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ISM France - Archives 2001-2021

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Palestine -

Statut des prisonniers politiques palestiniens dans les prisons, les centres de détention et d'interrogation israéliens

Par

Rapport établi par l'Association Addameer pour le soutien aux prisonniers et les droits de l'homme (Palestine) et le Groupe de Solidarité au prisonnier politique Sumoud (Canada)

Depuis le début de juin 2004, plus de 7.000 Palestiniens des Territoires palestiniens occupés (TPO) sont détenus comme prisonniers politiques par l'armée ou la police israélienne(1).
Ce chiffre inclut 370 enfants palestiniens (en dessous de 18 ans, selon la définition de la Convention des Droits de l'Enfant des Nations Unies) et 103 femmes (y compris des jeunes filles).
Leurs conditions de détention sont extrêmement précaires, et dans certains cas, elles mettent en danger la vie des prisonniers.

I. Résumé

Depuis le début de juin 2004, plus de 7.000 Palestiniens des Territoires palestiniens occupés (TPO) sont détenus comme prisonniers politiques par l'armée ou la police israélienne(1).
Ce chiffre inclut 370 enfants palestiniens (en dessous de 18 ans, selon la définition de la Convention des Droits de l'Enfant des Nations Unies) et 103 femmes (y compris des jeunes filles).

Leurs conditions de détention sont extrêmement précaires, et dans certains cas, elles mettent en danger la vie des prisonniers.

La majorité des prisonniers sont détenus en violation de la 4ème Convention de Genève, en dehors de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza.

Il faut ajouter à ce chiffre les milliers d'autres Palestiniens qui ont été emprisonnés et relâchés depuis le début de la 2ème Intifada, en Septembre 2000.

Israël continue de pratiquer la torture et d'autres formes de mauvais traitements contre les prisonniers palestiniens, battus, attachés dans des positions douloureuses pendant de longues périodes, victimes de tortures psychologiques, de longues périodes d'isolement, subissant des pressions pour collaborer avec les forces d'occupation.

Ces abus ne sont pas réservés aux Palestiniens de Cisjordanie ou de la Bande de Gaza ; deux palestiniens ayant la citoyenneté israélienne ont entrepris récemment une grève de la faim à la suite de 54 jours de détention dans des conditions inhumaines dans un centre de détention israélien.

Les rapports venant de l'Etablissement 1391 sont particulièrement alarmants ; il s'agit d'un centre de détention secret situé dans le nord d'Israël où les prisonniers disent être violés et sodomisés par les enquêteurs.

Les prisonniers palestiniens se plaignent fréquemment d'être attaqués par les gardiens, de jets de gaz lacrymogènes à l'intérieur des cellules, d'être frappés, privés de nourriture ou de traitements médicaux, et de subir de longues périodes d'isolement.

Les femmes disent avoir fait l'objet de fouilles à corps par les gardiens et d'être enchaînées allongées sur leur lit en cellule d'isolement.

De nombreux prisonniers palestiniens ont un besoin urgent de traitements médicaux et ne reçoivent rien d'autres que des analgésiques de base. La fourniture de traitements médicaux est une forme de coercition utilisée par les autorités carcérales.

La détention des enfants palestiniens par Israël provoque une attention croissante. En 2002, le Comité pour les Droits des Enfants des Nations Unies a publiquement protesté contre le traitement des enfants détenus par Israël. Néanmoins, l'arrestation et la torture par Israël des enfants palestiniens se poursuivent à un niveau sans précédent.

Depuis le début de l'Intifada, les visites des familles ont été pratiquement impossibles. Quand elles peuvent avoir lieu, les membres de la famille sont obligés de subir des fouilles humiliantes avant d'être admis dans la prison où leur parent est détenu. De plus, les prisonniers ne peuvent communiquer avec leurs familles par téléphone. Ils peuvent écrire mais les lettres ne doivent pas être cachetées et peuvent être lues par l'administration.



II. Répartition des prisonniers et conditions de détention

Il y a environ 7036 prisonniers politiques palestiniens détenus en Israël. Ce chiffre inclut 370 enfants et 103 femmes.

Environ 700 de ces prisonniers sont en détention administrative, ce qui signifie qu'ils ne sont accusés d'aucun délit et n'auront pas de jugement. Les ordres de détention administrative peuvent être donnés pour une période allant jusqu'à 6 mois et sont renouvelables dès expiration. Certains prisonniers sont restés emprisonnés pendant plusieurs années sous ce régime.

700 prisonniers palestiniens souffrent de problèmes de santé graves, et Israël leur refuse tout traitement.(2) Depuis 1967, au moins 110 Palestiniens sont morts dans les prisons israéliennes, des suites des tortures subies ou de négligences médicales.

