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Israël - 15 août 2009
Par Alternative Information Center
Depuis l'effondrement du processus d'Oslo, aucun gouvernement israélien n'a eu de projets pour les Territoires Palestiniens Occupés (TPO).
L'état de paralysie s'est emparé de la politique israélienne, et tous les principaux partis Sionistes – des libéraux de Gauche du Meretz au quasi-fasciste Israël Beitenu - s'accordent sur les points suivants:
1. Israël ne devrait pas se retirer des Territoires Palestiniens Occupés, sauf si une paix durable peut être trouvée avec les Palestiniens, en tant que retrait unilatéral.
2. Israël ne pourra pas toujours contrôler l'ensemble du territoire palestinien occupé, parce que la communauté internationale ne reconnaît pas l'occupation et du fait que les Palestiniens continueront à résister, ce qui sera perçu comme une faiblesse.
3. Les Palestiniens n'accepteront jamais de paix sans véritable souveraineté, Jérusalem-Est comme capitale et une reconnaissance du droit de retour des réfugiés palestiniens.*
4. Israël ne devrait jamais permettre le retour des réfugiés palestiniens à l'intérieur des frontières d’Israël d'avant 1967, et ne devrait jamais avouer l'ensemble des crimes commis en 1948 et depuis 1967.
Ce large consensus au sein de la sphère politique israélienne ne laisse aucune place aux initiatives et ne fait que les remettre au lendemain. A moins que les Palestiniens "oublient" par miracle les atrocités commises contre eux et décident de faire des compromis sur l'ensemble de leurs droits pour lesquels ils se sont battus pendant de nombreuses décennies, les gouvernements israéliens continueront de soutenir qu'il n'y a "pas de partenaire pour la paix." Aucun partenaire, c’est accepter les ordres imposés par Israël de manière unilatérale.
Cette paralysie politique a créé un terrain fertile pour la conception et la mise en œuvre de politiques créatives visant à gagner du temps pour Israël. La politique destinée à endormir l'opinion publique israélienne comprend la politique de séparation qui interdit aux Israéliens de pénétrer en "Zone A" en Cisjordanie et à Gaza, permet aux colons de continuer à construire et trouve des excuses pour éviter de nombreuses négociations avec les Palestiniens.
Les checkpoints privatisés en Cisjordanie aident également les autorités à atténuer les ressentiments des soldats, qui sont fatigués de la pénible tâche inutile de gestion des checkpoints.
La politique visant à détourner la pression internationale sur Israël pour mettre fin à l'occupation comprend notamment la demande que les Palestiniens reconnaissent Israël en tant qu’"Etat juif" (en d'autres termes, annoncer leur soutien à la discrimination ethnique à leur égard), des efforts de communication massifs du Ministère israélien des Affaires Etrangères pour convaincre le monde de la vertu d'Israël et du faux retrait de la bande de Gaza en 2005 (qui a été qualifié par un haut responsable israélien de «quantité de formaldéhyde nécessaire pour qu'il n'y ait pas de processus politique avec les Palestiniens").
Mais le plus difficile partie de la stratégie israélienne est de savoir comment supprimer la résistance palestinienne. Après la Naqba de 1948 et les 42 années d'occupation militaire en Cisjordanie , dans la bande de Gaza et à Jérusalem-Est, les Palestiniens se sont familiarisés avec les différentes ruses des Israéliens.
Ils ne peuvent pas se laisser berner à nouveau avec la promesse de négociations sincères, ou avec l’idée rabâchée d'une "économie de paix" de Netanyahou rabâchage qui manque de substance.
La politique contre les Palestiniens est donc non seulement la tromperie, mais le confinement et la répression active. Les autorités israéliennes s’en prennent aux institutions et organisations palestiniennes, déployent la force militaire et des mesures de surveillance considérables, mais aussi mènent une guerre psychologique contre les Palestiniens, en disséminant la terreur dans l’esprit des gens afin qu'ils soient réticents à agir contre l'occupation, et même qu’ils s’accusent eux-mêmes pour recevoir la punition.
La séparation imposée par Israël entre la bande de Gaza et la Cisjordanie est une politique classique du «diviser pour régner», par laquelle Israël tente de présenter la séparation entre les deux régions comme un conflit interne palestinien, comme si tous les habitants de Gaza étaient des partisans du Hamas et ceux de Cisjordanie étaient tous des partisans du Fatah.
En réalité, les deux politiques adoptées par Israël à l'égard des deux régions sont les composantes d'une même politique qui est de contenir la résistance palestinienne et d’attendre le bon moment.
Le siège de Gaza est une forme «primitive» de confinement, un simple siège répressif qui a transformé la bande de Gaza en la plus grande prison au monde.
Les habitants de Gaza sont détenus comme des prisonniers : en les enfermant dans un petit endroit, et en contrôlant rigoureusement tout ce qui entre ou sort de cette zone. Comme dans la plupart des prisons, une industrie de la contrebande est en plein essor dans la bande de Gaza et, comme dans la plupart des prisons, les prisonniers apprennent une cynique leçon que «la raison du plus fort est toujours la meilleure."
La stratégie de confinement en Cisjordanie est plus sophistiquée et plus complexe, mais le message qu'Israël envoie aux Palestiniens en Cisjordanie est clair: "Si vous résister à l'occupation, nous pouvons vous faire ce que nous faisons dans la bande de Gaza!"
Plus Israël impose des mesures violentes et cruelles à la bande de Gaza, plus il peut instiller la peur dans l’esprit des Palestiniens de Cisjordanie .
* Les Israéliens de la Gauche Sioniste font souvent croire que les Palestiniens sont prêts à abandonner le droit de retour si une prospérité économique suffisante leur donne la motivation de mettre fin au conflit, mais ce groupe est une minorité en Israël.
Source : http://www.alternativenews.org/
Traduction : MG pour ISM
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