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Palestine - 4 octobre 2010
Par Nadia Hijab
Beaucoup de commentateurs pressentent que les pourparlers directs entre Israéliens et Palestiniens vont échouer. Mais il y a un scénario bien pire. Et s’ils « réussissent » ? Les Etats Unis semblent déterminés à pousser pour un accord cadre dans l’année et c’est l’objectif que visent autant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu que Mahmoud Abas, Président de l’Autorité Palestinienne (PA) basée à Ramallah. Un tel accord, a expliqué George Mitchell, l’envoyé spécial des Etats Unis le 2 septembre lors d’une conférence de presse, serait plus qu’une déclaration de principe mais moins qu’un traité de paix. Par celui-ci, les deux parties parviendraient au « compromis fondamental » nécessaire à un accord de paix. Comme la précédente, l’administration Obama a déjà indiqué que l’accord devrait encore être étoffé puis mis en œuvre sur sept ans – ce qui garantit virtuellement qu’il sera retardé, s’il ne déraille pas comme les accords de paix du passé.
Si l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) et l’AP ont été incapables d’obtenir un Etat souverain et des droits par des négociations faites par les Etats Unis avec Israël entre 1993 et 2000, lorsqu’elles étaient dans une position beaucoup plus forte, il est hautement improbable qu’elles y parviennent aujourd’hui, avec une dynamique de pouvoir israélo-palestinien aussi asymétrique.
Au lieu de cela, on devrait vraisemblablement voir, l’année prochaine, une grande cérémonie où les dirigeants palestiniens signeront le renoncement au droit au retour et autres droits palestiniens dans un accord qui changera peu de choses sur le terrain. L’intention du Premier ministre désigné de l’AP, Salam Fayyed, de déclarer un Etat palestinien en 2011 pourrait contribuer involontairement à ce résultat en donnant l’apparence d’une « fin de conflit » alors que la réalité reste inchangée. Si les dirigeants mondiaux voient que le gouvernement de « Palestine » est satisfait d’une reconnaissance internationale et d’un siège aux Nations Unies, ils seront heureux de passer à d’autres problèmes, laissant les Palestiniens à la merci d’Israël.
Un tel scénario pourrait sonner le glas des droits humains palestiniens. Le peuple palestinien a fait preuve d’une remarquable capacité à régénérer et à faire évoluer de nouvelles stratégies de résistance après avoir subi de durs revers au cours du siècle passé. Mais cette fois, il pourrait n’y avoir aucun rétablissement. Un « accord de paix » mettrait fin à l’applicabilité du droit international pour la résolution du conflit, fragmenterait de façon permanente le peuple palestinien et démobiliserait la solidarité arabe et internationale.
Que peuvent faire les Palestiniens pour prévenir l’abrogation de leurs droits fondamentaux et pour obtenir une paix juste ? Pour contribuer au débat autour de cette question, ce court essai examine cinq domaines essentiels aux Palestiniens déterminés à persévérer jusqu’à la réalisation de leurs droits : unification du corps politique palestinien ; adhésion à des objectifs communs ; application du droit international ; utilisation de tactiques appropriées et renforcement du mouvement de solidarité arabe et international. Nous conclurons avec quelques suggestions de stratégies dans chacun de ces domaines.
Unification du corps politique palestinien
Un corps politique unifié est peut-être la source de pouvoir la plus importante pour le peuple palestinien. Cependant, depuis la signature des Accords d’Oslo, l’OLP n’a plus représenté les réfugiés et exilés palestiniens, alors que les citoyens palestiniens d’Israël ont été livrés à eux-mêmes. L’OLP a pratiquement cessé d’exister en tant qu’organisation fonctionnelle, et l’AP a de fait pris en charge des fonctions comme celle de désigner les représentations diplomatiques à l’étranger. Le Hamas continue d’être exclu de l’OLP et la scission Hamas-Fatah fragmente davantage et érode la voix politique palestinienne.
