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Israël - 13 mai 2005
Par Zalman Amit
Zalman Amit a vécu sa jeunesse en Israël, puis il a émigré au Canada. Aujourd’hui, il vit alternativement dans ces deux pays. Professeur émérite au Centre d’Etudes de Neurobiologie Comportementale de l’Université Concordia de Montréal, il a revendiqué lui-même d’être couché sur la liste noire du Campus Watch (site de flicage des profs pro-palestiniens organisé par des universitaires sionistes américains, ndt.)
Le 22 avril dernier, l’Association des Professeurs d’Université britanniques a décidé le boycott de l’Université israélienne de Haïfa.
Les partisans de ce boycott invoquaient le traitement réservé par cette université à un de ses enseignants, le Dr Ilan Pappe, dans le cadre d’une controverse portant sur une thèse de maîtrise rédigée par Teddy Katz et consacrée aux événements de 1948 survenus dans le village côtier de Tantura, à quelques kilomètres de Haïfa.
L’annonce du boycott a suscité une tempête médiatique tant en Israël qu’en Angleterre.
Le débat se poursuit – les opposants au boycott on recueilli les vingt-cinq signatures nécessaires à la tenue d’une conférence extraordinaire afin de réexaminer la question du boycott : cette réunion aura lieu le 26 mai prochain.
Je dois préciser d’emblée que j’ai été indirectement impliqué dans l’affaire Katz : j’ai assisté à son procès, dans le public, et je viens de terminer la traduction de la thèse de Katz en anglais.
Toutefois, mon intérêt pour les événements de Tantura, en 1948, remonte à beaucoup plus loin dans le temps.
Durant l’été 1954, soit six ans après la conquête du village de Tantura par l’armée israélienne, j’ai passé plusieurs mois au Kibbutz Nachsholim, qui avait été construit sur les ruines du village, moins d’un an après sa conquête / destruction.
J’étais alors conseiller auprès du mouvement de jeunesse Hanoar Ha’oved.
Conformément à la coutume, à l’époque, qui voulait que les adolescents de ce mouvement aillent passer les mois d’été à travailler comme volontaires dans un kibbutz, mon groupe de onze étudiants avaient été envoyés à Nachsholim.
Nous fûmes chaleureusement accueillis et on nous fit loger dans les anciennes maisons arabes qui parsemaient le front de mer de ce qui avait dû être Tantura.
Certains membres du kibbutz, en particulier des hommes célibataires à peine plus âgés que les adolescents bacheliers de mon mouvement de jeunesse, passaient leurs soirées en se mêlant à nous.
Durant une de ces rencontres, une fille de mon groupe s’adressa à un des kibbutzniks et lui posa une question sur les maisons où nous étions logés : "C’est quoi, ces maisons ?", demanda-t-elle.
"Qui habitait ici ? Et où sont ces gens, aujourd’hui ?"
Un ange passa. Puis un des kibbutzniks un peu plus âgé que les autres changea de sujet, disant : "N’en parlons pas. C’est un tout petit peu trop compliqué…"
Une lampe d’alarme venait de s’éclairer, juste derrière ma tête : "Il s’est sûrement passé quelque chose de terrible ici…"
Toutefois, je n’ai rien fait afin d’en savoir plus.
J’ai continué comme si de rien n’était, et j’ai fini par oublier totalement cet incident – mais la prise de conscience que quelque chose de pas normal s’était passé à cet endroit-là ne me quitta pas.
Plus de cinquante ans après, quand l’affaire Teddy Katz débuta, cela me rappela immédiatement cet incident à Nachsholim / Tantura, en ce lointain été 1954.
Teddy Katz, un membre du Kibbutz Magal, natif de Haïfa, avait initialement prévu de faire une thèse de maîtrise sur les événements survenus à Haïfa, durant la guerre de 1948.
Son directeur de thèse, Kais Firro (et non pas Ilan Pappe comme semblent le penser beaucoup de gens), l’en dissuada, en raison de la relative abondance d’études sur ce sujet.
