Fermer

S'inscrire à la mailing list ISM-France

Recevez par email les titres des derniers articles publiés sur ISM-France.

Votre adresse courriel

Fermer

Envoyer cet article

Votre adresse courriel
Envoyer l'article à
Votre message
Je profite de l'occasion pour m'abonner à la newsletter ISM France.
ISM France - Archives 2001-2021

Imprimer cet article Envoyer cet article
Article lu 1975 fois

Palestine -

Qui sauvera les Palestiniens de la politique barbare d’Israël ?

Par

Cette question obsédante prend pour acquis l'importance du cadre imposé par les responsables du nettoyage ethnique (les Israéliens), et non le point de vue des victimes (les Palestiniens) - une proposition totalement inacceptable sous n’importe quelle règlementation du droit international.
L'expulsion des Palestiniens de leurs propres terres n'est rien d’autre qu’un "nettoyage ethnique" sous couvert de la guerre.

Qui sauvera les Palestiniens de la politique barbare d’Israël ?


Photo : En 1948, 750.000 Palestiniens ont été expulsés de leur pays pour la création de l'Etat Sioniste

Une frappe de missile israélien sur une école dans la ville de Beit Hanoun au nord de la bande de Gaza a tué jeudi matin un enseignant palestinien et blessé trois étudiants.

Au cours des sept dernières années, des milliers de civils palestiniens, dont des centaines de femmes et d'enfants, ont été tués par les forces israéliennes.

Les États-Unis, principal allié d'Israël, ont continué à fermer les yeux sur ces attaques barbares et opposé leur veto au projet de résolution soumis par les Etats arabes au Conseil de Sécurité des Nations unies condamnant l'Etat sioniste pour ses crimes de guerre contre le peuple palestinien.

Pendant ce temps, le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a déclaré jeudi qu’Israël avait l’intention d'intensifier ses opérations militaires contre les Palestiniens vivant dans la Bande de Gaza. Ces attaques augmenteront certainement encore le nombre de morts de civils palestiniens. Combien d'autres enfants palestiniens devront mourir avant que l'Etat sioniste sanguinaire ne soit assouvi ?

Dans un autre développement, le cabinet de sécurité du gouvernement du Premier Ministre israélien, Ehud Olmert, a approuvé jeudi la construction d'une barrière sur sa frontière avec l'Égypte.

Des responsables israéliens ont déclaré qu’en raison du relief montagneux, la barrière ne sera pas construite sur les 220 km de frontière, mais elle sera complétée par des détecteurs de mouvement.

Israël a également accéléré les travaux sur la construction de sa barrière totalement illégale en Cisjordanie , qui est maintenant en voie d'achèvement et a transformé la Cisjordanie palestinienne en un camp de concentration virtuel.

La barrière - un redoutable ouvrage hérissé de miradors et de postes équipés de mitrailleuses - a divisé la Cisjordanie en une série d'enclaves assaillies de toutes parts et a eu un effet désastreux sur l'économie palestinienne.

Israël affirme qu'il est en train de construire le Mur de Cisjordanie (qui a été déclaré illégal par la Cour Internationale de Justice de La Haye) afin de protéger les Israéliens des attentats terroristes. "Mais qui va protéger les Palestiniens de la politique barbare et de la répression d’Israël ?

Plus de six ans après que le président américain George W. Bush ait utilisé pour la première fois le nom de "Palestine" dans son discours à l'ONU le 10 novembre 2001 pour soi-disant "encourager des négociations de paix» entre Israël et la Palestine, la paix dans la région semble plus éloignée que jamais.

En décembre 2002, le Premier ministre israélien de l’époque, Ariel Sharon, également connu sous le nom de «Boucher de Sabra, Chatila et Jénine," a expliqué clairement ses propres propositions pour un Etat palestinien.

Mais son idée d'une entité fragmentée et non viable, qui ne couvre qu’environ 40% de la Cisjordanie et 70% de la bande de Gaza, était bien loin de ce qui serait acceptable pour les Palestiniens, et même bien loin de ce qu’Israël avait lui-même accepté au moment de la signature de l'accord d'Oslo en 1993.


