Gaza - 9 octobre 2008

Rapport : Israël viole le droit international en créant une crise de l’eau à Gaza

Par Maan News

Israël a violé le droit international en créant une crise de l'eau dans la bande de Gaza, ce qui contribue à un déficit de 65 millions de mètres cubes d'eau nécessaires aux besoins de base des 1,5 millions d'habitants de la bande de Gaza de, affirme une nouvelle étude de l'Union Palestinienne des Comités Agricoles.

Les Palestiniens vont chercher l’eau aux robinets publics à Gaza [Ma'anImages]

Au cours de l'année 2007, les habitants de Gaza ont consommé 86 litres d'eau par personne et par jour, alors que l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande une quantité minimale de 100 litres pour la consommation de base. Par contre les Israéliens consomment 330 d’eau litres par personne et par jour, selon le groupe israélien de défense des droits de l’homme, B'Tselem.

L'étude palestinienne a été publiée mardi. Le chercheur Alaa Matar a réalisé l'étude, dans le cadre du projet Droit à la Vie dirigé par Saad Addin Ziyada.

Selon l'étude, les eaux souterraines sont devenues la principale ressource en eau pour les 1,5 million de personnes dans la bande de Gaza, qui consomment 86 litres d'eau par personne et par jour

Au cours de l’année 2007, dit l’étude :

- Les puits gérés par les conseils municipaux dans la bande de Gaza ont fourni 83 millions de mètres cubes d'eau.

- Les puits agricoles fournis 69,5 millions de mètres cubes.

- Les puits gérés par l'ONU ont fourni 2,5 millions de mètres cubes.

- Seulement 1,5 millions de mètres cubes d'eau ont été achetés à la Compagne israélienne de l’eau, Mekorot.

Tous ces facteurs ont contribué à un déficit de 63 millions de mètres cube.


Eaux usées

En outre, l'étude constate que 90% des eaux usées dans la bande de Gaza n'est pas purifiée, et que 80% des eaux usées sont déversées dans des régions comme le Wadi Gaza, la mer et les dunes de sable. Seulement 20% des eaux usées se déversent dans des réservoirs souterrains.

Le pompage des eaux usées et les usines de traitement de l'eau ont cessé de fonctionner en raison de problèmes liés à la production d'électricité par la centrale, d'où le déversement de 50000 mètres cube d'eaux usées non traitées dans l'océan.


Droit International

En raison de son déni du droit à l'eau à la bande de Gaza, Israël viole la Convention de La Haye de 1907, et la Convention de Genève de 1949. Israël est signataire de ces deux traités.

Matar a constaté qu’Israël avait violé le droit international en réduisant l'approvisionnement en carburant de Gaza à partir d’Octobre 2007, après que la ministre des Affaires Etrangères israélienne ait qualifié la Bande de Gaza d’«entité ennemie». Les réductions de carburant, avec une réduction de la fourniture d’électricité ont eu un négatif impact sur le fonctionnement des réseaux d’eau et du système d’eaux usées de la bande de Gaza.


Qualité de l’eau

L'étude a également révélé que la qualité de l'eau dans la bande de Gaza est très en deçà des normes internationales. Par exemple, la plupart des puits d'eau dans la bande de Gaza contiennent 300-600 milligrammes par litre de chlorure, ce qui est presque le double de ce que recommande l'OMS.

En outre, la plupart des puits d'eau contiennent un pourcentage élevé de nitrates, jusqu'à 400 milligrammes par litre dans certains cas. L'OMS recommande 50 milligrammes par litre.

Après avoir examiné 213 échantillons provenant de différentes sources d’eau dans la bande de Gaza, 144 soit 68% de ces échantillons ont été trouvés impropres à la consommation humaine. En outre, les tests bactériologiques effectués sur 2029 échantillons en 2007 ont révélé que 16,5% d'entre eux étaient pollués.

Enfin, l'étude a constaté que le niveau des nappes souterraines avait fortement diminué. En conséquence, les eaux souterraines dans la bande de Gaza sont de plus en plus saumâtres, avec une pollution d’un mètre cube d'eau de mer pour 70 mètres cubes d’eaux souterraines.

Source : http://www.maannews.net/

Traduction : MG pour ISM