Dans de nombreux cas, le personnel médical israélien est complice de la pratique de la torture et des mauvais traitements. Le 20 février 2003, Riham Musa, jeune palestinienne de 15 ans, reçut 3 balles à un check-point israélien près de Tulkarem. Elle fut amenée dans un hôpital israélien où elle fallut lui enlever une grande partie de l'intestin. Pendant deux semaines, elle est restée sur son lit d'hôpital les bras et les jambes attachés, sans être autorisée à recevoir de visites et gardée 24 heures par jour par les soldats israéliens. Elle a ensuite passé 7 mois en prison.(3)

Les conditions sanitaires dans les prisons israéliennes sont notoirement pauvres et le refus de traitement médical adapté est également utilisé comme pression pour obtenir la collaboration des détenus. Dans une série d'interviews avec 60 ex-prisonniers de la région de Bethlehem en 1994, 90% d'entre eux ont déclaré que l'administration utilisait le refus de traitement médical pour recruter des collaborateurs. Un ancien enfant prisonnier disait que les prisonniers connaissaient parfaitement cette menace et qu'en conséquence, ils étaient réticents à aller chercher un traitement médical de peur d'être suspectés de collaboration.(4)

Il y a 24 centres de détention dans lesquels les prisonniers palestiniens sont détenus par Israël. Ce chiffre inclut 14 prisons et camps militaires, 5 centres de détention et 2 centres d'interrogation. 19 de ces établissements sont situés en dehors des Territoires Occupés, ce qui signifie que les prisonniers sont transférés illégalement hors du territoire occupé.(5)

Les prisonniers condamnés ou en détention administrative sont généralement détenus dans une prison. Lorsqu'ils sont en attente de leur procès ou d'interrogatoires, ils sont retenus dans un centre de détention. Les interrogatoires ont lieu dans les centres de détention ou dans l'un des cinq centres d'interrogation.

Certains de ces établissements sont des bâtiments, d'autres sont de simples tentes installées à l'intérieur de camps militaires, tel le Camp de la prison militaire Ketziot, dans le désert du Néguev, qui a été réouvert en 2002. De vieilles tentes élimées sont été montées à l'intérieur du camp militaire, exposant les détenus à des conditions climatiques extrêmes. Des huttes en zinc servent de toilettes rudimentaires. Dans le Camp de détention militaire d'Ofer, à côté de Ramallah, les prisonniers sont dans des hangars au sol en terre battue qui étaient utilisés autrefois pour les véhicules militaires. Negev, Ofer et Megiddo sont tous infestés de puces, parasites, rats et autres vermines.

Outre ces 24 établissements, Israël utilise une prison secrète nommée Facility 1391, connue pour ses méthodes de torture particulièrement sévères. On n'en connaît pas la localisation exacte et ni les avocats ni le Comité International de la Croix-Rouge n'y ont accès. Un prisonnier libanais, Mustafa Dirani, qui a été récemment libéré et qui a passé 8 années dans Facility 1391, a engagé des poursuites contre l'Etat d'Israël pour deux cas d'abus sexuel pendant les interrogatoires.(6)

Tous les centres de détention sont surpeuplés. Souvent les détenus dorment sur des planches couvertes d'un fin matelas. Les couvertures sont en nombre insuffisant, souvent usées et sales. La nourriture n'est ni adaptée ni suffisante pour le nombre de prisonniers. L'accès aux toilettes est limité et les prisonniers sont obligés d'uriner dans des bouteilles à l'intérieur des cellules.(7)



III. Arrestation, torture et mauvais traitements

Lorsqu'ils sont arrêtés, les détenus sont menottés et ont les yeux bandés. Ils ne sont informés ni des raisons de leur arrestation, ni du lieu où ils sont amenés. Après l'arrestation et durant le transfert dans un centre d'interrogation ou de détention, les mauvais traitements et l'humiliation de la part des forces israéliennes sont monnaie courante.

" Le 17 août 2001 à 2.30 du matin, une trentaine de soldats ont envahi ma maison. Ils ont fouillé et mis à sac toutes mes affaires, brisé les fenêtres et confisqué mon carnet de téléphone. Ils m'ont emmené sur le toit de la maison pendant deux heures et m'ont interrogé sur des gens qu'ils recherchaient.

Ensuite il m'ont emmené dans la rue, m'ont bandé les yeux et attaché les mains derrière le dos avec des menottes en plastique. Lorsque nous sommes arrivés à la jeep, ils m'ont poussé à l'intérieur et ma tête a cogné l'habitacle. Mon frère Abed était à l'intérieur de la jeep. Ils nous ont forcés à nous asseoir sur le plancher de la jeep. Quatre soldats nous ont battus pendant le parcours, pendant une demi-heure. Ils juraient et nous insultaient pendant le voyage et menaçaient de nous agresser sexuellement.