C’est un leurre préparé depuis longtemps par les Israéliens. Quand l'ambassadeur d'Israël à l'ONU a exprimé l'accord d’Israël de deux Etats "vivant côte à côte," les collaborateurs de Sharon l’ont rembarré. Et le chef d'état-major de l'armée israélienne a été prompt à nier, que mi-décembre 2002 il avait déclaré à un groupe de réflexion de Washington que la plupart des Israéliens supposaient que la plupart des colonies juives en Cisjordanie seraient finalement démantelées.

La création de plus d'une centaine de colonies juives illégales en territoire palestinien, en violation des résolutions de l'ONU, a réduit à la Cisjordanie à tout juste une enclave assiégée.

La présence de milliers de troupes israéliennes dans et autour de la Cisjordanie , et le Mur de 700 km qu'Israël est en train de construire le long de sa frontière avec la Cisjordanie , ont même aggravé la situation.

Cet exemple de l'intransigeance d'Israël n'était en rien surprenant. Le peuple de Palestine a enduré la brutalité israélienne depuis la création de l'Etat juif en 1948.

À cette époque, les Arabes palestiniens étaient majoritaires dans le territoire, avec 900000 Arabes et 600000 Juifs. Israël fait des grandes démonstrations de "seule démocratie" au Moyen-Orient. Mais s’il y avait eu en 1948 un référendum libre et équitable pour décider de l'avenir du territoire dans ce qui était alors la Palestine sous contrôle britannique, il serait devenu un Etat palestinien, et non un Etat juif.

Après la création d'Israël, le gouvernement israélien a adopté une politique visant à expulser de force les Palestiniens de la terre où ils vivaient depuis des milliers d'années. Les colons juifs se sont emparés des fermes palestiniennes. Les Palestiniens ont été expulsés de leurs foyers.

Des milliers de maisons appartenant à des Palestiniens ont été démolies (une politique toujours en vogue). Les oliviers appartenant aux Palestiniens ont été abattus. Les canalisations d'eau qui irriguaient les exploitations agricoles palestiniennes ont été détournées vers des fermes appartenant à des Juifs. Et des centaines de milliers de Palestiniens ont été chassés de leur propre pays.

Dans tout cela, Israël a eu l’appui du puissant lobby juif aux États-Unis et l'indéfectible soutien tacite des gouvernements américains successifs. Israël est devenu le plus gros bénéficiaire de l'armée américaine et de l'aide économique, qui se monte actuellement à environ 4 milliards de dollars par an (dont la majorité sous forme de dons).

Trois mythes fondateurs ont été à la base de la culture israélienne jusqu’à aujourd’hui.

Ce sont la «négation de l'exil" (shelilat ha-galut, en hébreu), le «retour à la terre d'Israël" (ha macunit-le-Eretz Yisrael), et le "retour à l'histoire" (ha-la-macunit Historia).

Dans le récit dominant du sionisme, ils sont étroitement liés à l'histoire qui explique comment les Juifs « sont arrivés là où ils sont et où ils devraient désormais aller."

La négation de l'exil établie une continuité entre le passé datant de l’antiquité où il existait une souveraineté juive sur la terre d'Israël, et un présent qui le renouvelle par une recolonisation de la Palestine.

Entre les deux, selon la vision sioniste, il n’y a rien d’autre qu'une «interminable période provisoire." Comme l’a fait remarqué Gabriel Piterberg dans un article récent du New Left Review, un déni de la période d'exil est partagé par tous les sionistes, avec des degrés différents de rigidité, et provient de ce qui est, dans leur perspective, une présupposition "incontestable" : «Depuis des temps immémoriaux, les Juifs constituent une nation territoriale." Il résulte de cet argument qu’"une existence non-territoriale doit être anormale, incomplète et inauthentique»

Il en résulte ensuite que, «en tant qu’expérience historique, l'exil est dépourvu d’importance." Bien que cela puisse avoir donné lieu à des réussites culturelles de l’époque, «l’exil», selon ce point de vue, «ne pouvait pas être, par définition, un accomplissement salutaire pour l'esprit de la nation."

