Europe - 16 juin 2008

L'UE répond "oui" avec réserve à une relation approfondie avec Israël

Par AFP

Les pays de l'Union européenne ont donné leur accord lundi à un approfondissement des relations avec Israël, sans toutefois fixer aucune échéance, de peur d'irriter certains pays arabes à l'approche du sommet inaugural de l'Union pour la méditerranée.

"Les Etats membres ont accepté la proposition d'approfondir les relations avec Israël", a annoncé la commissaire européenne aux Relations extérieures Benita Ferrero-Waldner lors d'une conférence de presse.

Les discussions sur cet approfondissement seront "lancées" lundi soir, lors de la venue à Luxembourg de la ministre israélienne des Affaires étrangères Tzipi Livni pour un conseil d'association UE-Israël, a précisé Mme Ferrero-Waldner.

Mais l'évolution des relations devra se faire "en tenant compte des intérêts des deux parties, et dans le contexte de la résolution du conflit israélo-palestinien", a-t-elle ajouté.

La commissaire a estimé qu'il était "trop tôt pour parler des détails" de cet approfondissement, qui pourrait prévoir des rencontres ministérielles plus fréquentes entre l'UE et l'Etat hébreu et un renforcement de la coopération dans des domaines comme l'économie, le commerce, la recherche, l'éducation, la justice, etc.

Elle a également refusé de dire quand les discussions sur ces relations approfondies - qui resteront inscrites dans le cadre de la "politique de voisinage" de l'UE, qui concerne une vingtaine de pays à l'est et au sud de l'UE - pourraient aboutir.

Interrogé pour savoir si la résolution du conflit israélo-palestinien était "une condition" à la finalisation de cet approfondissement, elle a simplement souligné que le document adopté lundi matin par les ambassadeurs des 27 restait "ambigu".

Elle a reconnu que certains pays arabes étaient "critiques" envers un tel approfondissement, mais a souligné que d'autres y étaient "ouverts".

Elle a ajouté que l'ambiguïté européenne n'avait "rien à voir" avec le sommet du 13 juillet à Paris pour inaugurer l'Union pour la méditerranée chère à Nicolas Sarkozy.

Le président français y a convié les dirigeants israéliens mais aussi ceux de nombreux pays arabes. Certains diplomates ont reconnu que le lancement rapide de relations approfondies avec Israël pourrait dissuader certains d'y participer.

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AFP 161214 JUN 08