En lieu et place, il suggéra à Teddy de se concentrer sur les villages situés au sud de Haïfa, et sur le sort qu’ils connurent durant la guerre de 1948.
C’est ainsi qu’en 1998 Katz soutint une thèse de maîtrise devant l’Université de Haïfa portant sur le sort de plusieurs villages palestiniens, et en particulier les villages de Ein Razal, Um el-Zeinat et Tantura.
La thèse fut acceptée, obtint la note de 97 %, ce qui est la meilleure note dont je n’aie jamais entendu parler, pour une thèse. En 1999, Teddy Katz obtint un diplôme d’habilitation à diriger des recherches de l’Université de Haïfa.
Pour collecter des matériaux en vue de sa thèse, Katz avait grandement fait appel à des témoignages oraux, qui constituaient l’une des ses approches méthodologiques fondamentales.
Il avait interviewé plus de cent Israéliens et Palestiniens, qui s’étaient trouvés ou avaient un rapport avec ces villages, durant la guerre de 1948.
Se fondant sur les témoignages ainsi recueillis, Katz concluait qu’au cours de la conquête de Tantura par les forces juives israéliennes, à la fin du mois de mai 1948, beaucoup de personnes avaient été assassinées, vraisemblablement 225.
Katz estima que près de vingt de ces victimes avaient été tuées au cours de la bataille de conquête de Tantura et que les autres, tant des civils que des combattants faits prisonniers, avaient été tués après la reddition du village, et en tous les cas après qu’ils eurent été désarmés. (De là découle que beaucoup de gens pensent que Katz aurait conclu, dans sa thèse, qu’un massacre se serait produit à Tantura. Or, il est important de noter qu’en réalité le mot « massacre » n’apparaît nulle part dans sa thèse.)
Fin janvier 2000, Teddy Katz a été interviewé par Amir Gilat, un journaliste du quotidien israélien à grand tirage Ma’ariv, qui a ensuite publié un long article résumant les constats exposés par Katz dans sa thèse. L’allégation qu’un massacre se serait produit à Tantura apparaît, pour la première fois, dans cet article du Ma’ariv.
Peu de temps après la publication de l’article du Ma’ariv, un groupe de vétérans de la Brigade « Alexandroni », l’unité de l’armée israélienne ayant attaqué et conquis Tantura, a intenté un procès en diffamation à Katz.
Les vétérans étaient représentés par Giora Erdinast, un avocat qui est aussi le gendre de l’un des vétérans, et qui a notoirement agi dans l’intérêt des vétérans dans un intérêt personnel.
Teddy Katz était représenté par Avigdor Feldman, un avocat célèbre en Israël pour sa défense des droits de l’homme.
Le procès commença en décembre 2000. Les allégations contre Katz tenaient en l’allégation que la thèse comportait des citations erronées et qu’il y avait des incohérences entre certains des enregistrements de témoignages oraux et la manière dont il en était rendu compte dans la thèse. Ce sont entre six et neuf de telles incohérences qui furent retenues.
Ainsi, par exemple, Katz citait un vétéran d’Alexandroni, qui aurait utilisé le mot « nazis », alors qu’il avait employé, en réalité, le mot « Allemands ».
Autre cas : Katz indiquait qu’un témoin palestinien avait « assisté à » un incident, alors qu’en réalité, il avait dit qu’il en avait "entendu parler". (A la décharge de Katz, il convient de noter que certains des enregistrements étaient quasi inaudibles et que, dans certains cas, les locuteurs utilisaient des termes dialectaux spécifiques à des variantes du dialecte arabe palestinien, pratiquement indéchiffrables. Ceci dit, la plupart des "incohérences" semblent être, en fait, plutôt des interprétations raisonnablement pertinentes.)
Il faut noter qu’environ deux mois avant le début du procès, Katz, qui était soumis à de fortes pressions financières dues aux frais de procédure, avait reçu d’instances palestiniennes un don d’un montant de 8 000 dollars.
