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ISM France - Archives 2001-2021

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Cisjordanie -

Le Boycott des industries des colonies fait des victimes

Par

L'auteur est le porte-parole de Gush Shalom et membre de l’équipe d’urgence sur les colonies du mouvement.

Les lignes de production dans les zones industrielles de Cisjordanie ont commencé à se détériorer ces derniers temps. Les Vins Barkan ont tourné le dos à la colonie dont ils avaient le nom et ont déménagé à Kibbutz Hulda, à l'intérieur de la Ligne Verte, la frontière d’avant 1967. Mul-T-Lock, qui a un quasi-monopole sur le marché israélien des serrures, a annoncé qu'il allait également quitter la zone industrielle de Barkan.

Le Boycott des industries des colonies fait des victimes

En outre, Soda Club a promis à son partenaire suédois, Empire, de ne pas exporter les produits fabriqués dans son usine de Mishor Adumim.

Ces jours-ci, les usines installées dans les colonies sont de plus en plus à risques et de moins en moins rentables. Cela n'a pas toujours été le cas.

Il y a quatre ans, Eti Alush, l'homme derrière la zone industrielle de Barkan, présentait un tableau plutôt rose: "Il n'y a pas d'idéologie dans l'économie. Les entrepreneurs viennent ici pour l'argent, pas pour des raisons politiques. Barkan est accessible et relativement bon marché, et les entreprises payent des impôts locaux (arnona)à bas prix. C'est une zone en cours de développement, le Ministère de l'Industrie, du Commerce et du Travail offre des aides substantielles dans le cadre de la loi pour l'encouragement des investissements de capitaux et les coûts de la main-d'œuvre palestinienne sont bas."

L'exportation vers l'Europe ne semblait pas être un problème pour les colons à l'époque, et Alush décrivait la tromperie tout à fait ouvertement. "Les entreprises qui opèrent dans la région ont un certain nombre d'usines, dont certaines sont situées à l'intérieur de la «Ligne Verte», mis à part une à Barkan. Ils indiquent leurs exportations vers l'Europe comme provenant de Kiryat Gat ou de Petah Tikva, mais pas de Barkan – en raison du boycott européen, et aussi en raison du boycott des colonies par divers groupes, comme Gush Shalom."


Une usine n'est pas un jouet que l’on peut cacher sous le tapis. Il n'est pas difficile d'entrer, de surveiller et de prendre des photos des camions qui quittent l'usine et se dirigent vers le port.

Les membres de l'Union Européenne n'aiment pas être dupés, et la Grande-Bretagne a récemment augmenté sa surveillance et mis en place des mesures de contrôle sur les produits "Made in Israël», afin de déterminer exactement d’où ils viennent.

Un groupe de citoyens européens a commencé à enquêter sur les entreprises de façon plus approfondie. Le géant de la Bière néerlandais, Heineken, qui se préparait à acheter les Vins Barkan et risquait un boycott généralisé des consommateurs dans les rues d'Amsterdam, s’est dépêché de s’assurer ce que sa filiale israélienne quitte le secteur.

Quant à Mul-T-Lock, l'entreprise se vante de « faire partie du groupe suédois Assa Abloy, le leader mondial dans le développement et la production de solutions de fermetures physiques et électroniques" depuis 2000. Certainement une alliance d'affaires fructueuse, qui ouvre de nombreuses portes dans le monde entier, mais qui ne colle pas à la production dans les colonies de peuplement.

Après que des groupes religieux et de défense des droits de l’homme suédois aient publié une étude en profondeur sur l’implication de la Suède dans Mul-T-Lock, Assa Abloy s’est empressé de présenter des excuses au public suédois et a promis que l'erreur serait corrigée, et que Mul-T-Lock quitterait Barkan.

C’est écrit sur le mur. Celui qui veut faire partie de la communauté internationale, faire des affaires au niveau international à long terme, a intérêt à rester à l'écart des colonies.

Source : http://www.haaretz.com/hasen/

Traduction : MG pour ISM

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