Piterberg écrit: «Tant qu'ils étaient condamnés à l’exil, les Juifs - qu'il s'agisse des particuliers ou des communautés - pouvaient mener au mieux une existence partielle et transitoire, dans l'attente de la rédemption de "l’ascension "(aliya), encore une fois en terre d'Israël, le seul lieu où le destin de la nation pouvait s’accomplir. À l'intérieur de ce cadre mythique, les Juifs exilés vivent toujours de façon provisoire, en tant que Sionistes potentiels ou pro-sionistes, avec la nostalgie "de revenir" en terre d'Israël."

Voici le second mythe fondateur qui complète le premier. Dans la terminologie sioniste, la récupération par le peuple de sa terre promise donne une «normalisation» à l'existence juive, et le site désigné pour une reconstitution de l'Exode serait le territoire de l'histoire biblique. L’idéologie sioniste définit cette terre comme étant "vide".

Le slogan sioniste le plus connu 'une terre sans peuple pour un peuple sans terre», exprime une double négation : celle de l'expérience historique des Juifs en exil, et celle de la Palestine sans souveraineté juive."

Bien évidemment, puisque la terre n'était pas littéralement vide, la «récupération», dans la vision sioniste, écrit Piterberg, "exige la création de l'équivalent d'une hiérarchie coloniale - approuvée par l'autorité Biblique - de ses gardiens historiques contre ces intrus qui pourraient rester après leur retour.

Le troisième mythe fondateur, le «retour à l'histoire", est fondé sur le principe que la «forme naturelle et irréductible de la collectivité humaine est la nation."

Piterburg écrit: «Dans cette logique, tant qu'ils étaient exilés, les Juifs restaient une communauté à l’extérieur de l'histoire, au sein de toutes les nations européennes habitées."

Métaphoriquement vide, habitée de façon factuelle par des Arabes, leur question est comment «vider» la Palestine pour permettre la création d'Israël?

Cette question obsédante prend pour acquis l'importance du cadre imposé par les responsables du nettoyage ethnique (les Israéliens), et non le point de vue des victimes (les Palestiniens) - une proposition totalement inacceptable sous n’importe quelle règlementation du droit international.
L'expulsion des Palestiniens de leurs propres terres n'est rien d’autre qu’un "nettoyage ethnique" sous couvert de la guerre.

Mais pour les Palestiniens qui ont perdu leurs maisons, leurs biens, leurs droits et leurs identités, et qui ont dû vivre pendant plus de cinquante ans avec les résultats tragiques, ce qui importe, c'est leur dépossession et leur situation de réfugiés.

Israël a beaucoup à répondre.

Source : http://www.thenews.com.pk/

Traduction : MG pour ISM

Faire un don

Afin d'assurer sa mission d'information, ISM-France fait appel à votre soutien.

Oui ! Je soutiens ISM-France.


Contacter ISM France

contact@ism-france.org

Suivre ISM France

S'abonner à ISMFRANCE sur Twitter RSS

Avertissement

L'ISM a pour vocation la diffusion d'informations relatives aux événements du Proche Orient. Les auteurs du site travaillent à la plus grande objectivité et au respect des opinions de chacun, soucieux de corriger les erreurs qui leur seraient signalées.

Les opinions exprimées dans les articles n'engagent que la responsabilité de leur auteur et/ou de leur traducteur. En aucun cas l'ISM ne saurait être tenu responsable des propos tenus dans les analyses, témoignages et messages postés par des tierces personnes.

D'autre part, beaucoup d'informations émanant de sources externes, ou faisant lien vers des sites dont il n'a pas la gestion, l'ISM n'assume aucunement la responsabilité quant à l'information contenue dans ces sites.

A lire également...
Même lieu

Palestine

Même sujet

Réfugiés

Même date

9 février 2008