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Palestine - 30 mars 2008
Par Hanan Awarekeh
Le chef de la Ligue Arabe Amr Mussa a lu dimanche après-midi la déclaration finale du 20ème Sommet arabe qui s'est tenu en Syrie, intitulée "Déclaration de Damas".
La Déclaration de Damas – que Mussa a lu à l'issue du sommet de 2 jours – appelle le Liban à élire un président de consensus et à souscrire à nouveau à l'Initiative arabe pour la paix avec Israël. Elle exhorte aussi l'Irak à "dissoudre toutes les milices sans exception… et à accélérer la constitution et l'entraînement de forces armées et sécuritaires irakiennes… en préparation du retrait des troupes étrangères d'Irak." Les dirigeants arabes ont demandé aux états arabes de renforcer leur représentation diplomatique en Irak en ouvrant des ambassades dans le pays déchiré par la guerre.
Sur le Liban, "les dirigeants arabes soulignent leur engagement dans l'Initiative arabe pour résoudre la crise libanaise et appellent les dirigeants libanais à élire un candidat de consensus, le Général Michel Sleiman, agréé à l'époque" dans les résolutions finales.
Ils ont également demandé dans leurs résolutions que les liens tendus entre le Liban et son voisin la Syrie soient "mis sur la bonne voie". Les politiciens libanais en conflit devraient "décider sur la base de la formation d'un gouvernement d'unité nationale", dans la continuité de l'Initiative de la Ligue Arabe, pour mettre fin à la pire crise politique qu'ait connu le Liban depuis la fin de la guerre civile de 1975-1990.
La Déclaration qualifie les attaques israéliennes sur Gaza de "crimes" et elle dénonce le terrorisme et souligne les différences entre la terreur et le droit des peuples à lutter contre l'occupation.
Washington avait exhorté ses alliés arabes, qu'il appelle les "Arabes modérés", comme l'Arabie Saoudite, l'Egypte et la Jordanie, à réfléchir à deux fois avant de participer au sommet, accusant la Syrie de bloquer l'élection présidentielle du Liban. Mais le président syrien Bashar al-Assad a récusé les accusations d'ingérence au Liban samedi lors de son discours d'ouverture. "C'est le contraire qui est la vérité, parce que des pressions ont été exercées sur la Syrie depuis plus d'une année pour qu'elle interfère dans les affaires du Liban", mais Damas a refusé, a-t-il dit. "Ils ont leur nation, leurs institutions et leur constitution."
Pendant leur rencontre dans la capitale syrienne, les dirigeants arabes ont également renouvelé l'offre de normalisation des liens avec Israël, si l'Etat juif se retire des terres arabes occupées. Le sommet "réitère son insistance à maintenir l'Initiative arabe pour la paix, qui représente la principale plate-forme de lancement pour la résolution des différents aspects du conflit israélo-arabe", selon les résolutions finales.
L'initiative d'inspiration saoudienne pour la paix avec Israël a été lancée pour la première fois au sommet de Beyrouth en 2002 et réactivée à Riyad l'année dernière. Les dirigeants israéliens ont parlé des "aspects positifs" de l'Initiative arabe mais elle n'a jamais été officiellement avalisée par l'Etat juif, qui rejette une clause demandant le retour des réfugiés palestiniens.
Le Président égyptien Hosni Mubarak a déclaré dans un message que le monde arabe "avait espéré qu'avant le sommet, un règlement attendu depuis longtemps de la crise… serait atteint".
La Syrie, qui accueillait le sommet arabe pour la première fois, a claironné que l'absence des Etats-Unis était un triomphe sur l'influence de Washington. "Ils (les Etats-Unis) ont fait de leur mieux pour empêcher le sommet, mais ils ont échoué", a déclaré le Ministre des Affaires Etrangères syrien, Walid Moallem, aux journalistes. "Leur objectif est de diviser le monde arabe."
Les dirigeants se sont mis d'accord sur Doha pour accueillir leur sommet de 2009. Le Président al-Assad a exprimé sa gratitude au Qatar pour accepter de recevoir le prochain sommet.
Al-Assad a clôturé le Sommet en disant que le développement le plus positif du sommet était la session tenue à huis clos le samedi soir.
Source : Al Manar
Traduction : MR pour ISM
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