Ensuite, nous sommes arrivés au Camp Militaire où ils nous ont emmené à la clinique. Puis ils nous ont mis dans une cour, attaché et les yeux bandés, et nous avons passé toute la nuit là sans nourriture ni boisson. "

Depuis Avril 2002, les détentions arbitraires de masse sont devenus une pratique courante pendant les couvre-feux. Addameer estime que plus de 15.000 palestiniens ont été détenus sous ce statut pendant le seul mois d'avril 2002.(8)

Des jeeps israéliennes équipées de haut-parleurs traversaient les zones palestiniennes pendant les couvre-feux et appelaient les résidents de sexe masculin (la plupart du temps entre 15 et 60 ans) à quitter leurs maisons et à se rassembler dans un endroit pour être interrogés. Ces détenus pouvaient être gardés ainsi pendant des jours, exposés aux éléments, sans nourriture ni boisson, sans l'autorisation d'aller aux toilettes, battus et maltraités.

La pratique de l'arrestation de masse s'est poursuivie jusqu'en 2004, y compris dans la Bande de Gaza. (9)

" Nous étions tous menottés et assis sur des cailloux. On ne nous a pas donné de nourriture, et lorsque nous avons demandé de l'eau, ils nous ont aspergés avec. Les menottes étaient serrées et lorsqu'on nous a enlevé le bandeau que nous avions sur les yeux, j'ai vu que quelques-uns avaient les mains noires et enflées. Nous avons dit aux soldats que les menottes nous coupaient et ils ont répondu qu'il n'y avait pas d'autre alternative. Nous nous sommes mis à crier et à pleurer, les suppliant de desserrer les menottes. Il faisait très froid et certains d'entre nous étaient en T-shirt et pieds nus. Nous n'étions pas autorisés à aller aux toilettes et devions nous soulager sur place. Vers 3h30 du matin, nous avons commencé à trembler de froid et à claquer des dents. " (10)

Une fois arrêtés, les Palestiniens sont emmenés dans des centres de détention avant les interrogatoires. Sur base de nombreux témoignages avérés, les détenus ont raconté avoir subi des tentatives de meurtre ou de viol, jetés dans les escaliers alors qu'ils avaient les yeux bandés et de nombreuses autres forme de violence physique ou de torture. Citons parmi les méthodes les plus utilisées :

- les coups de pied, bastonnade,
- les mains liées pendant de longues périodes, dans des positions de torsion. Entre autres, les mains liées à une chaise basse ou à un tuyau pendant du plafond,
- l'exposition à un très haut niveau sonore de musique, de hurlements,
- privation de sommeil,
- le refus de nourriture, eau, utilisation des toilettes,
- les menaces psychologiques et pression en vue d'obtenir leur collaboration,
- la tête enfermée dans un sac lourd et sale, parfois imprégné d'urine et d'excréments,
- les abus sexuels ou les menaces d'abus sexuel,
- l'isolement,
- le refus de traitement médical pour les blessures subies pendant l'arrestation (blessure par balle, par exemple).



IV. Témoignages de torture et études de cas

1. Mohammed Yassin, 25 avril 2004

" Ils m'ont emmené au poste de police et m'ont demandé de me mettre à genoux face au mur, les mains ligotées au-dessus de la tête. Chaque fois que j'appuyais ma tête contre le mur pour me reposer, ils m'en empêchaient. Ils m'ont laissé dans cette position pendant deux heures.
Ensuite, un soldat a apporté deux morceaux de bois et ils ont commencé à me frapper le visage et le dos pendant une heure et puis ils m'ont emmené dans la salle d'interrogatoires. Quand je suis entré, l'officier m'a donné un coup de pied dans la cuisse droite et m'a frappé le visage… Il m'a dit : " Veux-tu que je te traite comme un animal ou comme un être humain ? ".
Je lui ai répondu : " Comme un être humain, bien sûr ". Il s'est assis sur une chaise et m'a menacé d'enlever son pantalon." (11)


2. Mohammed Abu Rish, 25 avril 2004

" Quand je suis entré dans le poste de police, ils m'ont emmené au 2ème étage, j'avais les yeux bandés et les mains menottées. Haim et un autre officier m'ont dit de me mettre à genoux et de courber le dos. Mes mains étaient attachées au-dessus de ma tête et je faisais face au mur.
Chaque fois que je perdais l'équilibre, ils cognaient ma tête contre le mur ou contre la porte. Je suis resté dans cette position pendant plusieurs heures et ensuite, on m'a emmené pour l'interrogatoire où un des enquêteurs m'a frappé avec une canne sur la partie droite de mon cou. J'ai été déséquilibré, alors il m'a frappé à nouveau ; ils m'ont posé une question à laquelle je n'ai pas répondu. J'avais l'impression de ne pas pouvoir respirer et que je n'y voyais pas bien…
L'officier m'a ramené à l'interrogatoire une deuxième fois - chaque fois pendant une heure et demie. Le même enquêteur me donnait des coups de poing et me menaçait de sa canne, qu'il avait posée sur le bureau. J'avais l'impression de m'évanouir chaque fois qu'il me frappait à la tête…
Pendant l'interrogatoire, l'enquêteur a écrit des aveux en hébreu et m'a forcé à les signer sans les traduire.
A la fin des aveux, il avait écrit en arabe que je n'avais pas été battu.
Ensuite, ils m'ont emmené en jeep à Etzion. Pendant le transfert, le soldat m'a dit de tenir mes mains en l'air. Lorsque je les laissais retomber, il me frappait durement. Cela a continué pendant tout le trajet vers Etzion." (12)


