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ISM France - Archives 2001-2021

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Palestine -

Après sept ans d’exil, les déportés de l’Eglise de la Nativité demandent leur retour

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Un des déportés de l’Eglise de la Nativité de 2002 demande aux responsables palestiniens et internationaux d’intervenir pour leur permettre de revenir en Cisjordanie, selon des déclarations faites samedi.

Après sept ans d’exil, les déportés de l’Eglise de la Nativité demandent leur retour


Le Palestinien, Hatem Ihmud, a dit à Ma’an que son père était mort alors qu’il était en exil, et qu’ « n’avait pas pu le voir ni le recevoir chez moi » en Cisjordanie .

En avril 2002, pendant une opération israélienne à Bethléem, un groupe important de Palestiniens « recherchés » s’était réfugié dans l’Eglise de la Nativité et après que l’armée ait encerclé le site, le siège a bénéficié de l’attention internationale.

Après des négociations et médiations internationales, 26 Palestiniens ont été déportés dans la Bande de Gaza, alors 13 autres, considérés comme les suspects les plus dangereux, ont été expulsés vers plusieurs pays européens.

Ihmud a dit à Ma’an que l’Autorité Palestinienne, le Quartet International et les forces israéliennes étaient responsables de cette situation, et en particulier Israël “qui nous a forcés à quitter nos maisons et nos familles pour nous expulser à Gaza et dans d’autres pays. »

« Cette déportation ne bénéficie qu’à Israël, » dit Ihmud.

Il accuse aussi le président palestinien Mahmoud Abbas pour ne pas avoir résolu ce problème, disant qu’il « devrait faire pression sur le gouvernement israélien et le monde pour nous ramener à Bethléem. »

« Personne de nos familles ne peut venir nous voir à Gaza parce que les autorités israéliennes les en empêchent, » ajoute-t-il, disant que leur seule possibilité d’aller en Cisjordanie est de partir en Jordanie, en Egypte puis ensuite par Rafah.

Un autre déporté, Fahmi Kan’an, dit que « il y a deux semaines, j’ai entendu le mariage de mon frère par Jawwal [le réseau de téléphone portable palestinien] ; que c’était triste pour moi de ne pouvoir rejoindre ma famille et d’être avec lui, » ajoutant que son autre frère est arrivé d’Espagne mais qu’il n’a pas pu le voir à cause de la décision de déportation, qu’il qualifie de honteuse.

Kan’an accuse les membres du Conseil Législatif Palestinien de Bethléem pour leur manque de déclaration de soutien aux déportés, ou de demande de leur retour. « Nous, à Gaza, pensons que les responsables à Bethléem n’ont pas fait assez. » Il les exhorte « à faire les démarches qui ramèneront les déportés à Bethléem. »

Le 10 mai est le 7ème anniversaire de la déportation du groupe de combattants de la résistance vers Gaza et vers l’Europe par l’armée israélienne. 26 d’entre eux ont reçu un accueil chaleureux à Gaza, et furent suivis par leurs familles et leurs enfants, portant le groupe à environ 100 personnes au total.

Selon Khalil Abu Shamalah, directeur de l’association pour les droits de l’homme Ad-Dameer, « la déportation est une violation flagrante de la 4ème Convention de Genève, » ajoutant que « la décision de les déporter fut injuste et politique, convenue entre l’Autorité Palestinienne et Israël. »

Il poursuit en disant que certains des déportés ont perdu leurs parents pendant leur exil, et que « leurs souffrances continues ont été ignorées. »

Source : Maan News

Traduction : MR pour ISM

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