Bethléem - 5 septembre 2006

Bethléem assiégée par les colonies

Par Najib Farraj

Le commandant des forces israéliennes pour la région centrale de la Cisjordanie Yair Naveh a décidé de confisquer 152 dunams du sud de Bethlehem. Le vol des terres serait "à but militaire" et "pour le mur de sécurité".

Ci-dessus, Carte Stop The Wall : Les routes de l'Apartheid et le Mur forment un système vicieux de nettoyage ethnique et cimentent la colonisation Sioniste sur le terrain

Le directeur du comité pour la défense contre la confiscation de terres au sud de la Cisjordanie , Khalid Al Azzeh, a affirmé que cette portion du mur sera construite à côté d'une nouvelle route liant les colonies entourant Bethlehem (voir carte ci-dessus).

La route sera strictement réservée aux colons et à leurs voitures. Plusieurs villages au sud du district de Bethlehem seront ainsi totalement isolés.

Le mur, s'étendra du sud de Bethlehem au côté ouest de la ville de Al Khader et plus au sud jusqu'au village Beit Umar au nord de Hébron. La terre palestinienne de Hébron est actuellement utilisée pour faire paître le bétail et pour l'agriculture.

Ce dernier avertissement de confiscation de terres survient après l'initiative sraélienne de resserrer le blocus autour de Bethlehem. Le nord de la ville a été confisqué et récemment englobé dans la municipalité de Jérusalem contrôlée par Israël.

Le "nouveau nord" est à présent fermé par plusieurs segments du mur. Le nord-est est encaissé par les colonies de la montagne Abu Ghaneim et de Har Homa.

La colonie de Efrat bloque Bethlehem depuis le sud et mène au quartier militaire de Gush Etzion et à la colonie Betar Illit au sud-ouest.

Aujourd'hui, le gouvernement israélien a publié des appels d'offre pour agrandir deux colonies de 700 unités dont plus de 300 dans Betar Illit. La colonie de Gilo se situe au nord-ouest de Bethlehem, construite sur ce qui était Beit Jala, une petite ville au sommet de la colline de l'ouest de Bethlehem.

Khalid Al Azzeh a envoyé une déclaration à Kofi Annan, secrétaire général des Nations unies. Il a demandé au nom du comité de défense de la terre que les Nations unies entreprennent une action en appliquant les nombreuses résolutions contre une telle confiscation.

Al Azzeh a également écrit que si le droit international et la légitimité étaient respectés, le blocus économique prendrait fin, ainsi que la confiscation, la destruction agricole et le déplacement de populations.

La déclaration exige également que l'Autorité palestinienne et le Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine s'engagent à lutter contre ces confiscations.

Par ailleurs, la décision de la Cour internationale de Justice de la Hague contre le mur israélien en Cisjordanie doit être présenté au Conseil de sécurité de l'ONU pour adoption.

Le Comité de défense contre la confiscation des terres a finalement appelé à ce que le droit international soit appliqué afin de faire cesser la judaisation de la terre palestinienne.

Source : http://french.pnn.ps/index.