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Palestine -

Le FPLP perd ses financements pour avoir critiqué Abbas

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La version en anglais de cet article est une traduction de l'édition arabe.

22.05.2014 - La gauche palestinienne a exprimé son opposition à un partage du pouvoir entre le Fatah et le Hamas dans le futur gouvernement et ses objections n'ont pas vraiment retenu l'attention. Mais le nouveau clivage public entre Mahmoud Abbas et le Front populaire de Libération de la Palestine FPLP) fait des révélations importantes sur ce que font les hommes politiques.

Le FPLP perd ses financements pour avoir critiqué Abbas

Meeting du FPLP, Cisjordanie occupée, 2013
Al-Akhbar a appris de sources palestiniennes bien informées que la situation a, en coulisses, atteint un point d'ébullition et un niveau de tension sans précédent entre le FPLP et le président de l'Autorité Palestinienne (AP) Mahmoud Abbas. Abbas a décidé de mettre un terme à ses relations avec le FPLP une fois pour toutes. Il a aussi interrompu le transfert des sommes allouées au FPLP et des cotisations du Fond national palestinien, et il a interdit que l'organisation soit invitée à participer à toute réunion officielle, y compris la session du Comité exécutif de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP).

Les sources ont indiqué que "la colère du FPLP qui s'est déchaînée contre Abbas" de la part des dirigeants à l'intérieur et à l'extérieur de la Palestine exprime leur refus de "l'orientation politique adoptée par la puissante direction de l'OLP et qu'elle a éclatée après que le FPLP a exigé que soit mis à la corruption et à l'approche unilatérale adoptée par Abbas." Par conséquent, ces décisions inopinées, de l'avis des sources, visent à punir le FPLP pour ses prises de position, "mais n'ont aucune légitimité ni valeur, elles sont au contraire illégales et de nature strictement punitive."

Les mêmes sources ont dit à Al-Akhbar que la réaction d'Abbas n'était pas seulement le résultat du refus des négociations par le FPLP. "Ce qui l'a poussé, ce fut la campagne récemment lancé par le Front sur la corruption politique et financière dans les institutions de l'OLP, la manière dont Abbas monopolise la prise de décision palestinienne et le fait que les consultations sur la formation du gouvernement se limitent au Fatah et au Hamas."

Al-Akhbar a également appris qu'une série de réunions secrètes ont leu lieu à Ramallah entre Abbas et Abdel Rahim Mallouh, représentant provisoire du FPLP au Comité exécutif, en présence du secrétaire du Comité, Yasser Abed Rabbo, et du chef du renseignement palestinien, le général Majed Faraj. Des réunions similaires se sont tenues dans la capitale jordanienne entre le Président du Conseil national palestinien Salim al-Zaanoun et son adjoint Taysir Qubaa, du FPLP. Lors de la dernière réunion, la direction du Front a été informée de la décision d'Abbas de "cesser de traiter une fois pour toutes avec l'organisation et de considérer qu'elle est exclue des institutions de l'OLP en raison de son retrait d'une réunion du Conseil central, des déclarations qu'elle a faites, et pour avoir qualifier l'Accord d'Oslo de trahison du peuple palestinien."

Les sources ont déclaré que le FPLP a informé Abbas, Zaanoun et les autres dirigeants palestiniens de son opposition catégorique aux décisions d'Abbas, les décrivant comme une "tentative minable de chantage sur l'organisation et de soutien aux négociations futiles avec Israël, et de poursuite de cette approche unilatérale de traiter avec les institutions de l'OLP." Il a également affirmé que dans un tel contexte, les positions du Front sont inébranlables et ne changeront pas.

Un dirigeant du FPLP, qui a souhaité garder l'anonymat, a dénoncé les décisions, disant lors d'un des meetings : "Abbas aurait-il pris une telle mesure si le FPLP avait abandonné sa position sur les négociations, par exemple, ou fourni un soutien au sein de l'OLP ou reconnu Israël ?" Il s'est demandé : "Abbas pense-t-il que couper les fonds alloués aux familles des martyrs, aux prisonniers politiques et aux militants du FPLP - qui sont leur droit inhérent - va lui faire modifier ses positions de principe historiques ? Une personne, indépendamment de son statut politique, a-t-elle le droit d'expulser une faction fondatrice de l'OLP sans dialogue et sans décision institutionnelle ?" Il a continué : "Le FPLP est la seconde organisation au sein de l'OLP et l'une des principales factions fondatrices... La décision d'Abbas reflète exactement cette approche unilatérale et d'exclusion qu'il représente et adopte au sein de l'Autorité palestinienne et au Fatah."

Au sujet de la réconciliation Fatah-Hamas, des sources palestiniennes officielles ont révélé qu'Abbas a finalisé la vision d'un gouvernement de technocrates agréée par le Fatah et par le Hamas. Ces sources ont indiqué qu'elles choisiraient probablement un ministre de l'Intérieur de la Bande de Gaza, de manière à ce qu'il soit en mesure de parvenir librement à un accord avec le Hamas et d'autres factions, alors que le ministre des Finances sera de Cisjordanie , pour qu'il puisse rester proche du président.

Le Président du Conseil législatif palestinien et membre du Bloc "Changement et Réforme" du Hamas, Ahmed Baher a déclaré que le gouvernement limogé conduit par son organisation depuis 2007 se prépare à remettre ses ministères au gouvernement de réconciliation nationale qui devrait être déclaré dans les jours à venir. Baher a ajouté dans un discours lors du lancement d'un roman à Gaza hier que "le gouvernement demande instamment à nos frères de remettre leurs ministères à leurs frères du gouvernement d'union."

Malgré ces progrès dans la formation du gouvernement, le porte-parole du Fatah à Gaza, Fayez Abu Aita a nié que le fonctionnaire du Fatah en charge du travail de réconciliation, Azzam al-Ahmed, aille à Gaza aujourd'hui. Il a expliqué dans un communiqué de presse que la visite d'Ahmed est toujours en préparation "mais elle aura lieu après qu'Abbas ait fini d'étudier les résultats des consultations précédentes qu'Ahmed a eues avec les dirigeants du Hamas la semaine dernière." Ahmed avait annoncé que le gouvernement d'unité allait être formé probablement dans une semaine, confirmant que les contacts avaient été pris avec plusieurs pays pour s'assurer de leur soutien à ce gouvernement. "En outre, les Etats-Unis et le Quartet international feront en sorte qu'il soit reconnu," a-t-il ajouté.

Mohammed Dahlan, député Fatah qui a été exclus de son organisation, a annoncé hier qu'il a décidé de participer aux prochaines élections parlementaires et présidentielles, malgré la condamnation à 2 ans de prison émise contre lui par le tribunal de première instance de Ramallah pour diffamation et calomnie. Il a dit sur sa page Facebook que cette dernière décision rendue contre lui est destinée à entraver sa participation à la prochaine conférence du Fatah.

Ahmed Youssef, dirigeant du Hamas et ancien conseiller du Premier ministre du gouvernement limogé, a dit qu'Abbas est maintenant en possession des noms des candidats pour le prochain gouvernement. Il a déclaré que le président de l'AP y met ses dernières touches, choisissant un nom de candidats sur trois proposés pour chaque ministère. "Le gouvernement sera restreint, constitué de 15 à 16 ministres," a-t-il précisé.


Source : Al Akhbar

Traduction : MR pour ISM

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