Au-delà du niveau politique, chaque segment du peuple palestinien est confronté à des défis difficiles. Les citoyens palestiniens d’Israël, après avoir exprimé leur conception d’une pleine égalité à l’intérieur d’Israël, font maintenant l’objet d’une répression sévère (1). Les Palestiniens à Gaza, sous siège depuis quatre ans et géographiquement déconnectés de la Cisjordanie et du monde extérieur, restent déterminés face à l’oppression israélienne. Les Palestiniens de Jérusalem sont isolés et soumis aux expulsions et aux démolitions de maisons au fur et à mesure qu’Israël poursuit sa politique de judaïsation de la ville.
En Cisjordanie , une partie de la population, épuisée après de assauts répétés, veut vivre une vie normale, même si c’est dans de petites enclaves. En même temps, la lutte populaire contre le mur d’Israël et le mouvement de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) s’enracinent en Cisjordanie . On ne voit pas clairement quelle force prédomine : ceux qui sont « cooptables » ou ceux qui résistent. Ce qui est clair, c’est que l’AP cherche à « diriger » la lutte populaire et BDS, en finançant quelques segments de la première et en se réclamant de BDS par une campagne limitée ciblant la vente des produits des colonies israéliennes.
Les réfugiés palestiniens sont confrontés à de graves violations des droits de l’homme dans nombre de pays arabes où ils sont installés. Les tentatives de constituer des communautés de Palestiniens en exil dans les pays occidentaux ont eu des succès divers, mais nulle part ils n’ont établi le genre de lobby créé par les juifs états-uniens. La capacité des Palestiniens en exil à se reconnecter physiquement avec la Palestine, comme beaucoup l’ont fait dans les années 1990 et 2000, est circonscrite par des mesures israéliennes de plus en plus restrictives.
Dans ce contexte, il est difficile de dire comment, quand et même si, le peuple palestinien pourra relancer l’OLP. Même s’il n’y avait pas de scission Hamas-Fatah, l’existence même de l’AP, son mandat restreint et sa détermination à fonctionner à l’intérieur du spectre états-unien, militent contre une voix indépendante pour les Palestiniens.
Y a-t-il des signes d’autres options de leadership ? Le mouvement BDS, lancé par l’Appel de la Société civile palestinienne de 2005, est maintenant dirigé par le Comité national BDS (le BNC) qui regroupe des représentants de tous les partis nationalistes, islamistes et autres, ainsi que par des organisations de la société civile. Cependant, il est peu probable que le BNC, dans un proche avenir, fournisse le genre de leadership qu’avait assuré, par exemple, le Commandement national unifié (*) de la première intifada.
Pour les forces politiques et civiles palestiniennes, étant données les divisions politiques actuelles et la lutte pour le pouvoir, il est plus facile de s’unir autour d’une stratégie pour les droits – BDS – plutôt que de constituer un leadership national.
Adhésion à une série d’objectifs communs
Dans les années qui ont suivi la reconnaissance de la Charte nationale palestinienne, en 1968, comme affirmation commune des objectifs palestiniens, une perte de direction concernant l’objectif ultime de la lutte palestinienne s’est produite (2). L’OLP est progressivement passée de l’objectif d’un Etat laïque, démocratique dans toute la Palestine à un soutien à la solution à Deux Etats. Ceci fut formalisé après que le Conseil national palestinien ait accepté la solution à Deux Etats en 1988. Il était également « entendu », bien que ce ne soit pas officiellement déclaré, que le droit au retour palestinien devrait être mis en œuvre au sein d’un Etat palestinien pour quelques réfugiés palestiniens avec, au mieux, une compensation pour les autres.
Aucun autre document national qui fixe les objectifs palestiniens n’a émergé jusqu’à l’Appel de la Société civile pour BDS et le Document des Prisonniers palestiniens de 2006. Toutefois, le Document des Prisonniers n’a pas été opérationnalisé, dans le sens d’être porté par un ou plusieurs groupes politiques. Au contraire, l’Appel de la Société civile est exploité à travers le mouvement BDS. L’Appel confirme le droit palestinien à l’autodétermination et fixe trois objectifs : libération de l’occupation, égalité pour les citoyens palestiniens d’Israël et réalisation du droit au retour. Malheureusement, la plupart des Palestiniens et leurs partisans se centrent sur la stratégie de BDS plutôt que sur les objectifs de l’Appel de la Société civile.