Cette somme avait été remise à Katz par Fayçal Husseini, alors représentant de l’Autorité palestinienne à Jérusalem. Il fallait alors impérieusement que Katz dépose sans délai 30 000 NIS [nouveaux shekels israéliens] avant que le procès ne puisse commencer, et le besoin de trouver d’autres fonds devint particulièrement aigu, une soirée de dons organisée par le club progressiste Tzavta de Tel-Aviv n’ayant pas permis de réunir le montant requis.
Le fait que Katz ait reçu des fonds palestiniens ne fut connu que tard dans l’année 2002, après la saisie de documents au cours de la perquisition policière infâme opérée à l’époque, qui aboutit à la "conquête" de la Maison d’Orient, qui était le quartier général palestinien à Jérusalem Est. (Ce raid fut dirigé par Uzi Landau, un militant d’extrême droite du Likoud, qui était à l’époque ministre de la Sécurité intérieure.)
Ironiquement, cette révélation intervint approximativement un mois avant que Katz ne soutienne sa thèse révisée – cette révision ayant été causée, nous le verrons plus loin, par la décision prise par l’Université de Haïfa de suspendre son diplôme jusqu’à la date de rendu de son jugement.
Revenons, voulez-vous, au procès
Katz lui-même fut le premier et le seul témoin à son procès. A la fin de la deuxième journée d’audience, il se produisit quelque chose de très choquant : Katz accepta un règlement à l’amiable illégal, en signant une "rétractation", dans laquelle il admit que ce qui s’était passé à Tantura n’était pas un « massacre » - ce mot fut utilisé dans la rétractation et c’est bien cela, et uniquement cela, qui semble faire problème.
L’ironie étant que le véritable problème, à savoir que des civils et des combattants désarmés ont été tués après qu’ils se soient rendus, n’a joué aucun rôle dans la polémique.
Tout ce que les vétérans voulaient, apparemment, c’était des excuses pour avoir utilisé le mot « massacre », un mot qui – il faut le répéter – n’apparaissait nulle part dans la thèse de Katz…
Le document fut signé, très tard, de nuit (il était environ minuit moins quart), au cours d’une rencontre à laquelle participa l’un des avocats effacés de Katz, qui se trouve être son cousin.
Le principal avocat de Katz, Avigdor Feldman, n’était pas là, et il n’avait pas connaissance de cette péripétie.
D’après Katz, il eut immédiatement des remords au sujet de ce qu’il venait tout juste de faire, et il rentra chez lui en taxi. Cette bévue fut signalée immédiatement à Atlas, sur place.
Apparemment, Atlas conseilla à Katz de "dormir dessus" et de voir comment il se sentirait le lendemain matin.
D’après Katz, toujours, un des avocats de l’Université de Haïfa qui était présent lorsqu’il avait signé l’accord a dit à l’épouse de Katz (qui était là elle aussi) : « Dites-lui de signer, et qu’il continue son doctorat comme si de rien n’était ».
Il convient de relever que, d’après Katz, durant le laps de temps d’environ douze heures, entre sa signature de l’accord et la reprise du procès, il n’a parlé qu’à deux personnes : un ami intime et Adam Keller, porte-parole de Gush Shalom.
Le lendemain matin, au début de la séance du procès, la présidente du tribunal, Drora Pilpel, annonça que l’affaire était close, dans le silence sidéré de la plupart des personnes présentes dans la salle , qui n’étaient pas au courant de ce qui s’était passé durant la nuit.
La juge expliqua alors qu’un accord à l’amiable avait été signé, qu’il avait été examiné par la cour, qui l’avait approuvé.
C’est alors que l’avocat Feldman s’est levé et a dit à la juge que Katz désirait prendre la parole. La permission en fut donnée et Katz expliqua au tribunal qu’il avait signé cet accord dans un moment de faiblesse qu’il regrettait profondément.
De plus, il sentait qu’il ne pourrait pas accepter cette décision, dès lors qu’elle en représentait pas ses sentiments réels sur son travail. Il plaida devant la cour, lui demandant l’autorisation de se rétracter de ses « excuses » et de continuer à se défendre contre l’accusation de diffamation.
