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ISM France - Archives 2001-2021

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Ramallah -

Les habitants de Budrus ont vaincu le mur

Par

Tous les matins, le paysan Ahmad Mohammad Abdul Rahim, 45 ans, habitant de Budrus, à l'est de Ramallah, se dirige vers ses champs qui se trouvent à l'ouest du village, et cultivées d'oliviers. Mais ces derniers jours, le paysan est devenu militant contre le mur de l'apartheid que les forces de l'occupation ont construit récemment, qui vise à confisquer ce qui reste des terres du village expropriées en 1948.
Le paysan Abdul Rahim participe tous les jours aux manifestations spontanées qui se dirigent vers le mur, à l'ouest du village, pour tenter d'arrêter les travaux et les arrachages des arbres.

Abdul Rahman semble optimiste bien que les bulldozers de l'occupation aient arraché plus de 50 oliviers, malgré la peine que lui cause le mur, il dit : je fais tout ce qui est en mon possible pour arrêter la guerre du mur qu'ont déclenchée les forces de l'occupation contre nous, qui vise les arbres, les pierres et l'homme.

Il ajoute : "avec l'aide de quelques dizaines d'internationaux, et grâce à des protestations qui ont duré plus de huit jours, où quarante manifestants ont été blessés et trois ont été arrêtés, nous avons réussi à stopper la construction du mur qui a commencé ans les villages de Rantis, et qui s'est étendu pour arriver à Shaqba, Madia et Qibya, et finalement à Budrus, là où nous l'avons arrêté.


Les habitants de Budrus : le mur fait la guerre à nos moyens de vie


La situation du paysan Abdul Rahim est la même pour les dizaines de paysans du village de Budrus menacés de confiscations et d'expropriations par le mur, de leurs terres, de leurs troupeaux, des moyens de leur vie, plus d'une centaine d'oliviers ayant été jusqu'à présent arrachés.


Le paysan Abdul Basit al-Jabbar a très bien résumé la souffrance des habitants de Budrus en disant : si le mur est construit, nous allons être privés des terres agricoles les plus fertiles et notamment celles de Khallat an-nasara qui se trouvent au sud du village, terres que quelques paysans cultivent de divers plantes et arbres, alors que d'autres les utilisent pour le pâturage, et plusieurs Palestiniens ont déjà perdu leurs moyens de vivre, ne pouvant plus se rendre au delà de la ligne verte pour ramasser les herbes sauvages comme le thym, la miramiyya et les vendre sur le marché".


Quant au paysan Ahmad Hassan, il n'avait pas osé, au début de la construction du mur, amener son père, âgé de plus de 80 ans, à sa terre agricole, étant donné que les bulldozers de l'occupation avaient arraché 20 oliviers, ces arbres que son père avaient planté lui-même, en 1952, sur le reste de la terre qui lui restait après la confiscation du reste par l'Etat juif en 1948, de peur qu'il ne subisse une attaque en voyant sa terre.



L'arrêt des travaux : une mesure provisoire

De son côté, Mohammed Aliyan, président du conseil villageois à Budrus dit que l'arrêt de la construction du mur en ce moment est provisoire, mais c'est le résultat des protestations organisées par les habitants et les internationaux qui les soutiennent.

Les habitants ont ajouté qu'ils craignent que les forces d'occupation ne transforment le village de Budrus en ghetto, isolé du monde extérieur par des portes en fer, comme cela s'est passé dans plusieurs villages au nord de la Cisjordanie .


Le conseil du village a annoncé que la superficie des terres qui risquent d'être expropriées par la construction du Mur est de 1000 dunums sur les 2200 dunums du village, soit 45 % des terres du village, où habitent 1300 personnes.

Il a déclaré que les villageois ont constitué un comité de résistance populaire contre le Mur, qui va s'ouvrir aux villages voisins, et ce comité a pris en charge les protestations et les manifestations pour faire participer la population du village et des villages voisins.



Budrus est particulier

L'enseignant Abu Hassan, 43 ans, considère que son village a une spécificité par rapport aux villages par lesquels le Mur va passer, c'est que le Mur que les occupants veulent construire va être presque collé aux maisons, ou à quelques mètres, et l'action de la population de cette façon dynamique, montre son inquiétude réelle quant à leur terre et leur source de vie, après la construction du mur.

En effet, Budrus est situé tout près de la ligne verte, ce qui signifie que la plupart de leurs terres sont visées par l'expropriation, et non pas comme d'autres villages où le Mur a confisqué moins de dunums.


Les habitants du village considèrent qu'Israël confisque leurs terres et construit le Mur pour les obliger à quitter le village, et l'émigration vers la ville, comme Ramallah, expliquant que si le Mur est construit sur les terres agricoles situées sur la ligne verte, c'est pour prendre la terre, sinon il aurait pu être construit sur la ligne verte, sur la partie du village occupée en 1948.


Le paysan Abdul Rahim est revenu sur sa terre, essayant d'arranger ce que les forces d'occupation ont détruit, et il vit dans l'attente, de crainte qu'elles ne reviennent détruire et arracher encore plus d'oliviers, que son père et ses grands-pères ont arrosé avec leur sang, par la construction du mur qui transformera sa vie en enfer, comme il a transformé la vie d'un grand nombre d'habitants des villages visés par le Mur, au nord de la Cisjordanie .

Source : http://www.arabs48.com

Traduction : Palestine en Marche

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