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ISM France - Archives 2001-2021

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Naplouse -

Naplouse : l'enfer aux checkpoints

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250.000 personnes environ vivent à Naplouse, en Cisjordanie, et son université et sa situation en font un point central pour l'enseignement et le commerce. C'est un endroit qui attire les travailleurs et les étudiants, qui viennent des cités et villages environnants. Naplouse est entourée de 35 villages, en plus des colonies illégales d'Itamar, Berakah, Alon Moreh et Yitzhar.

Naplouse : l'enfer aux checkpoints

Toutes les routes qui vont et partent de Naplouse sont contrôlées par les Forces israéliennes d'occupation (FIO), qui arrêtent quiconque entre et sort. Les checkpoints d' Huwwarra vers le sud, Beit Iba au nord-est et Badan à l'est sont tous utilisés comme punition collective.

Le checkpoint Badan en particulier est connu pour la conduite arrogante et dure des FIO vis-à-vis des Palestiniens. Attentes interminables sous le soleil et les fortes températures, sans possibilité ni d'en sortir, ni de repartir, ni de se mettre à l'ombre.

Le 12 juillet, deux équipes ISM sont allées à Huwwarra et à Badan pour surveiller les actions des soldats, témoigner par écrit de toutes violations des droits de l'homme et aider les Palestiniens aux checkpoints.

A 7h30, Badan était complètement bouclé et 10 minutes après, il a soudainement ouvert, permettant aux voitures palestiniennes de passer lentement. L'équipe ISM est intervenue lorsque les FIO ont forcé 4 des Palestiniens qui attendaient à porter d'énormes blocs de pierre destinés à renforcer le checkpoint et à empêcher les voitures d'approcher les soldats sur plus qu'une file.

Les soldats ont empêché que les gens à pied passent le checkpoint, ce qui a causé beaucoup de problèmes à ceux qui étaient arrivés à pied et pour les travailleurs et les étudiants qui devaient attendre près des voitures déjà pleines. Des femmes et des enfants ont dû rester, en plein soleil, pendant des heures, beaucoup ont attendu 3 heures avant de pouvoir traverser le checkpoint. Une des Palestiniennes, Huda, a attendu au soleil avec ses 5 enfants, entre 9 ans et 7 mois.

Vers 8h, il y avait environ 50 voitures attendant de chaque côté du checkpoint, et beaucoup plus de Palestiniens se tenant debout près des voitures, espérant avoir l'opportunité d'exposer leurs raisons de passer à des soldats arrogants. Vers 8h30, un autobus est arrivé et tous les hommes, une vingtaine, ont dû en sortir et se mettre en ligne à côté du bus, face à la vallée en dessous, tournant le dos à la route.

Un moment après, les femmes et les enfants aussi ont été obligés de sortir du bus, et tous leurs bagages ont été fouillés. Les soldats ont mis à l'écart deux des hommes de la rangée et les ont obligés à s'asseoir en plein soleil. Puis ils les ont menottés et ils ont obligé l'un d'entre eux à mettre son propre t-shirt sur sa tête pendant qu'ils aveuglaient l'autre avec un morceau de tissu. Les menottes en plastique étaient très serrées et les soldats ont refusé de les lâcher, malgré les plaintes et les demandes. Un quart d'heure après, l'un des détenus a été libéré et a pu revenir à l'autobus.

Après 40 minutes en plein soleil, l'autre homme aussi a pu revenir au bus. Cependant, épuisé, il a dû être emmené dans une cabane en métal, où il s'est assis sur un bloc de pierre, dans une position très pénible.

L'équipe ISM a réussi à s'approcher de lui, et il leur a murmuré son nom et son numéro d'identité, pour pouvoir faire connaître son identité et l'empêcher de "disparaître" dans l'administration des forces d'occupation. Nous avons également pu avoir le numéro de téléphone de ses parents et mettre Machsom Watch et Hamoked en lien avec la DCO. Il était alors évident que le jeune homme ne serait pas libéré rapidement. Les soldats ont prétendu qu'il était sur leur liste de 167 personnes recherchées.

Le temps passant, la chaleur et la position ont affaibli le jeune homme qui par moments, perdait conscience. Les activistes ont été autorisés à lui donner de l'eau, mais pas de nourriture ni échange de paroles. Deux heures et demi après, son état empirait mais les soldats continuaient à répéter qu'il était dangereux, et qu'il n'était pas l'étudiant de 18 ans qu'il est en réalité, et ont refusé de faire quoi que ce soit.

Après quatre heures de ce traitement, les soldats ont commencé à se montrer très nerveux de la présence des internationaux et de leurs rappels incessants de la violation des droits de l'homme qu'ils commettaient ; les internationaux ont dû partir pour éviter une escalade de la violence. Une heure après, l'homme a été emmené, toujours sous arrestation.

Source : ISM

Traduction : MR pour ISM

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