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Palestine 48 - 12 mai 2008
Par IRIB
Indubitablement, l'occupation de la Palestine en 1948 et la création d'Israël sur ce territoire étaient l'œuvre de l'injustice, de la violation des règles et principes internationaux dont les résolutions de l'ONU. Nombre d'analystes sont d'avis aujourd'hui qu'Israël n'est pas légitime en tant que pays. C'est un avis très argumenté, solide et juste, compte tenu des facteurs envisagés dans les droits internationaux pour la création d'un pays.
D'après les droits internationaux, le pays constitue une association permanente et en ordre d'un groupe d'être humains qui vivent et habitent, en permanence, sur un territoire précis et déterminé et qui sont soumis à un pouvoir politique indépendant.
Avec cette signification, les éléments composants d'un pays s'avèrent une population, une terre précise et un gouvernement. Ce qui ne conforme pas à Israël.
Concernant le premier élément, à savoir la population : les Juifs se trouvant en Palestine occupée n'appartenaient pas à ce territoire, ils y avaient été emmenés, en effet, des quatre coins du monde, malgré les habitants véritables de ce pays.
Quant au territoire, il faut dire qu'Israël ne dispose pas de frontières déterminées et qu'il est donc en lutte permanente avec les Palestiniens, ainsi qu'avec les habitants des pays arabes voisins, sur l'intégrité territoriale des régions occupées.
Et s'agissant du troisième facteur qu'est le gouvernement. Il est clair que le gouvernement doit être le représentant d'une nation, alors qu'il est des plus évidents que l'état d'Israël, non seulement ne représente pas les habitants de la Palestine mais qu'il a, aussi, causé la mise en errance de ces derniers.
Ceci dit, ce qui a eu lieu en Palestine, c'est d'une part l'usurpation du pouvoir politique et de l'autre l'occupation d'une terre.
Dans la reconnaissance d'un pays, il y a deux théories.
D'après la première, un pays est un phénomène social et historique qui est loin des règles habituels juridiques, il sera donc créé dès que les trois éléments et facteurs de la création d'un pays sont réunis. Dans ce cas, la reconnaissance du pays ne signifie pas sa légitimité. Israël est ainsi dépourvu de crédibilité et de légitimité parce qu'il manque ces trois derniers éléments.
D'après la deuxième théorie, la reconnaissance des autres pays d'un nouveau pays lui accorde le prestige international et la légitimité. Ceci dit, certains estiment que la reconnaissance de ce régime par certains pays est la raison de la légitimité de ce régime, tandis que certains autres disent que l'acceptation de son adhésion par l'ONU signifie son prestige et crédibilité légale. Alors que la reconnaissance d'un pays ne peut ni signifier sa légitimité ni justifier sa création. Or, la reconnaissance d'Israël par certains gouvernements ne peut accorder aucun droit à Israël pour occuper la Palestine. Certes, la reconnaissance d'un pays ne peut faire oublier et effacer le pêché et la faute qui ont été commis, avec la violation et l'occupation d'un territoire.
Par exemple, en 1936, nombre de pays ont reconnu, officiellement, l'annexion, provisoirement, de l'Ethiopie à l'Italie, mais cette reconnaissance n'a pas légalisé la démarche de l'Italie, ne donnant, d'ailleurs, aucun droit à l'Italie de se prononcer sur ce pays.
En 1932 aussi, après l'attaque du Japon contre la Chine et l'occupation de Mandchourie, le Secrétaire d'Etat américain de l'époque, Henry Lewis Stimson, a annoncé que l'Amérique ne reconnaissait aucun traité ou accord, allant à l'encontre du Pacte de Paris, qui interdit tout recours à la guerre et l'agression. C'est une idée et théorie acceptée par la Communauté mondiale. Il n'y a donc, aujourd'hui, aucun doute sur la non reconnaissance d'un nouveau pays ou d'une nouvelle situation due à l'imposition illégale et la force. A l'appui, on peut évoquer l'article 20 de la charte de Bogota, datée de 1948, l'article 20 de la charte de Buenos Aires de 1967 ainsi que la Déclaration concernant le principes des droits internationaux sur les relations amicales et la coopération entre les pays, ratifiée par l'assemblée générale de l'ONU, signé le 24 octobre 1970.
Pour faire croire que leurs actes agressifs sont légaux, les sionistes ont eu recours à la résolution onusienne sur la législation internationale, alors que l'ONU ne dispose pas de pouvoir législatif, d'autant plus qu'elle n'a jamais voulu créer ou disloquer un pays, en adoptant des lois. L'assemblée générale de l'ONU peut agir seulement dans le cadre de sa charte. Le vote sur le partage et la division de la Palestine a violé les articles 10 et 14 de cette charte, de même qu'il a contredit la clause 2 de l'article 1 de la charte de l'ONU.
Ceci dit, le vote de 1947 qui assure le plan du partage de la Palestine a été, indubitablement, adopté en dehors des compétences de cette instance. La charte de l'ONU autorise le Conseil de sécurité à conseiller des décisions et pas le droit de prendre de décisions. De même l'assemblée générale ne peut accepter les décisions qui ont été appliquées par force.
Le vote sur la division de la Palestine était donc un simple conseil : il avait prévu une commission de 5 personnes et la gestion de la Palestine par cette commission. Le Conseil de sécurité ne doit pas donc envisager diviser la Palestine mais y établir et sauvegarder la paix.
Tout cela prouve qu'Israël est illégitime. Ceux qui ont déclaré la création d'Israël ne peuvent pas prouver leur acte par des raisons et argumentations juridiques. Des raisons imaginaires et fictives, telles que la création d'un état juif, d'après la promesse de Dieu, ne pourront jamais justifier l'occupation de la Palestine et donner la légitimité à cette entité.
Source : IRIB
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