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ISM France - Archives 2001-2021

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Gaza -

Pourquoi un bain de sang à Gaza avant le retrait ?

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Les analystes militaires israéliens ont indiqué que ces incursions de l'armée sont conçues pour inciter des membres de la résistance à s'engager dans un combat où l'armée possède un net avantage technologique ; où les résistants n’auraient aucune chance et souffriraient d’un nombre important de victimes.
Récemment, les généraux de l'armée furent plus loquaces sur la question des normes de combat de l'armée qui permet à des civils d’être blessés dans des opérations qui visent les hommes de la résistance : "Aucune opération ne sera annulée sur la base d’une possibilité que des civils innocents soient blessés".
Au vu de cela, ces incursions de Gaza pourraient être décrites comme des massacres.

Dimanche, l'armée s’est retirée des camps de réfugiés de Bureij et de Nuseirat dans le centre de la Bande de Gaza laissant derrière elle 15 morts et une centaine de blessés parmi les habitants.

Depuis que le Premier Ministre israélien Ariel Sharon a annoncé ses intentions de se retirer de l'ensemble ou d’une partie de la Bande de Gaza, des incursions semblables, qui ont eu comme conséquence un nombre élevé de morts, ont été effectuées à plusieurs reprises dans différentes parties de la Bande de Gaza.

Les généraux de l’armée, y compris le Chef d’Etat-Major, ont exprimé, à différentes occasions, leur inquiétude au sujet du retrait unilatéral qui pourrait être vu comme une victoire par les groupes de la résistance.

Les généraux de l'armée projettent de lancer des attaques répétées et massives contre l'infrastructure de la résistance à Gaza afin de réduire le moral de ses membres et de diminuer le soutien public que possèdent les groupes de la résistance.

Des sources de l’armée ont nié que l’opération dans le camp au centre de la Bande de Gaza était liée à l’attaque ratée au passage d’Eretz, en expliquant que le raid militaire était prévu depuis plusieurs semaines.

En d’autres mots, ce n’était pas une opération contre une "bombe à retardement", l’excuse habituellement utilisée pour expliquer des actions de l’armée à l’intérieur des zones résidentielles palestiniennes. Il s’agissait, comme de nombreux autres raids, d’un assaut militaire lancé pour exécuter des buts stratégiques.

Lundi, le Chef d’Etat-Major israélien a décrit la guerre contre les groupes de la résistance comme une guerre stratégique "semblable à la guerre d’indépendance".

Les analystes militaires israéliens ont indiqué que ces incursions de l'armée sont conçues pour inciter des membres de la résistance à s'engager dans un combat où l'armée possède un net avantage technologique ; où les résistants n’auraient aucune chance et souffriraient d’un nombre important de victimes.

Il ne reste aux hommes de la résistance que très peu de choix, les armes qu'ils possèdent sont justifiées aux yeux du public comme un moyen de défendre leur quartier ainsi qu’eux-mêmes. Ne pas agir contre des invasions de l'armée les placerait dans une position semblable à celle de la police palestinienne, qui assiste impuissante aux invasions de l’armée;

Affronter l'armée et la combattre dans de telles conditions est presque suicidaire.

Récemment, les généraux de l'armée furent plus loquaces sur la question des normes de combat de l'armée qui permet à des civils d’être blessés dans des opérations qui visent les hommes de la résistance : "Aucune opération ne sera annulée sur la base d’une possibilité que des civils innocents soient blessés".

Au vu de cela, ces incursions de Gaza pourraient être décrites comme des massacres.

9 des personnes qui ont été tuées lors de la dernière incursion étaient des membres de la résistance, 6 étaient des civils innocents dont 3 enfants, de même que la plupart des 100 personnes qui ont été blessées.

L'autre inquiétude, qui a été publiquement soulevée en relation avec le retrait de Gaza, est la possibilité que le Hamas et d'autres groupes de la résistance assurent l'autorité dans la Bande de Gaza. Les Américains furent les premiers à soulever cette question, exigeant qu'Israël retarde le retrait prévu jusqu'après l'élection présidentielle des Etats-Unis.


Même lorsque le Hamas a affirmé qu'il n'était pas intéressé pour prendre le pouvoir à Gaza, et même lorsque les officiels israéliens ont assuré aux Américains que le Hamas n'était pas intéressé pour prendre le pouvoir dans la Bande de Gaza, porter un un grand coup aux groupes de la résistance est une tentative d'interférer dans la lutte de pouvoir compliquée à l’intérieur de l'Autorité Palestinienne et entre l'Autorité Palestinienne et d'autres groupes de la résistance.

Au cours de leur combat afin de regagner leurs droits perdus, les Palestiniens n'ont pas cessé de saigner. Le sang répandu n'a jamais entraîné moins de résistance. Au contraire, beaucoup d'analystes palestiniens pensent que cette brutalité de l'armée et le grand nombre de morts attisent encore plus le conflit et augmentent encore plus le rôle des groupes de la résistance.

Comme le retrait prévu n'est pas coordonné avec l'Autorité Palestinienne, pour Israël, partir après un bain de sang est perçu par les commentateurs locaux comme une mise au bord du chaos de la Bande de Gaza.

Israël pourrait se tromper lourdement s’ils pensent qu'ils peuvent juste partir et fermer les yeux sur ce qui pourrait se produire à Gaza.

On pense qu’un possible chaos dans Gaza est le facteur qui effraient les Egyptiens d’y jouer un rôle sécuritaire.
C’est comme fournir le carburant nécessaire pour que le conflit passe les frontières.

Source : www.imemc.org

Traduction : MG pour ISM-France

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