait acquis que les Palestiniens seraient tout simplement tellement désespérés qu’ils seraient prêts à voter pour quiconque leur donnerait une pitance, et absolument dépourvus de toute faculté d’analyse politique.


Bien plus important encore, pour expliquer la victoire du Hamas, est ce qu’il représente politiquement, en particulier lorsqu’on le compare à la trajectoire du mouvement Fateh, en son temps. Le Hamas représente une rupture définitive avec le modèle Oslo et avec le faux discours humiliant que celui-ci a propagé.

Les Palestiniens ont rejeté l’injonction qui leur était faite d’être "un partenaire de paix"; que c’étaient eux qui devaient prouver qu’ils n’étaient pas des terroristes et que "la sécurité et le droit à l’autodéfense d’Israël" était une pré-condition légitime du processus dit "de paix", déterminant toutes les actions subséquentes d’Israël.

C’est précisément ce vocabulaire qui servait à graisser les rouages des machines qui avaient cherché, tout au long des cinq années écoulées, à éteindre le mouvement national palestinien, et qui avaient colonisé les terres palestiniennes de Cisjordanie et de Gaza, tout au long des trente-huit années écoulées.


Tout aussi important, le fait que, dans son combat pour obtenir ces droits, le Hamas a formulé une stratégie alternative à ce qu’il considérait (à juste titre) être l’impasse d’Oslo.

Le Hamas a conservé, et parfois mis en application, le droit à la résistance des Palestiniens. C’est là, aux yeux de ses détracteurs américains, israéliens et européens, son plus grave péché.

Même si cette résistance a parfois pris des formes controversées, la réalité, c’est que le Hamas n’a en aucun cas été la seule faction à recourir ce genre de méthodes, parmi les factions palestiniennes, et que, bien souvent, il a été beaucoup plus discipliné que les autres, dans leur utilisation.

De plus, dans l’histoire de l’Intifada, ce n’est pas le Hamas qui a ouvert les hostilités (la responsabilité en incombe à Israël), et il n’a pas non plus été la première faction palestinienne à initialiser la militarisation de l’Intifada (c’est le Fateh, qui en est responsable).

On ne peut comprendre les interventions sociales du Hamas que dans leur contexte : son positionnement politique sur une base politique solide, et sa formulation d’un programme qui protégeait et parfois menait concrètement une campagne centrée sur la résistance.

De fait, c’est précisément à travers la consolidation des deux premiers critères que les réseaux d’assistance sociale du Hamas, de simples réseaux caritatifs qu’ils étaient à l’origine, sont devenus les instruments d’une mobilisation politique.

La victoire du Hamas a également illustré le fait que la première responsabilité, essentielle, d’un parti politique, c’est de servir son peuple, et pas l’inverse.



La défaite de l’impérialisme américain et du sionisme

Même si des cyniques vont, n’en doutons pas un instant, avancer l’idée que la victoire du Hamas aidera les politiques américaines et israélienne à légitimer leurs futures actions, le fait est que tant les Américains que les Israéliens auraient sans doute souhaité la victoire du Fateh.
Les stratégies américaine et israélienne, durant Oslo, étaient conditionnées par le rêle de sous-traitant de la sécurité d’Israël imparti à l’Autorité palestinienne.

Après le déclenchement de l’Intifada, les Américains et Israël ont changé de tactique, optant pour l’"unilatéralisme" en vue de l’emporter (cet unilatéralisme s’est concrétisé par la construction de la muraille massive et du système des checkpoints, ainsi que par le désengagement unilatéral de Gaza).

Quant à l’Autorité palestinienne, elle ne devait être conservée qu’aussi longtemps qu’elle pouvait être l’objet d’un harcèlement continu, "jusqu’à ce que les Palestiniens deviennent des Finnois", avait dit le bras droit de Sharon, Dov Weisglas.

Ceci était censé libérer les mains d’Israël, qui aurait été en mesure de définir unilatéralement ses frontières, et d’imposer tout ce que lui-même et les Etats-Unis auraient bien pu juger expédient.


