France - 11 novembre 2004

Abu Ammar

Par MEP

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MEP : Mouvement Européen pour la Paix

Rahman Abdel Raouf Arafat al-Koudwa al Husseini, tu es parti le 28 Ramadhan 1425, le 11 novembre 2004, sans avoir vécu ton "jour le plus heureux", celui que tu disais à venir encore, celui où un Etat palestinien pour le peuple palestinien verrait le jour.

Nos coeurs sont serrés, nos voix traversées de sanglots, nos yeux rougis par le vent glacial de ton départ, Abu Ammar.

Mais si nous te pleurons aujourd'hui, nous n'oublions pas ce que tu nous as enseigné tout au long de ta lutte - infatigable Combattant pour une Palestine libre - ne jamais baisser les bras, ne pas capituler devant la loi du plus fort, rester unis contre vents et marées.

Rahman Abdel Raouf Arafat al-Koudwa al Husseini, tu es parti le 28 Ramadhan 1425, le 11 novembre 2004, sans avoir vécu ton "jour le plus heureux", celui que tu disais à venir encore, celui où un Etat palestinien pour le peuple palestinien verrait le jour.

Monsieur le Président, si en ce jour certains se réjouissent odieusement de ton départ, c'est qu'aujourd'hui comme avant, tu leur renvoies le miroir de leur indignité, de leur impuissance à nier le peuple que tu incarnais et incarneras toujours, de leurs crimes, mensonges et méfaits.

Tu étais pour eux, comme pour le peuple palestinien, la figure de la résistance palestinienne, la dénonciation personnifiée de l'injustice sioniste, l'image du Droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Mais derrière leur réjouissances, leur peur se lit, car ils savent qu'au-delà de cette vie, tu continues à mener la lutte.

Tu es un père pour beaucoup de PalestinienEs. Mais tu le sais, tu es un père pour beaucoup d'entre nous, du monde entier, qui t'appelions affectueusement "le Vieux".

La juste lutte que tu as menée jusqu'à ton dernier souffle de vie est un héritage que nous prenons, nous aussi, avec nos soeurs et nos frères palestiniens, à notre compte.


A ceux qui ont pris comme armes l'indignité, l'offense, le mensonge pour combattre Le Lion de Palestine, ceci jusqu'à ses derniers jours et leur instrumentalisation par les sionistes avec la complicité et/ou complaisance des médias du monde entier, sachez que votre outrage est un hommage au Président de l'Autorité palestinienne.

Votre impuissance vous a avili. Votre déshonneur fait son honneur.

Votre bassesse abjecte creuse encore plus profond le lit de la résistance.

Eliminer, humilier, maltraiter le Chef historique de la révolution palestinienne, cela revenait pour vous à éliminer, humilier, maltraiter le peuple palestinien.

Mais le peuple, comme son Président, a résister, au quotidien.

Et vous devriez enfin comprendre que ce "tous les jours" veut dire toujours.

Ton "plus beau jour à venir" est aussi le notre, Monsieur le Président, et nous continuons la lutte pour que celui-ci pointe au bout de la nuit.

Repose en paix Abu Ammar.

Malik Berkati
Pour le Mouvement Européen pour la Paix -MEP