Pour un mouvement pour les droits de l’homme, l’importance d’avoir des objectifs communs ne peut pas être négligée – comme les Sud-Africains peuvent en témoigner. Parce qu’un processus semblable à un Oslo révisé menace de saper les droits palestiniens, les Palestiniens et leurs partisans doivent avoir des objectifs clairs pour savoir ce qui constitue une réussite, ce qui viole le consensus national et quand se démobiliser. Ces objectifs sont même encore plus cruciaux en l’absence d’une direction partie prenante des droits palestiniens. Dans ce contexte, des objectifs clairs fournissent un point de référence pour les Palestiniens et leur permettent de s’organiser de manière efficace.
Aujourd’hui, l’Appel de la Société civile de 2005 est la seule déclaration claire d’objectifs disponible pour les Palestiniens qui soit largement acceptée par une grande partie des forces civiles et politiques à l’intérieur et à l’extérieur de la Palestine historique. De plus, elle est ancrée dans le droit international, dont le droit à l’autodétermination, et les objectifs englobent les Palestiniens sous occupation, en exil, et en Israël (voir l’article d’Omar Barghouti, « BDS : A Global Movement for Freedom and Justice », 5 mai 2010).
En tant que tel, la valeur de l’Appel va bien au-delà de la stratégie BDS, si efficace qu’elle s’avère être.
Application du droit international et des droits de l’homme
Le droit international et les droits de l’homme sont vitaux pour la résolution juste du conflit palestinien. Ils permettent aux Palestiniens de fixer leurs objectifs dans un cadre que la communauté internationale s’est, en théorie, engagée à respecter. Ils constituent également une protection contre des pressions pour des accords qui ne satisferaient pas les droits minimaux. En effet, il est significatif que l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice sur l’illégalité du mur d’Israël exhorte la communauté internationale à appliquer le droit international dans ce conflit. L’Appel de la société civile de 2005, diffusé lors du premier anniversaire de l’avis consultatif de la CIJ, répond à ce défi.
De plus, appliquer le discours des droits de l’homme au conflit est une stratégie puissante et non violente. Il met en évidence la plus grande faiblesse d’Israël : les fondements racistes du sionisme et leur mise en œuvre. Les valeurs des droits universels de l’homme sont bien plus puissantes que le concept selon lequel un groupe de gens a le droit d’être privilégié par l’ethnicité ou la religion, sans aucune obligation de reconnaître ou de payer des réparations pour leur nettoyage ethnique continu des habitants indigènes d’un pays.
La pertinence du droit international à la résolution de conflit ne s’arrête pas à la porte de la Palestine : elle concerne l’évolution de l’humanité dans son ensemble. En respectant les droits de l’homme, les Palestiniens aident à protéger ce cadre universel des tentatives israéliennes, états-uniennes et autres de le subvertir.
Utilisation de tactiques appropriées
Chaque époque implique des tactiques appropriées pour parvenir aux objectifs déclarés. Le recours à la lutte armée fut certainement une tactique valide et efficace dans les premières années de la lutte de libération nationale palestinienne. Cependant, la valeur de la lutte armée doit aujourd’hui être soumise à un examen dépassionné. Si les objectifs sont énoncés en termes de droit international, alors les Palestiniens doivent aussi l’intégrer à leur choix de tactiques. Il convient d'abord de souligner qu'en vertu du droit international, les Palestiniens ont le droit de résister à l'occupation, y compris par la résistance armée. Pourtant, selon la même série de lois, prendre délibérément des civils pour cible peut constituer un crime de guerre, comme l’a récemment formulé le Rapport Goldstone commissionné par les Nations Unies, quelle que soit la partie (Israël ou les Palestiniens) qui y recourt et les armes utilisées.
De plus, l’usage des armes met les Palestiniens dans l’espace où Israël est le plus fort et où ils sont le plus faible. Il permet à Israël de se servir de l’argument sécuritaire pour masquer ses crimes. Et les armes ne visent pas les faiblesses les plus graves d’Israël – sa prétention à la supériorité ethnique et religieuse et son refus de reconnaître sa responsabilité pour la dépossession palestinienne passée et en cours. Il est à noter que pendant la première Intifada, les Palestiniens ont pu obtenir des succès semblables à la lutte armée de l’OLP un quart de siècle plus tôt : mettre en avant la question de la Palestine et attirer un mouvement puissant de solidarité internationale, officielle et non gouvernementale.