Bien qu’il ne soit pas douteux que tant Israël que les Etats-Unis disposent de ressources considérables pour exploiter à leur avantage le scénario actuel, la victoire du Hamas représente un affront pour la manière dont les Etats-Unis et Israël ont dirigé leur comédie musicale, depuis une douzaine d’années.

Le Hamas a la capacité et le désir de réorganiser et de regrouper le mouvement national palestinien sur une base plus assurée, en endiguant les effets corrosifs de la gestion du Fateh, sous Oslo, ainsi que les tactiques israéliennes délibérément destructrices qui le visent.

La victoire du Hamas inflige également un véritable camouflet aux efforts de Bush visant à "apporter la démocratie au Moyen-Orient", comme si cela devait nécessairement signifier amener au pouvoir des régimes modérés et pro-américains !

De fait, c’est exactement le contraire qui s’est produit, et c’est ce modèle-là qui désormais sera présenté aux mouvements qui, dans cette région du monde, aspirent à instaurer la démocratie dans leurs pays respectifs.

Nul doute que les mouvements sociaux en Egypte, en Jordanie et dans une cohorte d’autres pays aux régimes notoirement répressifs et néanmoins sponsorisés par les Etats-Unis prendront bonne note de cette "expérience démocratique arabe en temps réel".



A la fois une victoire et un avertissement

En dépit du fait que ces élections aient eu lieu sous une occupation militaire brutale et qu’Israël n’ait fait aucune concession sérieuse afin d’en faciliter le déroulement ; en dépit du fait qu’Israël détient aujourd’hui 9 000 prisonniers palestiniens, dont de nombreux dirigeants palestiniens d’envergure nationale ; en dépit du fait que, voici seulement quelques mois, Israël essayait d’arrêter tous les candidats et tous les organisateurs de campagne du Hamas ; et en dépit, enfin, des millions de dollars injectés directement et indirectement dans la campagne électorale du Fateh par les Etats-Unis et l’Union européenne, dans un effort désespéré de dernière minute visant à conserver vivant ce théâtre de l’absurde qu’est le soi-disant "processus de paix", le peuple palestinien a voté, de manière retentissante, en faveur d’un avenir différent.

Il faut faire au Hamas le crédit qu’il saura articuler et catalyser politiquement et organiquement cette aspiration au changement.
En même temps, il convient de noter que la victoire du Hamas représente également, et dans une égale mesure, un échec de la gauche et des autres forces laïques palestiniennes, qui n’ont su ni formuler, ni organiser une alternative attractive.
Nul doute que les débats internes et les manœuvres, sur ce front, n’en soient qu’à leur début.

Le centre de gravité palestinien a glissé vers le Hamas, et tous les autres groupes présents sur l’arène palestinienne auront fort à faire pour se réorganiser et à se ré-articuler entre eux, si toutefois ils désirent être un jour en mesure de concurrencer le mouvement au drapeau vert.
Toutefois, pour l’instant, le Hamas se verra accorder un peu de temps, afin de faire ses preuves, dans l’action.
En même temps, l’inflation du nombre de ses supporters apportera de nouvelles attentes et une diversité politique, entre lesquelles le Hamas aura, lui aussi, sans doute quelque difficulté à godiller.


Tout ceci, néanmoins, ne saurait être extrait du contexte de tout ce qu’Israël et les Etats-Unis vont entreprendre afin de s’assurer que le Hamas, à l’instar du Fateh, ne marque aucun point substantiel susceptible de le renforcer, sous la forme d’avancées tangibles en matière de droits des Palestiniens.

De fait, tant Israël que les Etats-Unis ont souligné qu’ils ne traiteront pas avec le Hamas "tant qu’il ne reconnaîtra pas Israël", "tant qu’il n’acceptera pas la Feuille de route" et "tant qu’il ne renoncera pas à la lutte armée".