L’avocat des vétérans de la brigade Alexandroni demanda au tribunal de rejeter la requête de Katz et, après plusieurs heures de délibéré, la juge Pilpel annonça sa décision de ne pas autoriser Katz à se rétracter de l’accord qu’il avait signé.
Elle a clairement fait comprendre que sa décision ne tenait qu’à sa conviction qu’un contrat entre deux parties doit être respecté.
Elle a insisté sur le fait que sa décision n’avait aucun rapport avec le contenu, la bonne et due forme ou la véridicité de la poursuite en diffamation.
Katz a fait appel à la Cour Suprême, laquelle, à son tour, a avalisé la décision de la juge du tribunal de première instance, exactement aux mêmes motifs.
Conformément à l’accord qu’il avait signé, Katz était dans l’obligation de publier une « excuse » dans la presse. Katz refusait désormais de s’exécuter, car cela n’aurait pas représenté ses véritables sentiments sur l’affaire.
L’avocat des vétérans publia alors cette "excuse" lui-même, et entreprit de faire saisir la voiture de Katz afin de couvrir les frais de publication. Pour éviter la saisie de sa voiture, Katz paya.
Beaucoup de choses ont été écrites au sujet des raisons qui ont amené Katz à « craquer » et à signer une "excuse" à laquelle manifestement il ne croyait pas un seul mot.
Dans ce contexte, il faut noter que la pression causée par le procès en diffamation qui lui a été intenté avait fortement affecté la santé de Katz. Il avait subi une attaque bénigne, et il était déjà dans un état dépressif.
Plusieurs membres de sa famille, dont son épouse, ses enfants et son cousin, l’avocat Amatzia Atlas, ont fait pression sur lui afin de le convaincre de régler l’affaire, car ils étaient véritablement inquiets pour sa vie.
Après la fin du procès, j’ai eu l’occasion de parler de l’affaire avec l’épouse et le fils de Katz. Les deux ont confirmé le fait qu’à ce moment-là, tout ce qu’ils voulaient, c’était réduire la pression sur Teddy et protéger sa santé.
Après le procès, l’Université de Haïfa a nommé un comité de quatre personnes chargées de « réexaminer » la thèse de Katz. Les délibérations qui ont abouti à cette nomination ne sont pas des plus claires.
L’Université n’a jamais expliqué en vertu de quels règlements procéduraux il avait été possible de rouvrir l’étude du statut d’une thèse qui avait déjà été avalisée, avec, qui plus est, la note de 97 %…
Le comité indiqua avoir trouvé des erreurs majeures. Ainsi, par exemple, il a affirmé que la thèse "avait été incapable de présenter les matériaux bruts au jugement du lecteur, tant en terme de leur organisation en fonction de critères stricts de classification et d’examen critique, qu’en termes de négligence manifeste pour le témoignage des personnes interviewées."
Il y eut de vifs échanges, entre membres du comité, sur la question de savoir si les « déformations de Katz » étaient politiquement motivées et délibérées ?
Il n’est pas inutile de répéter que, pour autant que je sache, l’université n’a jamais expliqué la justification légale et réglementaire de ces développements, en conformité avec un code préexistant.
C’est là un point particulièrement important, puisqu’il est évident que la thèse de Katz n’a pas été "réexaminée" à la suite d’une plainte académique interne, ni sur la base d’informations académiquement fondées présentée de manière formelle à la faculté par un corps académique qualifié et autorisé, ni à la suite d’une plaine d’une quelconque personne qui aurait déposé une telle plainte à la suite de l’examen académique de la thèse.
Non. Il s’avère simplement que l’évaluation de la thèse a été réouverte sur la base d’une allégation qui avait émergé au cours d’un procès avorté et que cet acte n’obéissait à aucune des règles reconnues et formelles d’une procédure académique.
A cause du rapport rendu par ce comité, le diplôme de Katz fut "suspendu" (on exigea même des bibliothèques qu’elles enlèvent sa thèse de leurs rayonnages) et on lui donna une chance de réviser et de re-soutenir sa thèse.
