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ISM France - Archives 2001-2021

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Ramallah -

13 nations unies pour diffuser un message de liberté

Par

Les membres de la Campagne pour la Libération de Marwan Barghouti et de tous les prisonniers ont été rejoints par des Palestiniens, des Internationaux et des Israéliens au Mur israélien d'apartheid, près du check-point de Qalandya, hier dimanche 15 avril

13 nations unies pour diffuser un message de liberté


Une grande peinture au pochoir avait été pré-découpée, ainsi que treize autres où l'on peut lire "Patience, Marwan", en plusieurs langues.

L'action a eu lieu en l'honneur du Jour du Prisonnier Palestinien, le mardi 17 avril.

Près de 40 personnes sont arrivées. D'abord, les militants de la solidarité avec les prisonniers sont montés sur les échelles et ont vaporisé la peinture sur le modèle de bois, révélant bientôt l'image familière.

Ensuite, les représentants des 13 nations ont écrit des tags aux couleurs palestiniennes disant "Patience, Marwan". Des citoyens de Corée du Sud, Portugal, France, Allemagne, Hollande, Etats-Unis, Japon, Norvège et ailleurs ont à leur tour taggés des messages de liberté – pour la libération de Marwan et de tous les prisonniers politiques palestiniens, détenus derrière les barreaux des prisons israéliennes.

Un soldat israélien a hurlé après les peintres depuis la Tour d'apartheid, mais les soldats sont restés derrière le mur et l'action s'est poursuivie.

Pour plus d'informations, contactez :
ISM Media Office, 00*970 599 943 157

Voir les autres photos de l'action

Au sujet du cas de Marwan Barghouti :

En appréhendant, détenant et torturant Marwan Barghouti, Israël a violé toute une série de dispositions des lois internationales, sans parler des droits de l'homme fondamentaux. Les violations les plus significatives sont les suivantes :

Arrestation et enlèvement

Marwan Barghouti a été appréhendé à Ramallah dans ce qui est nommé la "Zone A", zone qui, selon les Accords d'Oslo signé par Israël et l'Organisation de Libération de la Palestine (PLO) en 1993, est sous juridiction palestinienne ; c'est donc une violation patente de ces accords.

Selon les Accords d'Oslo – Annexe III (protocole concernant les affaires judiciaires), Article 1 :

"(Item 1) La juridiction criminelle de l'Autorité Palestinienne couvre tous les délits commis dans les zones situées sous sa juridiction territoriale."

"(Item 5) Dans le cas d'un délit commis sur le Territoire par un non-israélien contre Israël ou contre un Israélien, l'Autorité Palestinienne prendra des mesures pour enquêter et engager des poursuites judiciaires, et fera un rapport à Israël sur les résultats des investigations et de toutes poursuites judiciaires."

Donc, même si Israël accuse Marwan Barghouti d'un délit commis lorsqu'il vivait à Ramallah, il n'a aucune juridiction légale sur lui. Au vu de ces éléments, des experts judiciaires considèrent que l'appréhension de Barghouti par Israël est une prise d'otage, ou un enlèvement, les deux étant illégaux selon les lois internationales.

De plus, Barghouti est un membre élu du Conseil Législatif Palestinien (Parlement) et a donc droit à l'immunité parlementaire, qu'Israël enfreint.

Torture :

Barghouti a été transféré dans un centre de détention israélien, le "Quartier Russe" (Moscobiya) à Jérusalem, où il a été soumis à des tortures physiques et psychologiques par les enquêteurs du Service israélien de Sécurité générale, GSS, ou Shabak.

Il a été en particulier soumis à la privation de sommeil, à des postures maltraitantes (connues sous le nom arabe de "shabeh" ; pour plus d'informations sur celles-ci, se référer à Addameer, Association pour les Droits de l'Homme et de soutien aux prisonniers) et à des menaces d'intimidation, qui constituent toutes des méthodes de torture et de mauvais traitement absolument interdits par la Déclaration Universelle pour les Droits de l'Homme – Article 5, par la Convention internationale sur les Droits civils et politiques – Article 7, et par la Convention contre la Torture et autres traitements ou punitions cruelles, inhumaines ou dégradantes.

