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USA - 11 février 2007
Par Elaine Shannon
L'article dans son intégralité sur Time Magazine, 9 février 2007 http://www.time.com/time/nation/article/0,8599,1587969,00.html
Les Palestiniens peuvent continuer à célébrer l'accord de La Mecque conclu entre les factions rivales du Hamas et du Fatah pour former un gouvernement d'unité nationale, mais aucun sentiment de cette sorte n'émane de Washington. "La paix n'est pas à portée de main", a déclaré hier un important responsable US.
Mais alors que l'Administration Bush peut voir l'accord comme un recul dans les perspectives de paix au Moyen Orient, beaucoup d'observateurs pensent que c'est surtout un recul de l'influence des USA dans la région – et en particulier son but d'isoler le Hamas.
(…) Les pourparlers de La Mecque, convoqués par le roi saoudien Abdullah, ont résulté dans l'engagement du Hamas à "respecter" les accords palestiniens précédents comme base des discussions de paix avec Israël. Mais les dirigeants du Hamas n'ont pas explicitement embrassé les demandes du Quartet de reconnaissance du droit à Israël d'exister et d'une solution à deux Etats.
L'ancien ambassadeur US en Israël, Martin Indyk, maintenant directeur du Centre Saban pour la politique au Moyen Orient de l'Institution Brookings, soutient que l'accord de La Mecque est un "embarras considérable" pour Rice et un recul pour leurs espoirs de négocier des pourparlers israélo-palestiniens qui poseraient les bases de l'établissement d'un Etat palestinien pacifique (…).
"Ce n'est pas ce que l'Administration avait en tête", a dit Indyk au Time aujourd'hui."Ils espéraient qu'Abu Mazen, soutenu par l'Egypte et l'Arabie Saoudite, s'engagerait dans un processus d'exclusion du Hamas. Ils ne s'attendaient pas à ce qu'Abu Mazen fasse un compromis avec le Hamas. Ils ne voulaient pas qu'il compose avec le Hamas et ils ne pensaient pas que c'était nécessaire."
L'équipe US, argumente Indyk, n'a pas prévu qu'Abbas opterait pour "la conciliation et la coopération plutôt que la confrontation" avec le Hamas.
De plus, dit-il, l'accord projette une ombre sur les efforts de l'Administration pour former une coalition forte avec l'Arabie Saoudite, l'Egypte et les autres Etats arabes modérés sur toute une série de points, non seulement la question israélo-palestinienne mais aussi le défi nucléaire de l'opposant iranien et les opérations en Iraq, au Liban et dans les territoires palestiniens.
"Ils espéraient que l'Egypte et l'Arabie Saoudite joueraient un rôle différent", dit Indyk. "Les Saoudiens avaient commencé sur une ligne très dure contre le Hamas, mais cette position a bougé au début du mois de janvier. Dans un sens, Abu Mazen, les Saoudiens et les Egyptiens en sont arrivés à la décision qu'il valait mieux cohabiter avec le Hamas que se confronter avec lui. Ils ont décidé de faire machine arrière et de faire quelques concessions."
Indyk prévoit également des tensions croissantes au sein du Quartet (…) : "La Russie verra cela comme l'autorisation de traiter avec le Hamas."
Source : Free Thought Manifesto
Traduction : MR pour ISM
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