3. Adel Jamil Al Hidmeh, 8 novembre 2002

Pendant les 5 premiers jours de l'interrogatoire, Adel a été interrogé pendant des sessions de 8 à 10 heures, avec un arrêt n'excédant pas trente minutes au moment du déjeuner et les matins, pendant environ une heure et demie à deux heures. Pendant tout le temps qu'a duré l'interrogatoire, Adel a été privé de sommeil, frappé à coups de poing au visage, alors qu'il avait les mains ligotées.
On l'a forcé à se coucher par terre, les jambes placées au travers du siège d'une chaise et au travers du dossier, les jambes serrées à la partie arrière de la chaise, pendant plusieurs heures.
On l'a forcé à faire des flexions accroupi-debout, les mains attachées derrière le dos, pendant plusieurs heures consécutives. On l'a forcé à s'asseoir sur une chaise, les mains attachées au dossier de la chaise, la chaise posée sur une table derrière lui, pendant 8 heures.
A d'autres moments, ses interrogateurs lui attachaient les menottes sous les coudes et les serraient jusqu'à empêcher la circulation du sang dans ses avant-bras. Les torsions de son corps étaient telles que les coups au visage pendant qu'il était à terre lui faisaient perdre connaissance, en même temps que les enquêteurs disaient qu'ils ne lui enlèveraient les menottes que lorsqu'il parlerait des accusations portées contre lui et qu'il collaborerait avec eux.
Adel a perdu la mobilité de son œil gauche pendant cette période.

Quelques jours après, les enquêteurs ont commencé à le torturer psychologiquement, le menaçant de le déporter, d'arrêter sa femme, de démolir sa maison, de lui retirer sa carte d'identité de Jérusalem, de détruire sa carrière à l'Université Hébraïque et celles de ses collègues arabes, et ensuite leur dire que c'est à cause de lui que leurs vies avaient été brisées.
Pendant l'interrogatoire, on lui a dit qu'il serait placé en détention administrative jusqu'à ce qu'il avoue ce qu'ils voulaient.
Un des enquêteurs l'a menacé de se charger personnellement de détruire sa vie, celles de sa femme et de ses enfants, et qu'il ferait en sorte que sa réputation soit tellement ternie qu'il n'aurait pas d'autre issue que le suicide.
Lors d'un autre interrogatoire, on l'a informé que sa femme avait été arrêtée et qu'elle était en prison avec les détenus de droit commun. On l'a fait passé dans une pièce où se tenait sa femme, pour lui faire croire à son arrestation (alors qu'elle avait été amenée là par deux fois mais sans être maintenue en prison). (13)


4. Anwar Mohammed, juin 2002

"J'ai passé 40 jours en enfer. Il n'y a pas de mots pour décrire ce que j'ai traversé. On a pratiqué sur moi toutes sortes de tortures, privation de nourriture et de sommeil, coups, confinement inhumain pendant 19 jours dans une sorte de boîte en béton d'1m80 sur 1m20, sans fenêtre, avec un trou dans le sol pour mes besoins, dans des odeurs nauséabondes, avec des araignées et des cafards qui me courraient sur la figure.
On appelle cette boîte " le cercueil ". Menaces de mort, impossibilité d'avoir ni vêtements chauds et propres, ni médicaments (je souffre d'une maladie chronique de l'oreille), mauvais traitements et tortures psychologiques.
On m'a attaché, menotté, sur une chaise, la tête recouverte d'un sac puant, le corps tordu, pendant des journées entières, mes mains se sont gonflées comme un ballon et ont perdu le sens du toucher.
J'ai perdu 18 kilos. J'étais à l'agonie. Tout ceci se déroulait à quelques pâtés de maisons du Consulat américain, et notre drapeau flottait haut dans le ciel, sur le toit du bâtiment !" (14)



V. Procès et condamnation

Les Palestiniens de Cisjordanie et de la Bande de Gaza sont jugés selon la loi militaire israélienne, en vigueur depuis 1967. 1500 règlements militaires régissent la Cisjordanie , et un peu plus de 1400 la Bande de Gaza. Le commandant militaire israélien de chaque région émet des ordres militaires, qui demeurent souvent ignorés et ne sont connus qu'au moment de leur application.

Selon la réglementation militaire israélienne, un Palestinien peut être détenu pendant 8 jours sans être informé des raisons de son arrestation et sans être présenté devant un juge. Les avocats n'ont pas le droit de voir leur client pendant les deux premiers jours de la détention.
L'armée n'est pas non plus tenue d'informer la famille du détenu de son arrestation ni de son lieu de détention. L'Ordre militaire 1500, émis le 5 avril 2002, porte cette période à 18 jours. En août 2002, cette période a été ramenée à 12 jours et, le 4 août 2003, l'Ordre militaire 1531 l'a abaissée à 8 jours, autorisant la détention d'un individu pendant 2 jours sans possibilité de contact avec un avocat. Les Ordres militaires changent souvent et sont émis par le commandement militaire de la région dans le but de servir les objectifs de l'occupation.

