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Liban - 18 janvier 2013
Par Al Akhbar
Publié le 17 janvier 2013.
Des centaines de manifestants se sont rassemblés devant les centres culturels français dans tout le Liban, jeudi 17 janvier, pour dénoncer les récents retards dans la libération du militant de gauche Georges Abdallah, qui est incarcéré en France depuis 28 ans. Les centres culturels français à Saida, Tripoli, Nabatiyeh, Baalbek et Tyr ont tous été fermés en prévision des protestations. Les partisans d'Abdallah brandissaient des pancartes dénonçant ce qu'ils appellent un politisation de la justice. Une petite bagarre a éclaté entre les manifestants et les forces de la police à Saïda, mais les manifestations ont été globalement pacifiques.
Pancarte dénonçant les pressions de B. Obama sur un F. Hollande rampant devant les dirigeants de l'entité sioniste, lors d'une manifestation à Beyrouth, le 17.01.2013 (Photo: Al-Akhbar - Haitham Moussawi)
Abdallah a été accusé d'être impliqué dans le meurtre de deux diplomates, en 1982 (un attaché militaire américain et un israélien). Le tribunal n'a jamais été en mesure d'apporter des preuves concrètes de sa culpabilité.
En décembre 2012, un juge français a jugé que le dernier appel d'Abdallah à une libération conditionnelle - le huitième - pouvait être accordé, à condition qu'il soit expulsé de France. Le ministre français de l'Intérieur Manuel Valls a toutefois refusé de signer l'ordre d'extradition, lundi 14 janvier, faisant craindre qu'Abdallah voit encore une fois s'échapper une chance de recouvrer la liberté.
L'ambassadeur libanais en France a rencontré jeudi 17 janvier le ministre français des Affaires étrangères pour discuter de l'affaire.
Les autorités françaises doivent maintenant se rencontrer le 28 janvier pour formaliser la libération conditionnelle d'Abdallah, mais ses partisans craignent que le report soit une première étape vers le renouvellement de sa détention.
Sur cette affaire, la France fait l'objet de pressions intenses des Etats-Unis et d'Israël, qui considèrent Abdallah comme un dangereux terroriste.
Echauffourée entre manifestants et forces de l’ordre, devant le siège de l’Institut français, à Saïda (Photo Nasser Traboulsi)
Pendant ce temps, un sit-in devant l'ambassade française se poursuit sans interruption depuis quatre jours à Beyrouth. Une tente dressée en face du bâtiment a reçu plusieurs dizaines de manifestants qui se relaient pour garder les lieux jour et nuit. Des slogans, tagés sur le mur, disent : "Où est la France de mai 1968 ?", ou "France = la putain de l'Amérique", en référence à un entretien récent de l'avocat d'Abdallah, Jacques Verges.
Un des organisateurs du sit-in, Khodor Salameh, a dit que les manifestants étaient déterminés à faire entendre leurs voix :
"Nous resterons jusqu'à la libération de Georges Abdallah, qu'elle ait lieu le 28 janvier ou plus tard," a-t-il dit.
Il a ajouté que la majorité des participants au sit-in étaient "optimistes" sur la libération d'Abdallah.
Un autre organisateur, Hassan Sabra, a lui aussi exprimé sa confiance quant à l'issue de l'affaire. "Georges va arriver", a-t-il affirmé.
D'autres protestations sont prévues samedi et dimanche à Beyrouth. Les soutiens à Abdallah à l'étranger préparent aussi des manifestations, en particulier à Paris.
Rappel ISM-France :
samedi 19 janvier 2013, à 15 heures
Place des Saussaies,
Paris 8e (non loin du ministère de l'intérieur)
Rendez-vous métro Saint-Augustin (L9 / L14)
Source : Al Akhbar
Traduction : MR pour ISM
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