Israël a signé toutes ces conventions fondamentales des Droits de l'Homme et est donc légalement lié par ces interdictions.

Bien que la loi israélienne interdise l'usage de la torture et la constitution de preuves par des confessions corrompues, et en dépit du fait qu'elle stipule que les employés de l'Etat qui utilise la force contre les personnes dans le but d'extorquer la confession d'un délit ou des informations concernant un délit sont passibles d'emprisonnement, les enquêteurs du Shabak israélien ont fréquemment recours à de nombreuses méthodes de torture, comme celles utilisées contre Marwan Barghouti, dans une totale impunité.

Transfert sur le territoire de l'Etat occupant :

Le dimanche 26 mai 2002, les autorités israéliennes ont transféré Marwan Barghouti au Centre de Détention de Petah Tikva, en Israël. Ceci est une contravention claire de la 4ème Convention de Genève, qui proscrit le transfert des gens sous occupation sur le territoire de l'occupant. L'article 49 de la Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre – article 49, stipule que :

"Les transferts forcés, en masse ou individuels, ainsi que les déportations de personnes protégées hors du territoire occupé dans le territoire de la Puissance occupante ou dans celui de tout autre Etat, occupé ou non, sont interdits, quel qu'en soit le motif."

Détention sans procès :

En dépit des rapports nombreux des médias selon lesquels Israël aurait demandé à une équipe de 20 experts judiciaires, politiques et des services secrets de préparer la liste officielle des charges contre Barghouti, les avocats de la défense n'ont toujours pas reçu notification de ces charges. En fait, Barghouti est détenu depuis le 15 avril 2002 sans procès ni charge. Ceci est encore une violation de la loi internationale commise par Israël dans ce cas.

Selon la Déclaration universelle des Droits de l'Homme – article 10 :

"Toute personne a droit, en pleine égalité, à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal indépendant et impartial, qui décidera, soit de ses droits et obligations, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle."

Alors que l'article 11 (1) stipule que :

"Toute personne accusée d'un acte délictueux est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d'un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées."

Au sujet des Prisonniers politiques palestiniens dans les prisons israéliennes et selon une récente conférence de presse de Mustafa Barghouti :

Pour la préparation du Jour des Prisonniers palestiniens du 17 avril, le Dr. Barghouti a également mis l'accent sur le sort des 10.400 palestiniens actuellement détenus dans les prisons israéliennes en contravention de l'article 76 de la 4ème Convention de Genève.

Parmi ces prisonniers :

- 86% sont originaires de Cisjordanie
- 7% sont originaires de la Bande de Gaza
- 7% viennent de Jérusalem.
- 4.430 (44%) ont été jugés par des tribunaux militaires israéliens
- 611 (14%) ont été condamnés à 50 ans et plus de détention
- 4.575 (46%) n'ont pas eu de procès
- 950 (10%) sont en détention administrative
- 7 (O,7%) ont passé plus de 25 ans en prison ; 3 ont passé 29 ans ou plus en prison
- 376 sont des enfants de moins de 18 ans
- 5.000 enfants ont été arrêtés depuis 2000
- 600 sont des femmes qui ont été arrêtées depuis 2000
- 118 sont des femmes actuellement détenues dans les prisons israéliennes
- 40 sont membres du Conseil Législatif Palestinien, dont le Président du CLP
- 95% des prisonniers palestiniens ont rapporté avoir été soumis à des formes diverses de torture
- 183 Palestiniens sont morts en prison
- 69 sont morts sous la torture
- 42 sont morts à cause de négligences médicales
- 1.000 souffrent de maladies chroniques
- 200 sont en très mauvais état de santé
- 72 Palestiniens ont été assassinés à la suite de leur arrestation.

Texte de la Déclaration universelle des droits de l'homme

Texte de la Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre du 12 août 1949



Source : ISM

Traduction : MR pour ISM

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