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Ramallah - 28 mai 2008
Par Kawther Salam
Les activités criminelles ininterrompues de l'unité d'escadrons de la mort "Al-Mistaravim", les assassins israéliens qui portent des vêtements arabes, continuent à Ramallah.
La ville où le quartier général officiel de l'Autorité Palestinienne, la résidence du Président Mahmoud Abbas et de nombreuses autres personnalités officielles sont installés.
La liberté de circulation de cet escadron israélien, les meurtres continuels et les enlèvements de Palestiniens, en totale connaissance de l'Autorité Palestinienne, sans qu'elle n'intervienne ni n'objecte, sont des indices qui mettent l'Autorité Palestinienne sous de graves soupçons d'aider et d'encouragement aux crimes des terroristes israéliens.
Depuis que les négociations israélo-palestiniennes ont débuté, les activités criminelles des escadrons de la mort israéliens ont commencé et ont nettement augmenté, à Ramallah et dans les autres villes palestiniennes.
Régulièrement, nous apprenons que les escadrons israéliens ont enlevé des militants politiques ou du personnel de la sécurité travaillant pour l'AP. Ces crimes surviennent dans le silence total de l'AP et l'ignorance appliquée de son agence d'information officielle, Wafa. Lors d'un incident récent où quelques "Mistaravim" ont été capturés par des civils palestiniens à Ramallah, en avril dernier, l'AP a remis les terroristes au Bureau de coordination israélo-palestinien, le DCO (District Coordination Office).
Cette information étant notoire, le silence et la conduite suspecte de l'AP peuvent être considérés comme le signe de son implication dans ces crimes.
Alors, les questions sont :
- Les escadrons de la mort israéliens perpètrent-ils leurs crimes avec l'accord et sous la couverture de l'AP ?
- Les crimes en augmentation des escadrons de la mort israéliens font-ils partie d'une "coordination sécuritaire" israélo-palestinienne, ou l'AP a-t-elle signé un nouvel "accord de sécurité" qui autorise les Israéliens à commettre leurs crimes contre les Palestiniens en toute impunité ?
- Ou les escadrons de la mort israéliens font-ils leur sale boulot pour l'AP, des crimes qu'elle n'oserait jamais commettre elle-même, même si elle en avait la capacité ?
Si les réponses à ces questions sont négatives, alors pourquoi les services secrets et les organes sécuritaires de l'AP donnent-ils carte blanche aux escadrons de la mort israéliens pour assassiner et enlever de grands nombres de personnes dans les villes palestiniennes ? Où est la protection sécuritaire pour les Palestiniens sous l'autorité supposée de l'AP ? De qui les escadrons de la mort israéliens tiennent-ils les informations sur les mouvements des Palestiniens qu'ils assassinent et enlèvent, si ce n'est des organes de "sécurité" de l'AP ? Où sont ces fonctionnaires de la "sécurité" qui ont été entraînés par les Américains à Jéricho, lorsque les Palestiniens ont besoin de protection ?
Selon des témoins palestiniens, les escadrons de la mort israéliens ont kidnappé Ali Al-Turmosani, employé de la sécurité nationale palestinienne, dans la rue Al-Quds, la rue principale de Ramallah, devant de nombreux témoins et en face d'hommes de la sécurité palestinienne armés, collègues de Al-Turmosani, qui n'ont rien fait pour empêcher ce crime. Les personnels de sécurité de l'AP présents pendant cet événement n'ont pas bougé pour défendre leur collègue, ils n'ont même pas essayé de tirer sur les criminels, ni de les arrêter.
M. Ali Al-Turmosani, du Fatah, était sur la liste du gouvernement israélien des Palestiniens "pardonnés" pendant les négociations officielles entre Israël et l'AP. Le pardon est survenu après que M. Al-Turmosani et d'autres membres des groupes d'activistes du Fatah aient signé un papier officiel par lequel ils déclaraient qu'ils ne viseraient jamais Israël, et ne prendraient plus part à la résistance contre l'occupation. Depuis lors, Al-Turmosani a travaillé avec les forces nationales de sécurité de l'AP, comme homme de sécurité.
A voir les résultats du "pardon", il semble que M. Al-Turmosani et beaucoup d'autres aient fait un marché de dupe avec des menteurs, un marché dont la légitimité avait été garantie par le régime vichyste corrompu de Fayyad, qui semble être une simple version palestinienne d'un Judenrat.
En savoir plus sur les "Mistaravim".
Source : The Daily Life of Kawther Salam
Traduction : MR pour ISM
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Kawther Salam
28 mai 2008