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ISM France - Archives 2001-2021

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Naplouse -

Une nouvelle semaine en Palestine Occupée

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Quand je me suis approché du soldat, il m’a ordonné de vider mon sac à dos. Alors, j’ai commencé à le vider des vêtements que j'avais emmené à Jerusalem pour une opération luxueuse de lavage en machine, en les entassant sur le sol poussiéreux. Je suis resté en tournant le dos à la queue comme cela je me sentais moins embarrassé que si j’y faisais face alors qu'il était en train de fouiller mon sac.

Balata, Naplouse

Mardi 11 novembre

Je reviens juste d’une semaine passée dans le bureau des médias et d’une nuit à Jérusalem, avec quelques bières, des vidéos et plus d’une bouteille de vin, la nuit dernière.

Alors que je descendais de Naplouse vers Jérusalem, j’ai partiellement réalisé combien j’étais devenu habitué à l’Occupation. J’ai fait la queue tranquillement à chaque contrôle, en espérant que cela prenne à peu près moins d’une heure pour passer, mais souvent on attend (pas aujourd’hui) plus de trois heures. En arrivant au contrôle de Zeattora, où tous les Palestiniens doivent sortir, faire la queue, passer le contrôle et ensuite trouver un autre taxi, alors que les voitures israéliennes et les Israéliens ne s’arrêtent même pas. J’ai commencé à faire la queue, tout en remarquant qu’il n’y avait seulement à peu pres que10 personnes devant moi.

Quand ce fut presque mon tour, j’ai reculé pour laisser passer un homme, une femme et un enfant qui étaient derrière moi et qui essayaient de me doubler, comme ils se permettent souvent de le faire.

Stupide que je suis ? J’ai vu plusieurs fois des bagarres éclater, alors que des gens doublaient dans les queues, exaspérés de passer les contrôles et de perdre la moitié de la journée dans ces queues idiotes et inutiles.

Quand je me suis approché du soldat, il m’a ordonné de vider mon sac à dos. Alors, j’ai commencé à le vider de mes vêtements que j'avais emmené à Jerusalem pour une opération luxueuse de lavage en machine, en les entassant sur le sol poussiéreux. Je suis resté en tournant le dos à la queue, comme cela je me sentais moins embarrassé que si j’y faisais face alors qu'il était en train de fouiller mon sac. Je me surpris à calculer que je passerais sans aucun problème.
Le canon du fusil du soldat était à moins de 30 cm de mon nez, lorsque, sur un de ses gestes, je pus ramasser mes vêtements de la chaussée.

J’ai manqué plein de choses pendant les jours passés loin du camp, ce qui m'a fait souhaiter être à la maison à Balata. Les soldats ont procédé à beaucoup de raids de jour (ou tôt le matin en les prolongeant dans la journée). Ils ont installé des monticules de terre à certaines entrées. Lors des dix derniers jours ici à Naplouse, ils ont blessé des douzaines de personnes, spécialement dans le camp, en utilisant à la fois des balles en caoutchouc et des munitions réelles. Nous pensons qu’ils ont de nouvelles balles en plastiques qu’ils ont testées sur certains des internationaux.

Aujourd’hui, à mon retour, alors que j’ai mis inhabituellement très peu de temps pour rentrer, les Forces d’Occupation israélienne sont arrivées à l’entrée du camp aux environs d' 1 heure de l’après midi.

Ils sont arrivés avec 3 jeeps, un humvee (véhicule tout terrain armé ) et un tank. Ils ont tiré des munitions réelles et des balles en caoutchouc pendant que les enfants jetaient des pierres dès qu’ils pouvaient et jetaient aussi de la peinture sur les vitres du humvee.

Cette fois-ci, nous avons pensions qu’il y aurait plus de blessés. Les soldats ont joué au chat et à la souris avec les jeteurs de pierres, en les poursuivant avec les jeeps et en les bousculant. En se retirant, un soldat en a profité pour sauter d'un véhicule et jeter deux bombes lacrymogènes dans le camp, loin des jeteurs de pierre, dans une zone d’habitation.

Les activistes d’ISM se tenaient devant les enfants et les passants pour leur éviter d’être blessés.

Le temps a changé de façon spectaculaire devenant froid et pluvieux toute la journée. Les immeubles dans le camp ne sont pas prévus ou construits pour arrêter beaucoup d’eau et elle ruisselle le long des escaliers. Les maisons n’ont pas d’isolation et si la pluie continue, je suis sûr qu’il fera froid et très humide à l’intérieur des maisons. Les rues ne sont pas non plus prévues pour évacuer l’eau ce qui crée de la boue partout.

Source : www.palsolidarity.org

Traduction : MAP

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