De plus, les Etats-Unis et l’Union européenne envisagent ouvertement de couper les relations avec l’Autorité palestinienne, ainsi que le versement de leurs subsides, tandis que les principaux partis israéliens (parti travailliste, Kadima et Likoud) prênent tous "l’unilatéralisme" si le Hamas accède au pouvoir (ainsi, signalons-le au passage que s’il n’y accède pas…)

A elles seules, ces attitudes politiques pourraient bien entraîner la fin de l’Autorité palestinienne telle que nous l’avons connue, tout en démasquant ce qui a toujours été l’engagement conditionné de ces parties prenantes à ce qu’il est convenu d’appeler un "processus de paix".

Toutefois, plus inquiétant encore est le discours qui s’est fait jour, quelques heures seulement après la proclamation des résultats des élections palestiniennes, du cêté de Moshe Ya’alon, ex-chef d’état major de l’armée israélienne…

Ya’alon a en effet affirmé que ce à quoi nous sommes en train d’assister n’est autre chose que la création d’un "Hamastan, d’un Hizbullahstan et d’un Qaedastan" à Gaza, tout en rappelant que l’Iran est un voisin de palier d’Israël.

Ce discours, et tout discours similaire, a, en vérité, une implication sous-jacente : le désir de justifier par avance des massacres sur une échelle encore jamais vue durant les cinq années écoulées.

Le Hamas est évidemment préoccupé par cette possibilité ; c’est la raison pour laquelle il va bien se garder de fournir le moindre prétexte susceptible de fournir à Israël l’occasion de faire de cette hypothèse une réalité.

Néanmoins, c’est Israël, et lui seul, qui est le maître d’œuvre de l’orchestration de cette éventuelle opération, et Israël seul en décidera le moment ; vraisemblablement pas avant les élections législatives israéliennes, prévues pour la mi-mars.

En ces temps de reconfiguration des mentalités, les militants de la solidarité avec la Palestine doivent être conséquents et défier le racisme ambiant et la déshumanisation des Arabes et des musulmans, qui facilitent la mise en place de ces scénarios sanglants.

Ils doivent aussi discuter politiquement de ce qui est réellement au cœur de cette élection, c’est-à-dire le fait que le droit à l’autodétermination et à la représentation politique est une question palestinienne intérieure qui n’entre en rien en contradiction avec le cadre englobant dans lequel le conflit doit être compris : il s’agit de la lutte du peuple palestinien pour résister à la colonisation de ses terres en vue de l’installation d’un Etat juif exclusiviste investi de la mission de chien de garde de l’impérialisme américain au Moyen-Orient.


Quand bien même une victoire du Hamas, dans certains domaines, soit de nature à rendre cette tâche moins aisée, elle n’en soulève pas moins certaines questions que les militants palestiniens (et pro-palestiniens) doivent discuter de manière convaincante si nous voulons un jour engranger de véritables gains : en remettant en question l’historiographie du processus de paix d’Oslo et en dénonçant le rêle des Etats-Unis, consistant à soutenir l’Etat juif ségrégationniste et sa politique d’oppression envers le mouvement national palestinien.

Le fait que le résultat de ces élections ait été acquis plus ou moins démocratiquement (bien qu’avec d’évidentes limitations qu’il ne faut surtout pas négliger) devrait potentiellement nous rendre la tâche plus aisée – mais seulement si nous sommes bien conscients des enjeux.

De fait, si on veut empêcher Israël de finir par faire ce qu’il veut faire à Gaza (comme il l’a fait à Beyrouth, alors le cœur de l’organisation palestinienne, entre 1970 et 1982), les militants pro-palestiniens devront se dépenser sans compter, ces prochains mois…

Note : le vert est la couleur symbolique de la liste électorale du Hamas ; quant au rouge, on le sait : c’est la couleur du sang…



Traduit de l'anglais en français par Marcel Charbonnier, membre de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique
(transtlaxcala@yahoo.com). Cette traduction est en Copyleft.

Source : http://electronicintifada.net/

Traduction : Marcel Charbonnier*

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