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ISM France - Archives 2001-2021

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Palestine -

Al-Qassam : une arme militaire ou une arme politique ?

Par

"J'ai tiré sur le policier palestinien, pendant que d'autres tiraient sur les cinq autres personnes. J'ai vidé mon chargeur entier sur lui pour m'assurer de sa mort, puis je l'ai retourné sur le dos. C'était un homme gras, de cinquante ans. Son cadavre était troué. C'était la première fois que je tuais quelqu'un... Ce fut un vrai plaisir..."
Il s'agit des paroles d'un soldat de l'occupation, après l'exécution de sang-froid d'une mission de vengeance, où 15 soldats palestiniens furent assassinés.

L'armée israélienne avait décidé de répondre à une opération militaire de la résistance palestinienne en 2002 contre les soldats de l'occupation, à Ayn Ereik, en Cisjordanie , où 6 soldats avaient été tués.

Quant à l'opération "Illusion dissipée" à Karm Abu Salem, qui est également une opération militaire menée par la résistance palestinienne contre les soldats de l'occupation, elle a suscité une réaction israélienne différente, prenant prétexte de la capture d'un soldat israélien.

En réalité, le gouvernement israélien se soucie peu du sort du soldat israélien. Il est plutôt inquiet par la fusée al-Qassam qui réduit à néant ses projets politiques.

Al-Qassam, qui peut être considéré comme un jouet en comparaison de l'armement colossal israélien, ne possède apparemment une énergie d'explosion destructrice mais une énergie explosive d'une grande efficacité pour faire voler en éclats les plans israéliens.

Etant donné la longue expérience israélienne dans le domaine des ceintures de sécurité, comme par exemple la plus connue, celle de l'état croupion druze qu'il avait l'intention d'installer à la frontière nord, et qui a échoué dans les années 70, ou la ceinture de sécurité dans le sud du Liban, dans les années 80, il a proposé l'idée d'installer une ceinture de sécurité au nord et à l'est de la bande de Gaza, qui le protègeraient des opérations de la résistance, ce qui rendrait plus difficile le creusement des tunnels, mais la fusée al-Qassam a dépassé la portée de cette ceinture, et les conditions démographiques de la bande de Gaza ont empêché, dans le passé, la mise en place de cette ceinture.


Dès le début de l'agression récente sur la bande de Gaza, l'armée de l'occupation a essayé, suivant en cela sa longue expérience dans les opérations d'expulsion massive de populations, d'expulser les habitants de Beit Lahya, près de laquelle sont installées plusieurs colonies qui s'étendent jusqu'à la ville de Ascalan, et aussi la population de Beit Hanoun, près de laquelle se situe la colonie de Sderot, mais également les populations des quartiers est (Shaja'iyaa et Zaytoun) dans la ville de Gaza, des villages d'al-Shawka, à l'est de Rafah, au moment où le danger menace toujours Breij et Maghazi, au nord est de Deir al-Balah, 'Absan et Bani Sulayla à l'est de Khan Younes.

Ces tentatives d'expulsion ont été exécutées par le biais d'appels et menaces que l'armée d'occupation a lancés à la population.

Il était clair que l'idée de la mise en place d'une ceinture de sécurité hantait toujours les esprits des dirigeants israéliens, mais la chute des fusées al-Qassam à Ascalan et le refus des Palestiniens de quitter leurs villes et villages, a fait échoué ce projet.

Ainsi, la poursuite de la lancée des fusées al-Qassam, avec toutes ses conséquences bénéfiques, a commencé à démolir le principe des "solutions unilatérales" que l'Etat d'Israël veut imposer, projet adopté par le gouvernement précédemnt et sur lequel s'appuie le gouvernement actuel.

al-Qassam a fait échouer le plan de désengagement, au niveau palestinien en montrant qu'il s'agit d'un plan pour isoler la bande de Gaza et d'isoler la lutte de ses habitants de la lutte du peuple palestinien en Cisjordanie , et au niveau israélien, en montrant qu'il s'agit d'un plan unilatéral qui ne peut apporter la sécurité aux colonies proches de la bande de Gaza.

En conséquence, al-Qassam a ébranlé la confiance du public israélien dans le plan Olmert, plan de regroupement en Cisjordanie , car il fait échouer son introduction (désengagement) et ensuite, à cause de la crainte que la technologie d'al-Qassam ne passe en Cisjordanie , ce qui placera l'Etat d'Israël sous la menace d'al-Qassam.

Israël sait parfaitement cela.

A plusieurs reprises, les responsables israéliens avaient affirmé l'inefficacité d'une solution militaire d'al-Qassam. C'est pourquoi ce n'est pas un hasard qu'ils avancent un troisième objectif pour leur campagne militaire actuelle, qui est de faire tomber le gouvernement palestinien, pour sortir de l'impasse.

Israël a arrêté plusieurs ministres et membres du conseil législatif palestinien, ce qui risque d'une part, de mener à l'effondrement de l'autorité palestinienne s'il poursuit son plan et d'autre part, à attirer l'attention sur la réalité de ses actes, suscitant des pressions internationales, les Israéliens reconnaissant qu'il ne s'agit que d'une question de temps.

Pour sortir de l'impasse, Israël a recours à la pression sur les civils palestiniens.

Si l'on excepte la coupure d'électricité et de l'eau, ou les bombardements des points ou la fermeture des voies de passages, en imposant un blocus généralisé sur la bande de Gaza, les nouvelles en provenance de la bande indiquent les bombardements quotidiens des civils.


Après que le sang pur et abondant ait coulé à Gaza, au cours des deux mois derniers, assez suffisant pour noyer Sderot, le ministre de la sécurité, Peretz ne trouve aucun problème à déclarer que l'armée israélienne "mène une guerre pour protéger les symboles moraux que toute armée protège dans le monde", et que l'armée israélienne "fait face à des activistes terroristes qui se cachent derrière des enfants", et que "l'armée fait son possible pour ne pas toucher les civils".


L'impudence atteint son paroxysme lorsqu'aucun dirigeant de l'armée de l'occupation ne trouve de difficultés à inventer une nouvelle image pour justifier d'une part la résistance palestinienne héroïque et montrer l'image humaine du soldat israélien, prétendant que ce soldat, à cause de ses prétendus sentiments humains, a des difficultés à mener la bataille contre un "terroriste qui porte une RBG par une main et un enfant par l'autre", malgré l'aveu du dirigeant de l'armée, Halutz, qu'il n'a rien ressenti (réponse à la question qu'est-ce que vous ressentez) sinon "un léger mouvement dans l'aile de l'avion", lorsqu'il a lancé une bombe pesant une tonne ayant entraîné la mort de 14 civils et fait plus de 150 blessés, la plupart des enfants.

Il est certain que Halutz ne ressent rien aujourd'hui!


Dans le cadre du trouble israélien, se posent de nouveau au gouvernement israélien, avec ses deux têtes, Olmert et Peretz, plusieurs questions sécuritaires liées à la domination des voies de passage, la domination économique, la question de l'application du principe du désarmement des Palestiniens, l'abandon, avec reconnaissance internationale, de la responsabilité vis-à-vis de la bande de Gaza..

Dans une des séances du gouvernement, il y a plus de dix ans, le premier ministre de l'époque, Itzhaq Rabin, avait posé la question : comment peut-on "couper" la bande de Gaza, la séparer d'Israël pour qu'elle vogue, loin, sur la mer ?

Source : www.arabs48.com

Traduction : Centre d'Information sur la Résistance en Palestine

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