Les Palestiniens sont présentés devant les cours militaires israéliennes, présidées par des juges et des plaignants appointés par l'armée. A la différence des citoyens israéliens (y compris les colons vivant en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza) qui sont jugés selon un système différent (loi civile israélienne).



VI. Visite des avocats dans les prisons centrales

Les avocats palestiniens sont confrontés à d'énormes difficultés lorsqu'ils veulent rendre visite aux prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes.
Le droit de visite automatique n'existe pas. Les visites doivent être coordonnées avec l'administration pénitentiaire et la liste des noms des prisonniers et des procurations doit être envoyée à l'avance.
L'avocat doit alors attendre un jour ou deux la réponse.

Lorsqu'ils arrivent à la prison, les avocats palestiniens ne sont pas autorisés à attendre à l'intérieur de la prison. Ils doivent donner les noms des prisonniers qu'ils souhaitent rencontrer et attendre pendant des heures à l'extérieur de la prison.

Le 24 juin 2004, l'avocat d'Addameer, Mahmoud Hassan a dû attendre plus de trois heures avant d'être autorisé à entrer dans la prison de Shatta. Avant de pénétrer dans la prison, les avocats sont soumis à une fouille personnelle qui est quelquefois menée de façon humiliante. Ils sont obligés de retirer leurs chaussures pour une vérification électronique.

Récemment, les avocats n'ont pas été autorisés à prendre leurs porte-documents à l'intérieur de certaines prisons, Askelan par exemple. Les visites ont lieu dans des pièces spéciales où le prisonnier et son avocat sont séparés par une barrière physique. Ils ne peuvent pas communiquer directement mais par un interphone.
Un gardien comprenant l'arabe est habituellement présent dans la pièce. Il prend souvent des notes, en dépit de plusieurs décisions prises par la Haute Cour israélienne statuant que ce procédé est illégal et que les gardiens doivent se tenir à une distance telle qu'ils peuvent voir le prisonnier mais ne peuvent pas entendre sa conversation avec l'avocat.
Cependant, si un avocat rappelle cette décision au gardien, cela donne habituellement lieu à une dispute, le gardien arguant du fait qu'il a reçu l'ordre de l'administration de la prison de surveiller la conversation, dans l'intention de restreindre la liberté de parole du prisonnier et de son avocat et d'empêcher toute conversation libre.

De nombreuses protestations ont été envoyées à l'administration pénitentiaire à ce sujet. Récemment, une pétition a été adressée au procureur général et à l'administration pénitentiaire au sujet de la présence et du comportement des gardiens dans les parloirs. Les officiels ont répondu que les gardiens pensaient accomplir leur devoir mais qu'il leur serait demandé de mettre un terme à leurs façons de faire.

Le 24 juin 2004, au cours d'une de ses visites à un prisonnier à Shatta, l'avocat d'Addameer a dû interrompre plusieurs fois l'entretien avec son client pour demander au gardien de s'éloigner. Ce dernier est d'abord parti puis est revenu écouter la conversation.



VII. Les enfants prisonniers

370 enfants palestiniens sont détenus par Israël et plus de 2.500 ont été arrêtés depuis le début de l'Intifada de Septembre 2000.

Le plus jeune, en 2003-2004, était Rakan Ayad Nasrat, de Jéricho, 12 ans, et il a passé plusieurs mois en prison. Il avait été arrêté le 29 septembre 2003 au check point de Bethléem et emmené dans une colonie israélienne où il a été menacé d'électrochocs pendant son interrogatoire et ensuite placé pendant 12 jours en isolement dans une cellule qui mesurait 2m x 2m. Il a été battu et violenté. Il a tenté de se suicider quatre fois, y compris une fois alors qu'il était hospitalisé pendant deux jours.

Dans un témoignage sous serment pour l'Association internationale Défense des enfants - section Palestine, Rakan disait :

" Parce que je ne pouvais parler à personne et que j'étais terrorisé, j'ai essayé de me suicider lorsque j'étais en cellule d'isolement. Le 12 octobre, j'ai été transféré à la prison militaire d'Ofer. Lorsque je suis arrivé, les soldats m'ont demandé de me déshabiller et je suis resté en sous-vêtements.

