Cisjordanie - 20 octobre 2003

L'armée israélienne bloque la cueillette d'olives et demande des permis.

Par ISM

Les soldats israéliens ont dit aux fermiers que, pour avoir accès à leurs oliveraies et terres agricoles, ils avaient besoin d'un permis pour rentrer en " Israël ".

Aujourd'hui, le harcèlement dont sont victimes les fermiers palestiniens en Cisjordanie dans la région de Jénine, Qalqilya et Naplouse a pris d'autres formes.

Les forces israéliennes ont refusé l'entrée à plus de 80 fermiers essayant de passer la barrière dans le mur de séparation dans le village d'Anin pres de Jénine. Les soldats ont dit aux fermiers que, pour avoir accès à leurs oliveraies et leurs terres agricoles, ils avaient besoin d'un permis pour entrer en "Israël". Puis, ils leur ont dit de réessayer mercredi ou de revenir avec un permis.

Dans le village d'Awarta près de Naplouse, les soldats israéliens ont refusé le passage à des douzaines de fermiers palestiniens qui voulaient aller dans leurs oliveraies et ce, malgré des autorisations écrites délivrées auparavant par le Bureau de Coordination du District (DCO) permettant la cueillette d'olives aujourd'hui. Le DCO avait informé les villageois d'Awarta qu'ils pourraient cueillir leurs olives du 20 au 22 octobre.
Mais, alors que les fermiers se rassemblaient ce matin pour rentrer dans leurs oliveraies, les soldats leur ont refusé l'entrée, affirmant que la date de la cueillette avait été changée passant au vendredi, alors que le vendredi est un jour de repos chez les musulmans et que commence le jeune du Ramadan.

A Jayyous, près de Qalqilya, seuls les fermiers âgés, les femmes et les jeunes enfants sont autorisés à avoir acces à leurs terres agricoles le matin, les hommes de moins de 40 ans sont refoulés. Le soir, 60 personnes, dont des femmes et des enfants ont été détenus par les militaires israéliens et n'ont pas été autorisés à rejoindre leur village après une journée de cueillette sur leurs terres. L'armée israélienne a prétendu qu'elle avait vu quelqu'un sauter par dessus la barrière, et que, jusqu'à ce qu'on leur donne le nom de cette personne, ils retiendraient les 60 personnes à la barrière.
Les soldats ont arrêté un homme, Khalid Abdel Sharib, âgé d'environ 50 ans, qu'ils suspectaient d'avoir sauter la barrière, et l'ont emmené d'abord dans les champs voisins pour l'interroger, puis l'ont arrêté. 4 heures plus tard, les 60 personnes ont été autorisées à franchir la barrière pour rentrer chez eux. La nuit précédente, 6 fermiers de Jayyous avaient été retenus du côté ouest de la barrière pendant plus de 6 heures, et relâchés à 11 heures du soir pour rentrer chez eux. L'un d'eux a été emmené par les soldats israéliens puis relâché à 4 heures du matin.

Ce refus actuel d'accès aux terres viole non seulement les droits humains des Palestiniens notamment celui de pouvoir assurer leur subsistance, mais de telles actions commises par le gouvernement israélien montre le refus de celui-ci de nier l'importance des activités agricoles dans l'économie palestinienne.

Malgré ses épreuves, les fermiers palestiniens continuent leur combat pour trouver des moyens de ne pas abandonner leurs terres.

L'international Solidarity Movement conjointement avec les fermiers palestiniens, invitent les membres de la presse à les rejoindre dans les villages pour témoigner des efforts quotidiens que les fermiers déploient pour cueillir leurs olives.

Source : www.palsolidarity.org