Envoyer cet article
Palestine - 22 novembre 2005
Par Quds Press
Le prisonnier libéré Khalid Jumaa Abu Bikra témoigne des conditions de détention.
Des centaines de prisonniers sont interdits des visites familiales, et les fouilles nocturnes, fréquentes, visent à déstabiliser les prisonniers et les empêcher de ressentir une stabilité psychologique.
Les 800 prisonniers palestiniens de Nafha sont répartis sur 8 sections. Ils font face à une politique programmée de vengeance de la part des responsables de la prison.
Le prisonnier libéré Khaled Jumaa Abu Bikra a été libéré il y a deux jours de la prison de Nafha.
Il déclare que les conditions de détention sont terribles en raison des mesures répressives de la direction de la prison.
Il a déclaré que la politique menée par la direction de la prison est teintée de vengeance envers les prisonniers.
Des centaines de prisonniers sont interdits des visites familiales, et les fouilles nocturnes, fréquentes, visent à déstabiliser les prisonniers et les empêcher de ressentir une stabilité psychologique.
Les gardiens de la prison inventent tous les jours de nouveaux moyens pour réprimer, sans parler de la qualité de la nourriture, surtout après que la cuisine ait été confiée à des prisonniers israéliens de droit commun.
Les 800 prisonniers palestiniens de Nafha sont répartis sur 8 sections. Ils font face à une politique programmée de vengeance de la part des responsables de la prison.
Abu Bikra a raconté les premiers moments de son arrestation, disant : "tous les soldats de la caserne se sont rapprochés de moi et se sont mis à me frapper. Ils m'ont mis dans une jeep militaire, et tout le long de la route, ils me frappaient avec les crosses de leurs fusils. Ils étaient devenus fous.
Le sang coulait de toute part de mon corps. Ils m'ont fait descendre dans une des sections de ce qui s'appelait les colonies, et m'ont interrogé rapidement avant que je sois interrogé longuement dans la prison de Ascalan."
Il se rappelle avoir passé 45 jours en interrogatoire, au cours desquels il a subi toutes formes de tortures. Puis a commencé pour lui son transfert d'une prison à l'autre.
Au début, ce fut Kfar Youna, car il était encore mineur, puis Telmond, puis Beer Saba' avec toutes ses sections, Nafha, Ascalan, puis Nafha, et puis sa libération.
Un an après son arrestation, les forces de l'occupation l'ont condamné Ã 13 ans de prison. Il a fait appel, et après de longues délibérations, la peine fut allégée de deux ans, mais il a quand même fait une demande récente pour diminuer la peine, pour qu'il soit libéré ces jours-ci, après dix ans de prison.
Il dit : le moment le plus difficile, après la période d'interrogatoire, est l'annonce du martyre de mon frère, tué par les balles des forces de l'occupation, au début de l'Intifada al-Aqsa. Il venait d'arriver à Nafha, après Ascalan, lorsqu'il reçut cette nouvelle. Son frère Abdel Rahmane est tombé le 17 août 2001.
Il a indiqué que lorsque son frère est tombé martyr, il avait déjà passé six ans en prison, sans le voir. Ils étaient très liés, tous les deux. "C'est grâce à l'amitié et la sympathie de mes frères les prisonniers que j'ai réussi à surmonter ce drame, ainsi que les paroles de ma famille, au téléphone".
Le prisonnier libéré Abu Bikra, 27 ans, a été libéré, après avoir passé 10 ans dans les prisons israéliennes. Il avait été arrêté le 19 avril 1996, près de la colonie de Kitsovim, au nord de Khan Younes, dans la bande de Gaza. Il avait poignardé un soldat, suite au massacre de Kana, au Liban, perpétré par l'aviation israélienne, qui avait fait des centaines de victimes parmi la population.
Source : http://www.qudsnews.net/
Traduction : Centre d'Information sur la Résistance en Palestine
Afin d'assurer sa mission d'information, ISM-France fait appel à votre soutien.
L'ISM a pour vocation la diffusion d'informations relatives aux événements du Proche Orient. Les auteurs du site travaillent à la plus grande objectivité et au respect des opinions de chacun, soucieux de corriger les erreurs qui leur seraient signalées.
Les opinions exprimées dans les articles n'engagent que la responsabilité de leur auteur et/ou de leur traducteur. En aucun cas l'ISM ne saurait être tenu responsable des propos tenus dans les analyses, témoignages et messages postés par des tierces personnes.
D'autre part, beaucoup d'informations émanant de sources externes, ou faisant lien vers des sites dont il n'a pas la gestion, l'ISM n'assume aucunement la responsabilité quant à l'information contenue dans ces sites.
9 novembre 2021
Le fait d'être désigné comme "terroristes" par Israël illustre le bon travail des ONG en Palestine9 novembre 2021
L’Art de la guerre - Les nouvelles armes financières de l’Occident5 novembre 2021
Israa Jaabis : De victime à criminelle, du jour au lendemain3 novembre 2021
La normalisation est le dernier projet pour éradiquer la cause palestinienne1 novembre 2021
Kafr Qasem reste une plaie béante tandis que les Palestiniens continuent de résister à l'occupation30 octobre 2021
Voler et tuer en toute impunité ne suffit plus, il faut aussi le silence14 octobre 2021
Tsunami géopolitique à venir : fin de la colonie d’apartheid nommée ’’Israël’’12 octobre 2021
La présentation high-tech d'Israël à l'exposition de Dubaï cache la brutalité de l'occupation9 octobre 2021
Pourquoi le discours d'Abbas fait pâle figure en comparaison du fusil d'Arafat à l'ONU6 octobre 2021
Comment la propagande israélienne s'insinue dans votre divertissement quotidien sur Netflix : La déshumanisation et la désinformation de FaudaPalestine
Prisonniers
Quds Press
22 novembre 2005