Envoyer cet article
Gaza - 16 août 2005
Par George Rishmawi
Alors qu'a commencé la mise en application du plan de Désengagement, une question importante est soulevée parmi les Palestiniens : A quoi mènera cette initiative prise par Israel au bout de 38 ans ?
Le désengagement serait-il un précédent à l'évacuation des colonies qui pourraient aboutir à d'autres retraits de Cisjordanie?
C'est ce qu'espèrent tous les Palestiniens du désengagement.
Où serait-ce une tentative de légaliser l'occupation de la Cisjordanie?
Si le désengagement n'est pas une première étape d'un processus de retraits de Cisjordanie , alors il n'y a aucun espoir pour un futur état palestinien.
Les actions qu'Israël accomplit en dehors du Plan de Désengagement constituent un obstacle pour toute chance d'établissement d'un état palestinien viable.
Au cours du sommet qui a réuni le premier ministre israélien Ariel Sharon et le Président américain George W. Bush à Washington le 14 avril 2004, ce dernier a assuré de plusieurs choses en tant que récompense à Israël.
Bush a promis à Sharon la reconnaissance du tracé actuel du Mur qu'Israël construit sur la terre de Cisjordanie . Le mur, s'il est achevé, diminuera la Cisjordanie de près de la moitié de sa taille initiale en 1967.
Bush a promis à Sharon la reconnaissance des principaux blocs de colonies de Cisjordanie en tant que partie de la terre d'Israël. Ces colonies, si elles ne sont pas démantelées, couperont ce qui reste de la Cisjordanie en trois parties à peine reliées les unes aux autres.
En plus, Bush a promis à Sharon que les Etats-Unis n'effectueront pas de pression sur Israël pour des négociations avec les Palestiniens si Israël décide tout autre retrait. D'autre part, Israël ne sera pas encouragé à se retirer sur les frontières internationalement reconnues de 1967.
Les Etats-Unis ont également promis à Israël que les réfugiés palestiniens ne reviendront jamais sur leur terre d'où ils ont été expulsés en 1948, et s'ils veulent revenir, ils le pourront, mais seulement dans le futur état palestinien.
La Cisjordanie représente environ 22% de la Palestine historique. Etant donné le tracé connu du mur, et les colonies, ce secteur, suggéré pour être le futur état palestinien ne représentera que 11% seulement de la Palestine historique.
D'abord, le futur état, n'aura pas de contiguité territoriale;
En second lieu, il sera entouré de tous les cêtés par "Israël",
Troisièmement, par conséquent tout accès vers la "Palestine" ne se fera que par Israël, aussi il n'aura aucune souveraineté sur ses frontières.
La Feuille de Route, le plan de paix envisagé par George W. Bush lui-même, suggère que le futur état palestinien sera souverain et viable et devrait jouir d'une contiguité territoriale.
D'autre part, Israël est parvenu à vendre au monde le désengagement comme une fin de l'occupation.
L'Ambassadeur israélien à l'ONU, Dan Gillerman espère que le désengagement mettra fin à la critique d'Israël aux Nations Unies.
L'Assemblée générale des Nations-Unies a voté deux douzaines de résolutions critiquant Israël mais l'institution internationale n'a pris aucune mesure contre Israël.
"Il est temps pour les Nations Unies de reconnaître les actions d'Israël," a déclaré Gillerman dans une conférence de presse. "Nous espérons qu'aux Nations Unies il n'y aura plus d'affaires comme d'habitude en ce qui concerne le Moyen-Orient... Plus de tabassage d'Israël, plus de résolutions qui se répètent à maintes reprises."
Les paroles de Gillerman sont assez de preuves qu'Israël espère dire au monde : "L'occupation est terminée", lorsqu'il se sera retiré des colonies de la bande de Gaza et de quatre petites colonies au nord de la Cisjordanie .
La seule conclusion que nous pouvons tirer de ces différentes choses, c'est que le désengagement est un grand service que Sharon a rendu à Israël. C'est une tentative de légaliser l'occupation de la Cisjordanie .
Les Palestiniens ne peuvent pas poser d'objection au désengagement, parce qu'il est en leur faveur, en particulier les habitants de Gaza, un soulagement dont ils rêvaient depuis 38 ans.
Les 7700 colons juifs vivaient sur 11 kilomètres carrés tandis que 1,5 millions de Palestiniens vivaient sur 55 kilomètres carrés de zone construite.
Source : IMEMC
Traduction : MG pour ISM
Afin d'assurer sa mission d'information, ISM-France fait appel à votre soutien.
L'ISM a pour vocation la diffusion d'informations relatives aux événements du Proche Orient. Les auteurs du site travaillent à la plus grande objectivité et au respect des opinions de chacun, soucieux de corriger les erreurs qui leur seraient signalées.
Les opinions exprimées dans les articles n'engagent que la responsabilité de leur auteur et/ou de leur traducteur. En aucun cas l'ISM ne saurait être tenu responsable des propos tenus dans les analyses, témoignages et messages postés par des tierces personnes.
D'autre part, beaucoup d'informations émanant de sources externes, ou faisant lien vers des sites dont il n'a pas la gestion, l'ISM n'assume aucunement la responsabilité quant à l'information contenue dans ces sites.
9 novembre 2021
Le fait d'être désigné comme "terroristes" par Israël illustre le bon travail des ONG en Palestine9 novembre 2021
L’Art de la guerre - Les nouvelles armes financières de l’Occident5 novembre 2021
Israa Jaabis : De victime à criminelle, du jour au lendemain3 novembre 2021
La normalisation est le dernier projet pour éradiquer la cause palestinienne1 novembre 2021
Kafr Qasem reste une plaie béante tandis que les Palestiniens continuent de résister à l'occupation30 octobre 2021
Voler et tuer en toute impunité ne suffit plus, il faut aussi le silence14 octobre 2021
Tsunami géopolitique à venir : fin de la colonie d’apartheid nommée ’’Israël’’12 octobre 2021
La présentation high-tech d'Israël à l'exposition de Dubaï cache la brutalité de l'occupation9 octobre 2021
Pourquoi le discours d'Abbas fait pâle figure en comparaison du fusil d'Arafat à l'ONU6 octobre 2021
Comment la propagande israélienne s'insinue dans votre divertissement quotidien sur Netflix : La déshumanisation et la désinformation de FaudaGaza
Plan de Désengagement
George Rishmawi
16 août 2005