Naplouse - 27 février 2007

Un homme de Naplouse en état critique après que les FIO l'empêchent de recevoir un traitement médical

Par ISM

Les habitants de la vieille ville de Naplouse ont trouvé, en se réveillant hier matin, leur ville sous couvre-feu pour le deuxième jour, avec des douzaines de véhicules militaires et des centaines de soldats avec des chiens dans leurs rues.

Comme tous les citoyens de Cisjordanie , la plupart des habitants de Naplouse doivent lutter chaque jour pour pourvoir nourrir leurs familles à cause de l'embargo économique imposé par la communauté internationale l'année dernière, pour les punir d'avoir exercé leurs droits démocratiques.

A la différence de sièges précédents, les résidents ne peuvent plus se permettre de stocker la nourriture, même s'ils arrivent à sortir malgré le couvre-feu.

Vers midi, les Forces israéliennes d'occupation ont tiré dans le cou et assassiné Anan al-Teibi, 41 ans, et blessé gravement au coude son fils Ashraf, 24 ans alors qu'ils étaient tous les deux sur le toit de leur maison.

Lorsque l'Union des Comités Palestiniens de Secours Médical (Union of Palestinian Medical Relief Committees - UPMRC) a essayé d'évacuer Ashraf, ils l'ont trouvé en état de choc et ont essayé de l'aider à descendre les escaliers. Ils ont été bloqués par les soldats, qui ont battu un bénévole de l'UPMRC. Le bénévole a été détenu avec un médecin. Le médecin a été relâché mais le bénévole UPMRC reste en détention.

Des militants internationaux ont accompagné les bénévoles UPMRC pour qu'ils aillent chercher de la nourriture et des médicaments pour les familles, bien que les FIO tentent souvent de les en empêcher. Selon l'IPMRC, depuis le début de l'invasion, ils n'ont pas pu procurer de l'insuline à 8 personnes qui en avaient besoin.

Environ 25 maisons sont toujours occupées dans le centre de Naplouse. Dans une maison de quatre étages appartenant à la famille Dilal, 20 personnes, dont 8 bébés et une femme enceinte ont été enfermés dans une pièce, pendant que les autres étages étaient utilisés comme prison, pour les besoins des services secrets et les interrogatoires.

Ghareb Abdel Ghani Selhab est dans un état critique à l'Hôpital Watani après que sa maison ait été infestée par les gaz lacrymogènes. Cet homme asthmatique de 74 ans a eu une attaque sérieuse et, selon les témoins, les soldats ont empêché l'ambulance de l'atteindre pendant deux heures.

Les militants internationaux ont entendu que des habitants ont été battus et ont été témoins d'humiliations, certains habitants ayant été forcés à se déshabiller dans les rues.

Source : ISM

Traduction : MR pour ISM