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ISM France - Archives 2001-2021

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Naplouse -

Les forces d'occupation israéliennes tuent un garçon de 9 ans, 500 personnes font la queue au point de contrôle de Huwwara.

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Cette nuit, une nouvelle fois, les forces d'occupation israéliennes sont venues dans le camp de réfugiés de Balata. Ces petites visites mortelles ont-elles un but ? Aucun discernable... Nous avons entendu un moment après qu'un garçon avait été tué. Son nom Bahal Jaber Simele, il était âgé de 9 ans. Quels crimes avait-il commis ?

Les forces d'occupation israéliennes tuent un garçon de 9 ans,  500 personnes font la queue au point de contrôle de Huwwara.

Ils sont arrivés, en pénétrant dans le camp sur une certaine distance, puis ils se sont repliés,en traînant à l'entrée du camp, puis il sont partis pour revenir quelques minutes plus tard, manoeuvrant, puis repartant pour de nouveau s'arrêter.

Nous sommes allés à l'entrée du camp pour nous apercevoir qu'ils étaient partis, mais ils sont rapidement revenus, provoquant la fuite des garçons qui s'étaient rassemblés à l'entrée. Je regardais alors que des balles réelles arrosaient le bâtiment à l'opposé d'où j'étais, visant des enfants qui jetaient des pierres du toit.
Nous avons quitté l'endroit estimant qu'ils étaient partis, pensant qu'ils n'y avait pas de blessés, mais nous avons entendu un moment plus tard qu'un garçon avait été tué, suivi une heure après par l'annonce laite par le haut parleur de la mosquée que le garçon qui avait reçu une balle dans la tête ce soir était mort. Son nom Bahal Jaber Simele, il était âgé de 9 ans. Quels crimes avait-il commis ?

Au pire il avait dû jeter des pierres et peut être même pas. Nous ne sommes pas sûrs qu'il ait été assassiné avant ou après que nous ayions été là bas.

Plus tôt dans la journée, nous avons reçu un appel téléphonique nous demandant d'aller au point de contrôle d'Huwwara, ou nous avons trouvé environ 500 personnes faisant la queue pour sortir de Naplouse. Des soldats y marchaient sciemment à grands pas, arrangeant les files d'attente, criant sur les personnes. Ils arrangèrent plusieurs files en plus, probablement du fait de la présence d'internationaux, des civils israéliens surveillant les points de contrôle, et d’une caméra de TV.
Des camions et des ambulances reculèrent sur une file au delà de notre champ de vision. Nous ne pouvions pas apercevoir l'autre côté du point de contrôle, notamment pour voir combien de personnes attendaient là bas. Nous avons regardé les soldats qui forçaient des hommes, avec des cargaisons de produits empilés haut sur deux charrettes à bagages, à passer le point de contrôle par la pente caillouteuse, dans les piles de détritus, et les fils de fers barbelés, au lieu de les laisser emprunter la route pavée de celui-ci. Ils ont aussi confisqué les charrettes de ces hommes et garçons qui tirent une maigre subsistance à transporter des bagages d'un bout du point de contrôle à l'autre.

Nous avons observé et essayé d'intervenir là ou nous pouvions, alors que les soldats embrouillés, donnaient des ordres aux gens, qui ont réussi finalement à traverser de l'autre côté, revenant dans la file pour quitter Naplouse. Nous avons observé, alors, que les soldats donnaient des ordres à droite et à gauche, se contredisaient les uns les autres, essayaient de vérifier les cartes d'identité de personnes qui étaient refoulées puis autorisées à se déplacer par d'autres soldats.
Alors que les heures passaient, nous avons vu comment les gens étaient obligés de faire la queue dans un endroit pour se retrouver sans personne pour vérifier leurs cartes d'identité, et devaient attendre en espérant qu'un soldat commencerait à vérifier leur file, ce qui n'arrivait pas toujours. Nous avons vu comment un soldat a mis trois pierres de la taille d'un poing sur le sol au début d'une queue, et ordonné aux Palestiniens de ne pas dépasser ces pierres. Nous avons vu comment les soldats arrêtaient des hommes qui en avaient eu marre de faire la queue et qui voulaient s'en retourner pour essayer un autre jour, ou qui voulaient se mettre en retrait d'un mètre pour prier et à qui on refusait cela, les rejetant dans les queues.

Alors que la nuit approchait, j'ai remarqué des hommes marchant à travers le point de contrôle sans que les soldats ne le remarquent, j'ai vu des hommes jetés à terre et tous ont eu leurs bagages fouillés, et j'ai vu des camions moins fouillés que les sacs des hommes, l'issue ici ce n'est pas la sécurité. C'est facile de faire entrer et sortir en fraude de la marchandise, le but c'est de désorganiser la vie, d'humilier les gens, et de leur rappeler qui contrôle totalement la situation et la totalité de leurs vies.
Nous avons vu des hommes détenus, comment des hommes détenus la nuit étaient relâchés dans Naplouse, les obligeant à faire de nouveau la queue parce qu'ils n'étaient pas de Naplouse. Nous avons observé et sommes intervenus et avons négocié pendant 4 heures, alors que la nuit tombait et qu'ils retenaient encore un homme et une charrette à bagages appartenant à un garçon de 14 ans, qui travaille ici après l'école pour aider sa famille à vivre. La charrette devait être une menace pour la sécurité ?

Il y a au moins 4 ou 5 points de contrôle autour de Naplouse et certains jours cela peut être aussi mauvais, voire pire. La nuit dernière, nous avons aidé des personnes qui étaient détenues depuis des heures au point de contrôle de Saba Tash à la sortie de Naplouse, qui voulaient simplement rentrer chez eux à Asira. Ils n'avaient pas pu passer.

L'homme qui a été amené à l'hôpital avec trois blessures par balle dans le dos, alors que Josh et Mark récupéraient, est mort hier. Mark et Josh ont dit que beaucoup de personnes sont venues leur rendre visite pendant leur séjour à l'hôpital, et des douzaines leurs ont montré leurs propres cicatrices laissées par des blessures par balle infligées par l'armée d'Occupation israélienne, beaucoup d'autres sont restés alités en raison de leurs blessures par balle. Josh est resté à l'hôpital,tandis que Mark nous a rejoint sur la scène du crime cette nuit quand les soldats sont revenus pour assassiner un petit garçon.

Source : www.palsolidarity.org

Traduction : MDB

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