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Afghanistan - 14 décembre 2011
Par Nadine Acoury
Les médias ont tellement lessivé le cerveau des formatés que tout le monde est étonné devant les coups de pied bottés par l'Irak, l'Afghanistan et le Pakistan à l'administration étatsunienne: c'est fini, khalass, dégagez. Pourtant on avait été programmés à croire que ces peuplades incivilisées débordaient de gratitude à l'encontre les lumières de la démocratie qui leur avaient été apportées par le grand frère blanc.
Rapatriement des soldats de la 234ème division d'infanterie US(AFP/Getty Images)
Or, aujourd'hui la première puissance du monde ne se pose plus la question du "retrait" d'Afghanistan (après l'humiliante défaite d'Irak, qui fait elle-même suite à une série commencée au Vietnam en 1973 et qui s'est poursuivie en Iran en 1979), mais juste celle de sa précipitation qui serait un désastre en matière d'image (1).
Gardons l’œil car ces images seront très rares. Tout le monde sait que l'Américain n'est jamais vaincu, ne se retire pas, n'est ni blessé, ni tué ni même attaqué par aucune autre force sur terre. Seulement voilà, en l'espace de quelques jours, les avions d'espionnage sans pilote sont pilotés et récupérés par l'Iran, et un des principaux nids d'espionnage du Machreq est démantelé par le Hezbollah au Liban.
La série noire continue pour les USA et pour ses protégés.
Ne boudons pas notre plaisir devant l'image ci-dessus d'un vaisseau rapatriant comme sardines à bord les soldats défaits de l'impérialisme (234ème division de l'infanterie US).
(1) "Hasty Afghan withdrawal would be a disaster, US military warns", The Independent, 14/12/2011.
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Impérialisme
Nadine Acoury
14 décembre 2011