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ISM France - Archives 2001-2021

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Palestine -

Discours de l’Etat de l’Union de Bush : déclaration sur le Moyen-Orient

Par

Ghassan Andoni es le Directeur du "Palestinian Centre for Rapprochement between People", et l'un des fondateurs de l'International Solidarity Movement (ISM).

Bush a déçu la nouvelle direction palestinienne parce qu’il n'a pas retiré sa précédente remarque sur un état palestinien en 2009.
Les responsables de l’Autorité Palestinienne espéraient qu'au lieu de mentionner un état palestinien "à portée de mains", Bush aurait pu mentionner une date plus proche que 2009, comme il l’a fait à d'autres occasions.
C’était également inhabituel que Bush ait à peine mentionné Israel dans son discours de l’Etat de l’Union.

Guerre totale contre le “Terrorisme”

Le Président américain, George Bush, a affirmé qu’il allait poursuivre sa guerre globale contre le terrorisme " en combattant les groupes terroristes, en augmentant la sécurité interne et mondiale, en agissant avec force contre"les régimes tyranniques" et promouvant les idéaux de liberté à travers le globe dans le but "de répandre l'idéal de la liberté aux Etats-Unis et dans le monde entier."

Ce qui était absent dans le discours de Bush, mais qui était très attendu par la majeure partie des gens au Moyen-Orient, était une référence au droit international.

Le principal problème des membres du groupe de la politique globale de l'administration Bush est qu'ils se définissent totalement selon les "idéaux" et les "intérêts nationaux" de l'administration américaine.

Beaucoup craignent que l'absence de critère international permette aux Etats-Unis de continuer d'appliquer leur politique de doubles standards quand leur propre intérêt égoïste le requiert.



Accroître la liberté au Moyen-Orient

Bush a décrit sa future politique d’étendre la "liberté" à travers le globe en disant :
Qu’il s'opposerait aux régimes qui continuent de favoriser le terrorisme et poursuivent leur recherche d’armes de destruction massive en désignant l’Iran comme premier commanditaire du terrorisme au monde et en accusant la Syrie de permettre "l’utilisation de son territoire et des régions du Liban à des terroristes, qui cherchent à détruire les chances de paix dans la région".

Qu’il éliminerait "les conditions qui alimentent le radicalisme et l’idéologie du meurtre" par la progression de la démocratie et de la liberté, invitant les états alliés aux Etats-Unis, y compris l'Egypte et l'Arabie Saoudite, à faire des progrès " en accroissant le rôle de leur peuple dans la définition de leur avenir " et à montrer le chemin "vers la démocratie" comme ils l’ont fait pour la paix.

Bush a affirmé que : "les Etats-Unis n'avaient ni le droit, ni le désir, et ni l’intention d'imposer notre forme de gouvernement aux autres", en expliquant que cette politique est "la différence principale entre nous et nos ennemis"

Le président américain a défini son objectif final comme étant "d’établir et de préserver une communauté des nations libres et indépendantes, avec des gouvernements qui répondent à leurs citoyens, et reflètent leurs propres cultures"

Même énoncée en termes gentils et moraux, la politique de Bush "de progression d’une liberté authentique" et d'accroissement "du rôle du peuple" doit être surveillée sur l'applicabilité;
Elle suscite des questions de stabilité pour ce qui est vital "aux intérêts américains" et sur les libertés dans les nations où les Etats-Unis jouent depuis longtemps un rôle significatif dans le soutien aux régimes tyranniques contre le bien de leur peuple.


Comment cette politique va-t-elle se traduire face aux appels populaires pour l'amendement de la constitution égyptienne afin de permettre à d'autres candidats de se présenter à la présidence?

Comment va-t-elle se traduire face au modèle de l'Arabie Saoudite?

Comment une telle politique peut-elle tenir face au soutien populaire constant au mouvement islamique comme cela s’est vu dans les dernières élections municipales palestiniennes?

Les démocraties authentiques ne peuvent pas survivre sans aborder les aspirations nationales de la population. En réalité la politique à long terme des Etats-Unis est d’étouffer les aspirations de la plupart des nations du Moyen-Orient.



La question palestinienne :

Bush a réservé à la question palestinienne un espace exceptionnellement large, particulièrement dans un discours de l’état de l’Union, qui se concentre la plupart du temps sur des questions domestiques.

Bush a cité l'exemple palestinien comme un point important de succès dans son programme d'administration globale.
Selon George W. Bush, «les débuts de la réforme et de la démocratie dans les territoires palestiniens montrent le pouvoir qu'a la liberté de briser les vieux schémas de la violence et de l'échec».

En réalité, l'exemple palestinien est très différent des modèles irakiens et afghans. C'est un exemple clair de démocratie au sein d’une expérience historique de communauté. Elle est issue d'une tradition de pluralisme bien établie que les Palestiniens ont préservée à travers l'histoire.

Il est juste de dire que la politique d'administration globale des Etats-Unis n'a pas contribué à faire avancer la démocratie en Palestine, au contraire, et à différentes occasions, les Etats-Unis se sont élevés contre le désir des Palestiniens d’avoir des élections.

En Palestine, la politique des Etats-Unis a été principalement accordée pour soutenir Israël et garantir ses intérêts, et quand faire avancer la démocratie ne les arrangeait pas, les Etats-Unis se sont élevés contre.

Le principal test futur aux "idéaux" de Bush viendra lorsqu’un peuple, à travers sa liberté de choix, élira quelqu’un qui s'oppose à la politique américaine au Moyen-Orient.

Bush a également affirmé que : «L'objectif de deux Etats démocratiques, Israël et Palestine, vivant côte à côte en paix, est à portée de mains et l'Amérique va les aider à atteindre cet objectif»

Bush a expliqué que l’objectif du voyage au Moyen-Orient de son nouveau secrétaire d'Etat était "de discuter des manières d'aider le peuple palestinien à mettre fin à la terreur et d'établir les institutions d'un état démocratique pacifique et indépendant."

Alors que Bush s'abstenait d’aborder les étapes pratiques pour réaliser cet objectif, il a annoncé qu'il « allait demander au Congrès de débloquer 350 millions de dollars pour soutenir les réformes politiques, économiques et sécuritaires des Palestiniens"

Bush a déçu la nouvelle direction palestinienne parce qu’il n'a pas retiré sa précédente remarque sur un état palestinien en 2009.
Les responsables de l’Autorité Palestinienne espéraient qu'au lieu de mentionner un état palestinien "à portée de mains", Bush aurait pu mentionner une date plus proche que 2009, comme il l’a fait à d'autres occasions.

C’était également inhabituel que Bush ait à peine mentionné Israël dans son discours de l’Etat de l’Union.
Rien n'a été dit sur ce qu'Israël devrait donner en contrepartie des mesures énormes prises par le Président Palestinien, Mahmoud Abbas, dans le domaine de la sécurité. Rien n'a été mentionné sur les obligations israéliennes de la Feuille de Route, en particulier sur l’expansion des colonies.

Lors de la conférence de la semaine dernière à Davos, le Ministre des Finances palestinien Salam Fyad a averti la communauté internationale que l'aide économique ne peut pas remplacer la solution politique fondamentalement désirée à la question palestinienne.

Source : imemc

Traduction : RB pour ISM-France

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