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Proche-Orient -

Le projet du canal de la Mer Morte tuera la cause de la Palestine

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Un expert stratégique égyptien a déclaré que le projet du canal de la Mer Morte signé par la Jordanie et l'entité sioniste jeudi dernier 26 février, "va totalement achever la cause palestinienne", a rapporté le CPI.

Le projet du canal de la Mer Morte tuera la cause de la Palestine

Le général Adel Souleiman, a déclaré sur son compte Twitter que "ce projet représente une liquidation définitive de la cause palestinienne, car il lie le sort de la Jordanie et de la Cisjordanie à l'ennemi israélien, surtout que ce dernier aura l'occasion de contrôler les ressources vitales du peuple jordanien et palestinien".

Souleiman a souligné que "ce projet s'inscrit dans le cadre du projet d'un nouveau Moyen-Orient".

Les gouvernements jordanien et israélien ont signé un accord de coopération pour creuser un canal dans la Mer Rouge et la Mer Morte afin de pomper l'eau de la Mer Morte et la garder malgré son assèchement continu, en plus de la création d'une usine de dessalement au nord d'Aqaba, où il est prévu de fournir de l'eau pour l'entité sioniste et la Jordanie qui ont signé aussi un accord d'échange d'eau et de transfert entre Tel-Aviv et Amman.

Ce qu'il faut savoir sur cet accord

L’accord sur le canal qui reliera les deux mers a été résumé au mieux par le ministre israélien de l’Eau, Silvan Shalam, qui l’a décrit avec jubilation le 9 décembre dernier, comme « un accord historique qui réalise (…) le rêve de Herzl ».

Le canal est un triomphe stratégique de plus pour la diplomatie calculatrice d’"Israël", même depuis que le canal a été réduit à environ un dixième de sa taille originale.

Le projet visionnaire des sionistes a été redoré et parrainé par la Jordanie comme étant la solution pour sauver la Mer Morte et construire une usine de dessalement qui fournira à "Israël" et à la Jordanie respectivement une centaine de millions de m3 d’eau douce par an.

Selon les environnementalistes israéliens et internationaux, c’est la politique israélienne de pompage excessif dans le Lac de Tibériade et dans les eaux du fleuve Jourdain – pour desservir les seules colonies juives – qui est la cause principale de la perte annuelle de presque 30 % de la masse de la Mer Morte ce dernier demi-siècle.

La vision reconditionnée de Herzl comporte des articles qui garantissent à "Israël" l’exclusivité des droits sur l’eau du Lac de Tibériade et du Jourdain, eau qui était censée être partagée. Car l’accord tripartite permet à "Israël" de transférer près de 49 millions de m3 d’eau fraîche de ces deux sites à la Jordanie et de vendre à l’Etat de Palestine 30 millions de m3 d’eau potable... à un tarif préférentiel.

Le comble du cynisme pour la Palestine est d’acheter de l’eau à l'occupation israélienne pendant que cette dernière continue d’accaparer les aquifères de Cisjordanie au bénéfice exclusif des colonies juives illégales.

Ajoutant aux préoccupations politiques, les écologistes ont mis en garde sur le fait qu’introduire de l’eau de la Mer Rouge, qui a une composition chimique différente, amène quantité de nouveaux organismes photosynthétiques invasifs qui pourraient avoir des conséquences négatives graves et affecter l’écosystème tout à fait unique de la Mer Morte.

Au lieu de chercher à résoudre la dégradation environnementale de la Mer Morte, les écologistes israéliens et internationaux suggèrent une alternative « la réhabilitation du Jourdain dans son état naturel est une meilleure solution au déclin de la Mer Morte que le canal proposé ».

Alors qu’il recevra environ la moitié de l’eau pompée, le pipeline de 180 km qui enverra l’eau saumâtre dans la Mer Morte passera uniquement en territoire jordanien pour circonvenir les objections des groupes écologistes israéliens.

Faute de surveillance environnementale, une rupture qui se produirait dans le pipeline d’eau saumâtre – dans cette région dont on connaît l’activité sismique – causerait des dégâts irréparables à la réserve d’eau essentielle qu’est la nappe phréatique jordanienne de la vallée désertique du Wadi Araba.

Etant la seule partie bénéficiant d’un retour positif sans les risques potentiels, l'entité sioniste voit dans cet accord un filet de sécurité pour échapper à toute responsabilité en cas de désastre environnemental pour la Mer Morte, tout en réalisant une ancienne vision stratégique sioniste par l’ajout d’un cours d’eau naturel sur ses frontières orientales.

Economiquement, ce projet confère aux entreprises israéliennes de l’eau une position unique pour gagner un maximum en construisant la voie d’eau, l’usine de dessalement et les centrales d’énergie associées.

Pour sa part, la Jordanie encourt le plus grand risque à long terme, car une défaillance dans le système du canal entraînerait un désastre irréparable à la fois pour l’agriculture et pour l’écosystème de la Vallée du Jourdain.

Source : Al Manar

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