Alors un des soldats m'a enlevé mes sous-vêtements et a passé le détecteur de métal sur mon corps nu. En même temps, avec son autre main, il me touchait le dos et les fesses. Ca a continué un moment et je pleurais tellement que j'avais peur de ce qui pouvait m'arriver." (15)

Avant et pendant l'interrogatoire, les enfants palestiniens subissent des pressions physiques et psychologiques terribles pour fournir des informations sur les activités politiques d'autres palestiniens. Murad Abu Judeh, 17 ans, raconte les violences subies lors de son interrogatoire en Décembre 2000 :

" Un soldat masqué portant des habits civils m'a emmené dehors, m'a attaché les mains et m'a mis un sac sur la tête. Il pleuvait. Un groupe de soldats a commencé a me pousser et s'encourageait à me frapper, en arabe de manière à ce que je comprenne. Ensuite, deux soldats m'ont porté et jeté dans une jeep. Je suis tombé sur quelqu'un - un autre prisonnier - et l'ai blessé. La jeep a démarré et un des soldats a commencé à nous battre et à nous insulter jusqu'à l'arrivée au Centre d'interrogatoire d'Etzion. Avant l'interrogatoire, un des soldats m'a menacé de revenir détruire ma maison si je ne parlais pas." (16)

Un autre garçons âgé de 17 ans, arrêté pour jet de pierres, raconte à B'Tselem, association israélienne qui milite pour les droits de l'homme :

" Trois autres personnes, masquées, sont entrées dans la pièce. Ils m'ont mis un bandeau sur les yeux, un sac sur la tête. Ils m'ont donné des coups de pied et giflé. Ils m'ont frappé avec un tuyau en plastique et avec tout ce qui leur tombait sous la main. Je ne pouvais rien voir à cause du bandeau. Je ne sentais que les coups. Cela a duré environ 15 minutes. Ensuite ils m'ont mis sur une chaise et m'ont attaché les mains à un tuyau fixé dans le mur. Ils ont retiré la chaise et m'ont laissé, pendu par les mains attachées au tuyau et le poids de mon corps qui tirait sur mes mains. Ils ont quitté la pièce. "

Etant donné le climat de frayeur et l'exposition à l'intimidation et aux mauvais traitements physiques, la plupart des enfants ont tendance à parler assez rapidement, même s'ils sont innocents. Dans de nombreux cas, ils ont signé des confessions sans avoir une claire idée de ce qu'elles contenaient, en particulier parce que les confessions sont écrites en hébreu, langue que la plupart des jeunes palestiniens ne comprend pas. Il est évident qu'il y a beaucoup d'exemples d'enfants qui ont fait des aveux pour échapper à la torture ou à d'autres formes de mauvais traitements.

Un autre élément particulièrement préoccupant, dans ce type de coercition, est la tentative d'obtenir des enfants des informations sur des résistants à l'intérieur de leur communauté ou même de les recruter comme collaborateurs en échange de peines plus légères ou même de relaxe. Les enfants prisonniers politiques sont particulièrement vulnérables à ce type de coercition. Bien que cet objectif de l'emprisonnement des enfants par Israël soit très bien connu, il est rarement débattu en public dans les Territoires Occupés. Un enfant a raconté son expérience de la torture en 1998, tentative pour le recruter comme collaborateur :

" Les enquêteurs me disaient : " si tu travailles avec nous, nous te donnerons de l'argent et te laisserons partir, sinon, tu auras une très longue peine ". Lorsque j'ai refusé, ils m'ont attaché à une petite chaise (une chaise de jardin d'enfants), mains liées dans le dos à la chaise, ainsi que les pieds. Ils m'ont mis sur la tête un sac dégoûtant. Ils m'ont laissé dans cette position pendant 6 à 12 heures. D'autres fois, ils m'ont mis en cellule d'isolement. "


La durée des peines infligées aux enfants palestiniens a augmenté depuis le début de la 2ème Intifada. Voici quelques exemples de sentences prononcées en 2002 :

- un garçon de 17 ans, accusé de jet de pierres : 20 mois de prisons + 24 mois s'il recommençait et une amende de 1.000 US$,

- un garçon de 14 ans, accusé de jet de pierres : 6 mois et demi de prison + une amende de 500 US$,

- un garçon de 16 ans accusé de fabrication de cocktail Molotov (pas de l'avoir jeté) : 53 mois de prison + 18 mois s'il récidivait dans les 5 années à venir,

- un garçon de 17 ans accusé de jet de pierres et jet d'un cocktail Molotov : 6 années de prison. (17)



VIII. Les femmes prisonnières

103 Palestiniennes sont détenues par les autorités israéliennes depuis juin 2004. Le chiffre a régulièrement augmenté depuis le début de la 2ème Intifada. C'est le plus grand nombre de détenues femmes depuis 20 ans.

18 d'entre elles sont mères, 2 d'entre elles (Mirvat Amin et Manal Ghanem) ont donné naissance en détention et continue à vivre avec leur bébé en prison. Huit jeunes filles ont eu 18 ans pendant leur détention.

Régulièrement, les gardiens des prisons surgissent dans les cellules des prisonnières, coupent l'électricité, lancent des grenades lacrymogènes, ferment les fenêtres et attaquent les prisonnières. Ils confisquent les papiers, livres et autres objets personnels. Les détenues sont souvent placées, pour de longues périodes, en cellule d'isolement, quelquefois pour plus de 30 jours. Souvent, on leur interdit de quitter leur cellule. Des punitions individuelles telles que l'interdiction des visites de la famille ou des amendes sont aussi couramment infligées.

