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ISM France - Archives 2001-2021

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Moyen Orient -

Moubarak absent du sommet arabe de mars

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L’absence de neuf dirigeants, dont Hosni Moubarak, le président égyptien, au sommet de la Ligue arabe au Qatar consacré à sceller l’unité sur les défis auxquels est confronté le Moyen Orient, souligne les divisions au sein du groupe.

Les ministres des Affaires étrangères se sont retrouvés à Doha, la capitale du Qatar, pour établir l’ordre du jour des discussions, qui commencent lundi.

Mais neuf membres sur les 22 qui composent la Ligue ont dit qu’ils ne participeraient pas aux deux jours de sommet qui doit enterrer les divergences apparues dans les réponses des nations arabes à la guerre d’Israël contre la Bande de Gaza en janvier, au cours de laquelle plus de 1.300 Palestiniens ont été tués.

Lors de la conférence de presse de samedi, le Sheikh Hamad bin Jassem bin Jabr al-Thani, premier ministre et ministre des Affaires étrangères qatari, a dit que le Qatar « respectait la décision égyptienne de ne pas participer, même si le Président Hosni Moubarak aurait enrichi et éclairé le sommet par ses idées. »

Amr Moussa, secrétaire-général de la Ligue arabe, a concédé lors de la conférence de presse que des divergences arabes subsistaient, mais s’est engagé à travailler « sur les dissensions existantes pour désamorcer ou au moins réduire les tensions. »

Il a été confirmé lors de la conférence de presse que les dirigeants du Hamas et Mahmoud Ahmadinejad, le président iranien, ne participeraient pas à la rencontre.

« Resserrer les rangs »

Un responsable qatari a exprimé l’espoir que le sommet de Doha « servirait à restructurer les relations arabes et à relancer une action arabe commune sur une base solide. »

Mais, selon l’analyste d’Al-Jazeera Lamis Andoni : « La décision [de Moubarak] montre que les problèmes récurrents entre l’Egypte et le Qatar sont encore à résoudre. »

« La déclaration de Moussa admet que le sommet seul ne peut pas résoudre les divergences persistantes qui ont poussé plusieurs dirigeants à ne pas participer à la rencontre, » ajoute-t-elle.

Ouvrant la réunion samedi, le Premier ministre qatari a dit : « Nous devons prendre nos responsabilités et nous efforcer de resserrer les rangs.
« Les défis sont nombreux, les menaces également, et le peuple arabe nous observe pour voir si nos paroles se transforment en actes. »

L’Egypte et le Qatar ont pris récemment des positions antagonistes sur la crise palestinienne, alors que le Caire continue à servir de médiateur dans les pourparlers visant à la réconciliation palestinienne et à parvenir à un cessez-le-feu durable entre Israël et le Hamas, le groupe palestinien au pouvoir dans la Bande de Gaza.

Le Caire et l’Arabie saoudite sont des fervents supporters de Mahmoud Abbas, le président palestinien, alors que Damas et Doha soutiennent le Hamas, qui a obligé les forces loyales au Fatah d’Abbas à quitter Gaza lors des combats de juin 2007.

Israël et l’Iran

Les perspectives de paix au Moyen Orient pourraient également subir des pressions suite au futur retour au pouvoir de Benyamin Netanyahi en Israël, dont le parti Likud refuse la création d’un Etat palestinien indépendant et adopte une ligne dure sur les questions de sécurité.

Alors qu’ils reconnaissent l’urgence de la reconstruction de Gaza, les gouvernements arabes menés par l’Arabie Saoudite redoutent l’influence grandissante de l’Iran dans la région, en particulier le programme nucléaire de Téhéran et son soutien au Hamas et au Hezbollah libanais.

Certains Etats arabes partagent les craintes des puissances occidentales que l’Iran essaie de se doter de l’arme atomique sous couverture d’un programme civil.

« Autant nous apprécions le soutien de l’Iran aux causes arabes, nous aimerions le voir canaliser par la légalité arabe et être en harmonie avec ses objectifs, » avait dit au début du mois Saud al-Faisal, ministre des Affaires étrangères saoudien.

Le sommet de Doha fait suite à une rencontre récente entre le roi saoudien Abdullah bin Abdulaziz Al Saud et les présidents d’Egypte et de Syrie, qui ont permis au Caire et à Riyad d’améliorer leurs contacts avec Damas – allié principal de l’Iran – qui s’étaient détérioré pendant la guerre sur Gaza.

Abdullah a averti la semaine dernière que « la discorde palestinienne (…) compromettait plus sérieusement notre juste cause que l’agression israélienne. »

Mandat d’arrêt de Bashir

Omar al-Bashir, le Président soudanais, qui risque être arrêté pour des allégations de crimes de guerre perpétrés dans la province occidentale du Darfour, dans son pays, après qu’un mandat d’arrêt ait été lancé contre lui par la Cour Internationale de Justice (CIJ), doit participer à la conférence.

Ziad Haidar, journaliste syrien, a dit à Al-Jazeera que la Syrie et l’Egypte considéraient le mandat comme « une question politique plus que juridique. »

Il a dit que si les deux pays pouvaient persuader la Russie et la Chine, leurs alliés membres du Conseil de Sécurité de l’ONU, d’obtenir de la CIJ qu’elle repousse le mandat d’arrêt d’al-Bashir « d’au moins un an », cela pourrait donner le temps nécessaire à une médiation qui résoudrait le problème du Darfour.

Dans son discours d’ouverture, Moussa a exprimé l’espoir que le Qatar poursuivrait ses pourparlers de médiation sur le Darfour jusqu’à ce que des progrès soient réalisés.

Source : Al Jazeera

Traduction : MR pour ISM

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