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ISM France - Archives 2001-2021

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Gaza -

Bouclés par Israël, les Palestiniens de Gaza forcent la frontière d'Egypte

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Des dizaines de milliers de Palestiniens de la bande de Gaza, soumis à un blocus d'Israël, ont pénétré mercredi en Egypte après la destruction partielle à l'explosif de la clôture séparant les deux territoires. A l'aube, des hommes armés et masqués ont détruit avec des explosifs une partie du mur en béton situé côté palestinien de la frontière, puis jeté à terre une clôture métallique marquant la frontière elle-même avant de faire sauter des pans d'un autre mur en béton situé côté égyptien, selon des témoins.

Bouclés par Israël, les Palestiniens de Gaza forcent la frontière d'Egypte


Par terre, les murs de la prison !

Venus des quatre coins de Gaza, des dizaines de milliers de Palestiniens se sont rués vers Rafah et sont passés par les brèches pour gagner la partie égyptienne de cette ville située à cheval entre la bande de Gaza et l'Egypte, ont précisé les témoins.
D'autres se sont rendus dans la localité d'El-Arich, plus au sud sur le littoral égyptien.

"Ils sont entrés illégalement mais on n'a pas encore décidé que faire d'eux", a indiqué à l'AFP un responsable de la sécurité égyptienne, dont les quelque 2.000 membres déployés à la frontière ne sont pas intervenus.

Le point de passage de Rafah est fermé quasiment en permanence depuis juin 2006.

Confrontés à une pénurie de produits de base à Gaza en raison du blocus israélien imposé depuis le 17 janvier, la plupart des Palestiniens sont passés dans la partie égyptienne de à Rafah et à El-Arich pour faire leurs courses, selon un correspondant de l'AFP sur place.

Des voitures et des charrettes tirées par des ânes déposaient des passagers à Rafah avant de faire le trajet inverse remplies de marchandises achetées à des prix nettement inférieurs à ceux pratiqués à Gaza.



Jamal, un ancien officier de la sécurité palestinienne, et son fils ont traversé la frontière avec quatre bidons vides. "Je vais acheter de l'essence ici car on n'en trouve plus".

Ahmad Halaweh dit avoir "apporté tout (son) argent, à peu près 100 dollars". "Je vais acheter des cigarettes ici et les revendre à Gaza et, si je peux, je reviendrai dans la journée acheter d'autres cartouches". Les cigarettes étrangères sont huit fois moins chères en Egypte qu'à Gaza.

Oum Hussein Al-Ghoul, une veuve de 42 ans et mère de huit enfants, a fait aussi le voyage. "J'ai acheté une quantité de fromage blanc pour le revendre à Gaza pour me faire un peu d'argent. Ici le kilo coûte 3 shekels (moins d'un dollar) contre 24 (6,5 dollars) à Gaza".

Les chalands venus de Gaza se sont aussi rués sur les produits électriques et électroniques. Téléphones portables, récepteurs et téléviseurs s'arrachent dans les magasins. Toutes les devises sont acceptées. Des boutiques se vident.

Un fermier de Gaza a même acheté 20 moutons qu'il charge à l'arrière d'une camionnette.

"La situation a échappé à tout contrôle en raison de l'étouffement causé par le bouclage imposé depuis près de huit mois sur plus d'un million et demi de Palestiniens", a affirmé dans un communiqué le mouvement islamiste Hamas qui contrôle la bande de Gaza.

Israël s'est dit "inquiet", le porte-parole des Affaires étrangères affirmant que ces brèches vont "permettre au Hamas de faire entrer facilement des armes et des terroristes en provenance d'Egypte".

En Cisjordanie , le porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas a fait assumer la responsabilité à Israël. "C'est la conséquence du blocus imposé à Gaza", a-t-il dit.

Mardi, devant les critiques de la communauté internationale qui craignait une crise humanitaire dans un territoire pauvre de 1,5 million d'habitants, Israël a desserré son étau autorisant la livraison de quantités limitées de carburants. Parallèlement, depuis le 15 janvier, 41 Palestiniens, notamment des activistes, ont été tués par l'armée israélienne dans la bande de Gaza.

Par ailleurs, la municipalité israélienne de Jérusalem a annoncé avoir obtenu les autorisations nécessaires pour la construction de près de 2.500 logements dans les quartiers de colonisation de Jérusalem-est annexée.

M. Abou Roudeina a accusé Israël de "torpiller" les négociations de paix en poursuivant la colonisation.

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