" Le 13 septembre 2001, les gardiens de prison ont surgi dans les cellules des 3 prisonnières de Ramle et leur ont demandé de leur donner leurs affaires personnelles. Ils ont emmené les prisonnières, sauf Amne Muna. Amne raconte qu'elle a entendu les autres femmes hurler sous les coups. Elle-même fut placée en isolement et battu sauvagement. L'infirmière de la prison a jugé son état très grave et a demandé un traitement immédiat. Elle a également eu le visage aspergé de gaz lacrymogène." (18)

Pendant les incursions dans leurs cellules, les prisonnières sont souvent mises nues et leurs affaires détruites.

Le matin du samedi 25 octobre 2003, Amne Mounah a été transférée de sa cellule de la prison de Ramleh à une cellule d'isolement dans la même prison. Après une heure d'isolement, plusieurs gardiens sont entrés et lui ont demandé de se déshabiller pour la fouiller. Selon le témoignage de Mouna, les gardiens lui ont laissé le choix soit de se déshabiller elle-même de sa propre volonté, ou bien ils la déshabilleraient de force. Elle a refusé de se déshabiller, en particulier parce qu'il y avait des gardiens hommes dans la cellule. Un gardien a dit que les hommes resteraient derrière la porte pendant qu'elle enlèverait ses vêtements, mais elle a à nouveau refusé.

Les gardiens sont partis mais sont revenus une heure après avec un plus grand nombre de soldats et de gardiens, avec Asher à leur tête, et ont commencé à l'agresser physiquement, la forçant à se déshabiller et lançant des gaz lacrymogènes dans la cellule. Elle reçut de nombreux coups à la poitrine, dans le dos et les mains. Selon le témoignage de Mounah, un des gardes, Shabi, l'a attrapée à la gorge et a commencé à l'étrangler, en criant : " Tu es une terroriste ! ". Elle a commencé à perdre conscience et à saigner de la bouche. A ce moment, elle a senti que quelqu'un tirait Shabi pour qu'il la lâche.

Trois heures plus tard, elle fut transférée dans une autre cellule d'isolement et on lui a donné un sédatif. Elle ne reçut aucune autre aide médicale. Le directeur de la prison est venu la voir, lui annonçant qu'elle resterait en isolement pendant 7 jours, l'accusant d'avoir attaqué 3 gardiens de prison. La cellule d'isolement dans laquelle elle a été détenue à l'hôpital de Ramleh n'a pas de toilettes et pour utiliser les toilettes ou la salle de bains, on la sortait de la cellule enchaînée. (19)

Beaucoup de prisonniers palestiniens, y compris les femmes, sont privés de traitement médical, punition lorsqu'ils protestent contre leurs conditions de détention.

Parmi les exemples de prisonnières qui nécessitaient une aide médicale d'urgence à mi-2004 :

- Amneh Mounah (27 ans) : ulcère et problèmes de dos
- Souna ar-Ra'y (34 ans) : condamné à 12 ans de prison et souffrant d'une grave maladie mentale,
- Asma' Abu el-Hayja (40 ans) : détenue " administrative " (emprisonnée sans jugement ou charge), cancer au cerveau,
- Abeer Amr (22 ans) : douleurs du dos et sans traitement depuis 2 ans,
- Manal Ghanem (28 ans) : souffre de " thalasimya ",
- Ilham Mughraby : souffre d'un cancer.


Certaines prisonnières palestiniennes ont été arrêtées pour exercer une pression sur leurs maris. Asma' Abu el-Hayja, par exemple, qui a 40 ans et souffre d'un cancer au cerveau, a été mise en détention administrative pour exercer des pressions sur son mari, en prison lui aussi. Mme Ablaa'Saadat a été arrêtéele 21 janvier 2003 alors qu'elle voyageait en tant que représentante palestinienne au Forum social mondial au Brésil. Mme Saadat est l'épouse du Secrétaire général du Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP).
Elle a été arrêtée et condamnée à 4 mois de détention administrative.
L'enquêteur lui a dit que son arrestation était simplement la démonstration " qu'ils peuvent faire ce qu'ils veulent".(20)
Il lui a également dit que si son mari " avait du sang sur les mains, ils tueraient ses enfants.


Les prisonnières palestiniennes ont régulièrement entamé des grèves de la faim pour protester contre leurs conditions de détention et les continuels mauvais traitements des gardiens. Leurs demandes principales sont : amélioration de leurs conditions de vie en prison ; traitement médical ; autorisation d'avoir des livres et des journaux ; recevoir des lettres de leurs familles ; autorisation de recevoir des vêtements et la fin des fouilles corporelles.