Aujourd’hui, la résistance civile et BDS, couplés avec la solidarité internationale, renforcent les Palestiniens et affaiblissent les Israéliens.
Parmi les stratégies utilisées dans la lutte pour les droits de l’homme, les Palestiniens ont un besoin urgent d’identifier les moyens les plus efficaces pour rester sur la terre de Palestine. La lutte populaire non violente contre le mur d’Israël en Cisjordanie occupée a remporté quelques succès et a renouvelé la direction de la base populaire en écho à la première Intifada (voir l’article de Jamal Juma’, « Justice deferred – Upholding the ICJ rulling », 26 août 2010).
Cependant, Israël continue sans relâche à découper la Cisjordanie et à dépeupler la Vallée du Jourdain et Jérusalem Est, comme c’est le cas dans le Néguev et dans les autres secteurs où les Palestiniens sont majoritaires à l’intérieur d’Israël. Sans Palestiniens sur la terre de Palestine, comme Israël ne le sait que trop bien, la cause palestinienne sera impossible à maintenir.
Renforcement du mouvement de solidarité arabe et international
Pendant des décennies, l’OLP et l’AP n’ont pas eu de contacts avec les populations arabes de façon organisée, se contentant largement de traiter avec les gouvernements arabes. Pas plus qu’elles n’ont nourri le soutien diplomatique du mouvement des non-alignés et autres pays amis, à un moment où Israël a activement courtisé les Etats africains et asiatiques, ou renforcé des liens stratégiques avec des pays amis européens et post-Union Soviétiques. Les sympathies arabes continuent d’aller aux Palestiniens mais rares sont ceux qui ont la moindre idée de comment les aider. Les réfugiés et exilés palestiniens peuvent jouer un rôle important de sensibilisation des peuples arabes, sans interférer dans les affaires arabes internes. En même temps, dans leur recherche de solidarités, les Palestiniens doivent être solidaires des Arabes sur des questions qui les préoccupent (lire le Tour de Table de Al-Shabaka, « The Role of the Palestinian Diaspora, » qui a commencé cette discussion).
Le mouvement international de solidarité de la société civile est en train de se revitaliser rapidement par la lutte populaire et par BDS, ainsi que par l’indignation face aux attaques israéliennes contre Gaza, contre la « Flottille de la Liberté » et autres cas où le droit international est bafoué. De nouvelles formes de soutiens officiels émergent dans des pays comme la Turquie et la Malaisie. Un accord de paix qui ne réalise pas les droits palestiniens risque de désamorcer cette mobilisation, comme cela est arrivé au puissant mouvement international de solidarité des années 1980, qui remplissait les salles des Nations Unies pendant la conférence annuelle sur la question de la Palestine.
Recommendations
Dans chacun des domaines abordés ci-dessus, des stratégies ont émergé ou sont nécessaires pour soutenir la lutte pour la réalisation des droits palestiniens. Ci-dessous quelques exemples et suggestions.
- Unification du corps politique palestinien
Parallèlement aux efforts visant à promouvoir l’unité et à relancer l’OLP, il est nécessaire d’investir d’avantage dans des activités qui réunissent les Palestiniens par delà les frontières (comme par exemple ce que Al-Shabaka cherche à faire) sans négliger aucun segment du peuple palestinien, en exil, sous occupation et en Israël. Il est également nécessaire d’investir davantage dans la capacité palestinienne à rester inébranlablement sur sa terre et en exil, tout en reconnaissant que ceux qui vivent sur la terre de Palestine ont une plus grande capacité à influencer l’avenir palestinien. Les Palestiniens en exil doivent aussi utiliser tous les moyens possibles pour rester en contact physique avec la terre de Palestine et trouver les moyens de s’opposer aux nombreuses tactiques auxquelles Israël a recours pour les en empêcher.
