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Israël - 28 avril 2005
Par New Profile
New Profile s'est rendu compte depuis longtemps du phénomène du refus social et, à plusieurs reprises, New Profile a offert une assistance juridique et un soutien moral aux refusniks avec des problèmes sociaux.
Les prétendus "salaires" des appelés sont si bas dans l'armée israélienne que les familles payent réellement pour soutenir un fils, une fille, un frère, un associé, etc. pendant leur période de service militaire obligatoire.
D'abord, plusieurs des familles les plus pauvres perdent le revenu essentiel apporté par les jeunes appelés qui participaient au soutien de la famille avant de devenir soldats.
De plus, les appelés ont besoin de l'aide de la famille pour payer les frais de transport afin de rentrer à la maison chaque week-end, pour sortir pendant cette période de congés, pour acheter différentes autres choses destinées à améliorer les conditions de vie sur le terrain, etc...
Soutenir un membre de la famille dans l'armée, représente en conséquence un impôt, bien que caché et non reconnu.
Bien que cela soit vrai pour tous les appelés, ceux qui sont stationnés près de chez eux sont parfois autorisés à travailler après leurs heures de service, une solution qui n'est généralement pas autorisée aux troupes de combat.
En conséquence, des inégalités structurales sont empirées par le service militaire en raison de la surreprésentation actuelle parmi les troupes de combat des classes ouvrières (dont une majorité sont des juifs Mizrachi du Moyen-Orient et des descendants Asiatiques et d'Afrique du Nord) et des nouveaux immigrés (principalement de l'ex-URSS et l'Ethiopie).
L'article ci-dessous paru dans Haaretz aujourd'hui est le reflet de cette réalité.
Rela
Les officiers sont inquiets du nombre croissant de soldats surendettés
28 avril 2005 par Amos Harel
Des commandants de bataillons de l'armée ont récemment rapporté une augmentation inquiétante du nombre de soldats fortement endettés par des prêts personnels.
Le commandant d'un bataillon d'infanterie posté dans les territoires a dit à Haaretz mercredi, que dans son bataillon seulement, il connaissait plus de 10 soldats qui se sont endettés de cette façon.
Une importante source dans l'Etat-major des Forces de Défense Israélienne a confirmé que c'était un phénomène connu dans un grand nombre d'unités de combat.
Un commandant de bataillon d'infanterie a dit que, dans un cas, un soldat s'est retrouvé avec plus de 50.000 NIS de dettes. Pour des soldats des unités d'élite, qui ne sont pas autorisés à travailler dans le civil pendant leur service militaire et qui sont payés seulement quelques centaines de shekels par mois par l'IDF, c'est une grosse somme qui est difficile à rembourser.
Le commandant pense que d'autres soldats, en plus de ceux mentionnés par les commandants de bataillon, trouvent qu'il est difficile de rembourser des prêts aussi importants, mais qu'ils n'ont pas très envie de parler de leurs problèmes financiers dans leur unité.
Quand les commandants découvrent les problèmes d'argent de leurs soldats, ils font habituellement tout ce qu'ils peuvent pour les aider, en fournissant à leurs familles de l'épicerie et en permettant aux soldats de travailler les week-ends. Le commandant de bataillon a dit qu'il avait établi une sorte de '"plan d'épargne" pour un soldat qui se trouvait fortement endetté afin d'essayer de l'aider à rembourser progressivement.
Quelques soldats ont des problèmes d'argent en raison de leurs dépenses personnelles, telles que les factures élevées de téléphone portable. La plupart se tournent vers les prêts personnels parce que leurs parents, qui sont eux-mêmes fortement endettés ne peuvent pas les aider.
Les commandants des unités de combat disent que "l'amélioration économique dont parle le ministre des finances n'est toujours pas ressentie par les familles de nos soldats." Un bon nombre d'entre eux décrivent des "situations près de la famine" dans les familles de quelques soldats. Cela peut être attribué en partie au grand pourcentage des soldats dans les unités de combat qui sont de nouveaux immigrés (25 %, comparés aux 15 % de nouveaux immigrés dans l'ensemble de la population).
Sur les plus de 500 soldats du bataillon d'infanterie qui servent dans les territoires, plus de 100 d'entre eux (environ 1 sur 5) reçoivent une certaine sorte d'aide financière de l'armée.
Le bataillon aide en distribuant des bons aux familles avant les festivals, mais la quantité assignée par l'Etat-major (15.000 NIS en bons tous les trois mois) ne satisfait pas tous les besoins.
La situation financière de la famille est l'un des facteurs les plus influents dans la décision d'un soldat pour quitter sa fonction au combat et demander un poste près de chez lui, ou de mettre fin totalement à son service actif dans l'armée.
De plus, les commandants signalent également une augmentation du nombre de soldats demandant de l'aide pour trouvert un logement alternatif en raison de la violence à la maison.
Source : www.newprofile.org
Traduction : MG pour ISM
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