Nombre de prisonniers dans les prisons israéliennes, les centres de détention et d'interrogatoires
(chiffres Addameer mis à jour en Juin 2004)

Prisons israéliennes, centres de détention et d'interrogatoires
Nombre de Palestiniens détenus - Remarques


Camp militaire Ofer :
780 y compris 150-170 détenus administratifs - tentes et hangars - administration militaire

Ketziot (Ansar 3) Désert du Negev :
1.200 y compris 500 détenus administratifstentes - administration militaire

Meggido
1.175 : pas de détenus administratifs (transférés à Ketziot) - tentes et cellules - administration militaire

Shatta
408 : administration pénitentiaire israélienne

Nafha
840 - administration pénitentiaire israélienne

Ha'sharon
70 : enfants mâles de moins de 16 ans avec les autres prisonniers

Ayalon
87

Gilboa
650

Telmond
50 : prisonnières- administration pénitentiaire israélienne

Bir Al Sabe
259

Hadarim
360 : administration pénitentiaire israélienne

Kfar Yuna
15 : administration pénitentiaire israélienne

Neve Tertza
45 prisonnières - administration pénitentiaire israélienne

'Askelan
400 : administration pénitentiaire israélienne

Prison de Ramle
180

Hôpital de Ramle
19 : administration pénitentiaire israélienne

Centre de détention de Qaddumim
41-45 : centre de rassemblement et de dispatching, inclue un poste de police - administration militaire - beaucoup de mouvements

Centre d'interrogatoires d'Huwarra
52 : nombres changeant constamment - les prisonniers venant du nord de la Cisjordanie y sont détenus, ainsi qu'à Dotan, Salem et Qadummim

Centre de détention d'Etzion
57 : nombres changeant constamment

Centre de détention d'Erez
24 : nombres changeant constamment - prisonniers venant de la Bande de Gaza

Centre de détention de Benyamin
70 : nombres changeant constamment

Centre de détention de Salem
50

Centre de détention de Muscobiyeh


Centre d'interrogatoires d'Askelan


Centre d'interrogatoires de Petakh Tikva

Centre d'interrogatoires d'Al Jalameh
200 : nombres changeant constamment

Total : 7.036



NOTES :

1- Chiffres établis par l’Association Addameer pour le soutien aux prisonniers et les droits de l’homme, Ramallah, Cisjordanie . Voir en annexe II le tableau du nombre des prisonniers en prisons, centres de détention et d’interrogation

2- Club des Prisonniers palestiniens - http://www.ppsmo.org

3- Voir Defence for Children International/Palestine Section - http://www.dci-pal.org

4- Catherine Cook, Adam Hanieh et Adah Kay, Stolen Youth : The Politics of Israël’s Detention of Palestinian Children, Pluto Press : 2004

5- La 4ème Convention de Genève établit explicitement que « Les personnes protégées accusées de délits seront détenues dans le pays occupé et, si elles sont condamnées, y purgeront leur peine. » (article 47)

6- Lire Facility 1391 : Israël’s Guantanamo, Le Monde Diplomatique, Novembre 2003. Article de Jonathan Cook

7- Lire Annexe I - cas n° 6 pour le témoignage de cette pratique.

8- Association Addameer pour le soutien aux prisonniers et les droits de l’homme. Dossier sur les prisonniers politiques palestiniens. Février 2004 (en arabe).

9- Amira Hass, « Darkness at Noon », Haaretz Online edition, vendredi 21 mai 2004. http://www.haaretzdaily.com

10- Amnesty International, Israël et les Territoires occupés : détentions de masse dans des conditions cruelles, inhumaines et dégradantes, 23 mai 2003

11- Témoignage sous serment fait par Mohammed Yassin, 22 ans, à l’avocat d’Addameer le 25 avril 2004.

12- Témoignage sous serment fait par Mohammed Abu Rish, 19 ans, à l’avocat d’Addameer le 25 avril 2004

13- Torture pendant les interrogatoires et arrestations arbitraires - communiqué de presse Addameer, 8/11/2002.

14- Témoignage du citoyen américain Anwar Mohammed, Journal des affaires étrangères, les arabes-américains en Israël : quelle « relation spéciale » ? Jerri Bird, 1/6/2002

15- Voir http://www.dci-pal.org pour ce témoignage sous serment

16- Déclaration sous serment de Ismail Sabatin, 17 ans, faite à B’Tselem : Centre d’information israélien pour les droits de l’homme dans les Territoires occupés, 2001. Ismail a été condamné à 7 mois dans une prison militaire israélienne pour jet de pierres.

17- Catherine Cook, Adam Hanieh et Adah Kay, Stolen Youth : The Politics of Israël’s Detention of Palestinian Children, Pluto Press, 2004

18- DCI/PS Prisoner Briefing n° 3, 22 septembre 2001. http://www.dci-pal.org

19- Article de presse Addameer : « Action urgence - Amneh Mounah en grève de la faim depuis 7 jours après avoir été attaquée par les gardiens de prison », 1er novembre 2003.

(20) Addameer, 6 février 2003 : les prisonnières palestiniennes harcelées et menacées

Source : www.addameer.org/

Traduction : Mireille Rumeau, Comité Action Palestine Bordeaux

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30 juin 2004