Katz accepta cette "offre" et modifia substantiellement sa thèse, aussi bien en augmentant considérablement le nombre des personnes interviewées qu’en faisant subir à sa thèse des changements majeurs tant dans son style que dans sa structure.
Afin d’écarter tout risque de récriminations pour incohérences entre un témoignage oral et sa présentation dans la thèse, Katz introduisit dans son mémoire un grand nombre de témoignages retranscrits in extenso. (Il en résulta une thèse de presque 600 pages en hébreu et de plus de 800 pages en anglais).
Cela fit de la thèse un document quelque peu prolixe et ennuyeux. Ironiquement, cette tentative même d’échapper aux critiques suscita de nouvelles critiques, portant cette fois sur la qualité du texte et le style.
Fin 2002, Katz soutint sa thèse révisée devant l’Université de Haïfa.
Chose sans précédent, l’Université de Haïfa a nommé un comité d’examen anonyme de cinq personnes. En dépit de l’anonymat théorique de ce comité, l’identité de certains (voire de la totalité) des membres de ce comité commença à circuler sur le ouèbe – la source de la fuite restant inconnue.
Le fait que les noms des membres du comité aient circulé librement a bien montré que le « secret » présumé des délibérations n’a pas pu être assuré.
En même temps, il devint clair que certains membres du comité n’étaient pas en position de revendiquer leur objectivité et leur absence de parti pris.
Les évaluations de la thèse révisée de Katz par les cinq membres du comité furent très divergentes.
Deux membres du comité lui ont de fait accordé les notes très acceptables de 85 % et 83 %. Deux autres l’ont saquée sans barguigner (en lui donnant autour de 40 %).
Le cinquième l’a notée 74 %.
Désormais, l’Université de Haïfa a pris une autre mesure tout à fait inhabituelle : elle a fait la moyenne entre les notes données par les membres du comité.
Ce procédé statistique discutable a abouti à une note située dans le milieu des 70 %, note située tout juste 1 % au-dessous de la note acceptable pour une thèse de maîtrise à l’Université de Haïfa.
Se fondant sur les résultats de cette procédure hautement inhabituelle et discutable, l’Université de Haïfa a rejeté la thèse de Katz et lui a donc refusé le diplôme de maîtrise de recherche qui aurait dû lui être accordé si sa thèse avait été jugée acceptable.
Depuis lors, Katz a épuisé tous les recours, mais l’Université de Haïfa n’avait pas d’autre choix que de lui accorder (à contre cœur, j’imagine), un diplôme de maîtrise « hors recherche ».
Enfin, il n’est pas sans intérêt que, parmi plusieurs autres, deux grands écrivains vivant à l’époque de la guerre de 1948 ont conclu ensuite que ce qu’affirme Katz au sujet des événements de Tantura n’est pas dénué de fondement.
Tom Segev a conclu un article qu’il a consacré à l’affaire en disant que même si Katz n’est sans doute pas sans défaut en tant qu’historien, les événements qu’il a relaté ont probablement eu lieu.
Benny Morris pense pour sa part qu’un grand nombre des villageois de Tantura ont été tués après que le village se fût rendu, concluant que ceux qui ont été tués étaient sans armes ou avaient été désarmés.
Le jugement porté par Morris est particulièrement intéressant, étant donné qu’il objecte méthodologiquement la prise en compte de témoignages historiques oraux. (Lorsqu’on lui avait demandé de venir assister Katz, il avait refusé parce que Katz s’était appuyé sur des témoignages oraux).
Dans une interview accordée au Jerusalem Report, Morris affirmait que, même s’il n’était pas sûr du fait que ce qui s’était passé à Tantura avait été effectivement un massacre, il était aujourd’hui convaincu que des atrocités, des viols et des tueries avaient été perpétrées par la soldatesque, à Tantura.
A ma connaissance, bien que plusieurs membres du corps enseignant de l’Université de Haïfa m’aient fait part de leur désapprobation pour le traitement infligé à Katz par leur université, le seul qui prit publiquement la défense de Katz fut Ilan Pappe.
Source : www.counterpunch.org/
Traduction : Marcel Charbonnier
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