Hébron - 29 juillet 2007

Tel Rumeida : un colon agresse des militants des Droits de l'Homme

Par ISM

Vers 17h30 le 27 juillet, des militants des Droits de l'Homme et un membre du Christian Peace-Making Team ont rejoint un Palestinien sur son terrain pour l'aider à le nettoyer des débris jetés par des colons-vandales et pour le protéger ainsi que son troupeau.
Il y a 7 ans, des colons ont installé une tente sur son terrain et disent que c'est une synagogue.

Cet homme est gravement handicapé et sa famille reçoit souvent l'ordre de quitter le terrain qu'ils possèdent quand ils tentent de la cultiver, ou quand ils laissent paître leurs chèvres.

Les volontaires internationaux aident habituellement la famille à cultiver sa terre, face à la répression des soldats et des colons.

Nous avons commencé par enlever les plaques de bois que les vandales avaient cloué à ses arbres. Les colons armés nous ont vus et ont appelé les soldats.

Quand les soldats sont arrivés, ils nous ont dit d'arrêter et ils ont demandé au propriétaire du terrain de prouver que la terre lui appartenait. Le propriétaire a montré les documents du tribunal israélien qui prouve que le terrain lui appartien de façon indiscutable. L'officier a regardé les documents à contre-cœur.

Malgré cela, nous n'avons pas été autorisés à enlever les plaques de bois parce que, selon eux, on pourrait penser que nous tentons de les voler. Nous avons commencé alors à couper de l'herbe pour que les chèvres puissent manger.
La police est arrivée, suivie plus tard de la police des frontières. Elle a maintenu une forte présence près de nous mais n'a fait rien pour arrêter le harcèlement des colons.

Cet harcèlement s'est naturellement intensifié, en commençant par des insultes. Quand les volontaires internationaux ont informé la police, les policiers leur ont dit que sans enregistrement vidéo, ils ne pouvaient rien faire.

Mais même avec cet avertissement, la police n'a rien fait pour empêcher le harcèlement des colons. La famille a alors laissé sortir ses chèvres pour qu'elles puissent manger l'herbe mais cela a semblé être la dernière goutte qui a fait déborder le vase des colons.

Un colon âgé, bien habillé, est sorti de sa colonie avec un bâton pour l'aider à marcher, et en donnant une impression de faiblesse, il a demandé à l'un des volontaires d'où ils étaient sur un ton agressif et soudain, sans provocation, il a attaqué deux militants des droits de l'homme avec ce qui s'est avéré être un bâton pointu.

Il a d'abord frappé une militante à la tête la tête, puis a donné de nombreux coups au garçon d'à côté. Son bras saignait fortement, et le sang s'est répandu également sur le colon.

La police n'a pas eu le choix que d'intervenir, face à une telle agression et en sachant naturellement que cette fois la scène serait filmée.

Les policiers ont monté les escaliers en courant et ont empêché le vieil homme de retourner dans sa colonie, et ils l'ont arrêté. Les deux militants et l'homme qui filmait ont été emmenés au commissariat de police, et le vieil homme a été arrêté.

Les policiers ont dit aux Palestiniens et aux militants que le secteur devait être dégagé parce que la situation était "chaude".

Les Palestiniens et les volontaires ont donc quitté le terrain de la famille pour voir les colons israéliens sortir de la colonie, traverser le terrain en toute liberté et parler avec les soldats et la police.

Après avoir passé quelques minutes au poste de police, le colon agresseur a été libéré par la police qui a expliqué qu'elle ne pouvait pas arrêter des Israéliens pendant le Shabbat

Source : http://www.palsolidarity.org/

Traduction : MG pour ISM