Europe - 21 février 2008

Le Parlement européen demande la fin du blocus imposé à Gaza

Par AFP

Le Parlement européen a demandé jeudi à Israël de mettre fin au blocus de la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas, et d'accepter une réouverture contrôlée des passages.
Les élus européens ont approuvé à une large majorité une résolution commune des principaux groupes lors d'un vote à main levée.

Le texte réaffirme "la vive inquiétude du Parlement européen quant à la crise humanitaire et politique qui sévit dans la bande de Gaza".

Le Parlement européen se dit "convaincu que la politique d'isolement de la bande de Gaza a échoué, aussi bien au niveau politique qu'humanitaire".

Il "réitère son appel à la fin du blocus et à une réouverture contrôlée des passages pour l'entrée et la sortie de la bande de Gaza".

Les eurodéputés estiment que "la population civile devrait être préservée de toute action militaire et de toute punition collective".

Ils réitèrent leur appel "à mettre fin immédiatement à tout acte de violence" et invitent "Israël à cesser toute action militaire mettant en danger et tuant des civils, ainsi qu'à mettre un terme aux exécutions extrajudiciaires ciblées".

Ils demandent par ailleurs au "Hamas, après la prise illégale de la bande de Gaza, d'empêcher les tirs de roquettes des milices palestiniennes depuis la bande de Gaza vers les territoires israéliens".

Un responsable du Hamas a averti mercredi que la poursuite du blocus israélien de la bande de Gaza provoquerait des "explosions" et pressé la communauté internationale d'oeuvrer pour y mettre fin.

Israël a isolé la bande de Gaza et lui impose un blocus depuis le 17 janvier en riposte aux incessants tirs de roquettes contre son territoire depuis cette région contrôlée par le mouvement islamiste.

Le Premier ministre israélien Ehud Olmert a affirmé lundi que le blocus serait maintenu sur la bande de Gaza, le justifiant par les tirs incessants de roquettes depuis Gaza sur le sud d'Israël.

Les Nations unies ont exhorté mardi Israël à mettre un terme à sa "punition collective" contre les habitants de la bande de Gaza.