- Adhésion à des objectifs communs
Les Palestiniens devraient diffuser partout les objectifs de l’Appel de la Société civile aussi largement et aussi clairement que possible, pour expliquer l’intérêt de la stratégie BDS mais aussi pour attirer l’attention sur d’autres stratégies qui peuvent soutenir ces objectifs, par exemple entretenir des relations avec les peuples des pays arabes d’accueil. Et ils devraient communiquer les objectifs aussi largement que possible à la société civile internationale de manière à ce que celle-ci reste mobilisée jusqu’à ce qu’ils soient atteints. De plus, les Palestiniens doivent se préparer à diffuser des déclarations publiques et à prendre les mesures appropriées pour informer des gouvernements mondiaux que tout accord qui ne remplit pas ces objectifs sera rejeté – et rencontrera une résistance – par la majorité du peuple palestinien.
- Application du droit international
Les Palestiniens doivent investir dans l’éducation et la sensibilisation sur les principes et conventions pour les droits de l’homme qui s’appliquent à ces domaines ainsi qu’à d’autres conflits comme l’invasion et l’occupation de l’Irak et de l’Afghanistan par les Etats Unis. Il est également important d’élaborer des messages en termes de droits et valeurs universels qui parlent facilement aux gens, partout.
- Utilisation de tactiques appropriées
Il est nécessaire de lancer des discussions larges sur l’efficacité des diverses options de résistance, en particulier parmi la jeunesse. Il est aussi important de mobiliser les énergies des Palestiniens de tous âges qui ont été exclus du processus politique, de manière à ce qu’ils puissent apporter une contribution tangible à la lutte en identifiant, selon leurs contextes locaux, les tactiques adéquates qui aideront à réaliser les objectifs communs.
- Renforcement du mouvement de solidarité arabe et international
En plus de la sensibilisation et de l’éducation décrites ci-dessus, les Palestiniens doivent prendre le temps de comprendre les luttes auxquelles leurs partisans sont confrontés chez eux – dont le racisme, la pauvreté et l’inégalité – et trouver des moyens de les soutenir.
Les suggestions sont destinées à contribuer et à encourager le débat. Qu’il y ait ou non un « accord de paix », ou qu’Israël continue d’imposer sa volonté militaire et politique pour faire capoter un accord, il est impératif que les Palestiniens discutent, élaborent et communiquent les meilleures stratégies pour atteindre leurs objectifs. Sinon, ce dernier « processus de paix » peut démobiliser définitivement la lutte palestinienne pour les droits.
Notes de bas de page
(1) Les documents sur les trois perspectives sont extraits du Journal of Palestine Studies, Volume XXXVI, No. 4, Summer 2007, pp. 73 -100 (PDF, en anglais)
(2) En 1996, Le Conseil national palestinien a modifié la Charte, devant l’insistance des Etats-Unis et d’Israël, de retirer les articles contraires aux lettres échangées entre l’OLP et Israël en 1993. Aucun des documents israéliens n’ont été amendés de manière à reconnaître les droits palestiniens.
Nadia Hijab est analyste indépendante et travaille à l'Institut des Etudes Palestiniennes. Cet article est paru le 22 septembre 2010.
(*) Le Commandement unifié de l'Intifada, appelé également Commandement national unifié, est une organisation formée en 1987 par les comités populaires pour diriger la première Intifada qui a éclaté d'une manière spontanée. Côté OLP, on ne trouvait que ses quatre principales factions : Le Fatah, le Front démocratique pour la libération de la Palestine, le Front populaire de libération de la Palestine et le Parti communiste. Les actions du commandement ne dépendaient pas de la direction de l'OLP qui se trouvait à Tunis. Ses membres affirmaient leur loyauté à l'égard de l'OLP mais remettaient en cause l'infaillibilité de ses dirigeants. L'OLP et Israël furent alors contraints de s'accommoder d'un nouveau partenaire qui a imposé dans les territoires occupés une nouvelle manière d'agir et une autre conception de la population qui est devenue plus autonome et qui dirigeait le combat contre Israël à son propre titre. Les membres du commandement ont gardé l'anonymat et sont inconnus à la majorité des Palestiniens. Leur participation fut tenue secrète après leur arrestation et leur expulsion par Israël. (source Wikipédia).
Source : Al-Shabaka
Traduction : MR pour ISM
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