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Jérusalem - 14 septembre 2011
Par Al Resalah
Mardi 6 septembre à l'aube, les forces de l'occupation israélienne ont kidnappé le député du bloc parlementaire Hamas, Mohammad Abu Tir, qui avait déjà été expulsé de Jérusalem début décembre 2010, après que les autorités d'occupation lui aient confisqué son identité jérusalémite. Amjad Abu Assab, président du Comité des familles des prisonniers de Jérusalem, a déclaré : "Un groupe de soldats de l'occupation a attaqué le domicile d'Abu Tir à Kafr, au sud de Ramallah, où il vit depuis qu'il a été expulsé de sa ville."
Abu Assab a précisé que les soldats israéliens ont mis sa maison à sac avant d'arrêter Sheikh Abu Tir, et qu'ils l'ont emmené pour une destination inconnue.
Mohammad Abu Tir a déjà passé plus de 30 ans dans les prisons de l'occupation israélienne. Sa dernière arrestation avait eu lieu lors de la campagne d'arrestation des députés Hamas en Cisjordanie en 2006.
[Note ISM : Lundi 13 septembre, Mohammed Abu Tir a été condamné par l'autorité d'occupation a 6 mois de détention administrative. Jusqu'à maintenant, elle a empêché son avocat, Osama al-Saadi, de le rencontrer.]
Lire l'article du Centre palestinien d'information, en français et en anglais.
Abu Tair, la constance malgré les geôles israéliennes
Al-Resalah, 10/09/2011
Le député palestinien Mohammad Abu Tair, qui est né en 1952 à Um Touba, fait l'expérience de la souffrance de l'emprisonnement dans les prisons israéliennes depuis qu'il a 22 ans. Il a préparé son baccalauréat à l'Université de Beyrouth, mais il n'a pas pu l'obtenir car les forces de l'occupation israélienne l'ont arrêté alors qu'il se rendait à Jérusalem en 1974.
Ahmad Attoun, député de Jérusalem, a dit lors d'un entretien exclusif avec Al-Resalah, "Sheikh Abu Tir a été détenu de nombreuses fois ; sa période de détention la plus longue a duré 11 ans, quand les forces de l'occupation l'ont condamné à 16 ans de prison. Mais il avait été libéré dans un échange de prisonniers en 1985.
Attoun a expliqué que Sheikh Abu Tir a été à nouveau arrêté en 1989, pendant un an. Puis il a été mis en détention administrative pendant de nombreux mois. Cette longue période de souffrance en prison a été suivie une nouvelle incarcération, en 1992, qui a duré 6 ans. Puis, en 2006, il a été arrêté lors de campagne d'arrestation contre les députés et les ministres du Hamas et emprisonné pendant 4 ans, jusqu'au printemps 2010. Il totalise donc à ce jour 30 ans d'emprisonnement !
Malgré ces très dures conditions, Sheikh Abu Tir est toujours fort, déterminé et imbrisable.
Yahua Dhahrawi, ex-prisonnier palestinien d'Hébron, a raconté : "J'ai vécu avec Sheikh Abu Tir pendant de nombreuses années en prison. Les mots ne peuvent décrire sa force, sa gentillesse et son humanité. Il a su transformer l'atmosphère lugubre de la prison en une ambiance joyeuse."
Dhahrawi a souligné que la tolérance et la force d'Abu Tir l'ont l'ont aidé à relever les défis amers de la prison. "Bien qu'il ait été détenu plusieurs fois, nous l'avons vu plus fort à chaque arrestation," a-t-il ajouté.
Mais toutes ces incarcérations n'étaient pas suffisantes pour Israël. Les forces de l'occupation l'ont expulsé de Jérusalem, où il vivait, seulement à cause de sa fermeté et de ses principes inébranlables auxquels il ne déroge pas.
Dans ce contexte, Attoun a dit, "Lorsque Sheikh Abu Tir a été libéré en 2010, il lui tardait de voir Jérusalem, de prier à Al-Aqsa et de retrouver sa famille. Mais les forces de l'occupation israélienne l'ont interrogé pendant des heures puis lui ont confisqué sa carte d'identité de Jérusalem.
Attoun continue, "Les forces de l'occupation tyrannique lui ont dit que son existence à Jérusalem était illégale car il était sur la liste du Hamas, le premier ennemi de l'entité israélienne, lors des dernières élections. Le vendredi, il voulait aller prier à Al-Aqsa mais les forces israéliennes sont allées chez lui pour lui dire qu'il "n'était pas autorisé à entrer dans cette mosquée !", raconte Attoun.
Seikh Abu Tir a passé 5 mois de plus en prison avant d'être condamné à être expulsé de Jérusalem en décembre 2010. Il a quitté la ville plein de tristesse mais avec la conviction forte qu'il y reviendrait bientôt. Après son expulsion, il a déclaré à Al-Resalah, "On voit là toute l'arrogance et l'agressivité sionistes. Israël ne veut pas que la moindre voix résistante existe à Jérusalem. Il refuse avec acharnement que les Palestiniens vivent dignement. C'est simplement pour ça qu'ils m'ont expulsé."
Source : Al Resalah
Traduction : MR pour ISM
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