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ISM France - Archives 2001-2021

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Cisjordanie -

Avec de tels amis...

Par

Khaled Amayreh, correspondant d’Al-Ahram Weekly en Cisjordanie, a été arrêté dans l’après-midi du dimanche 18 janvier par les Forces préventives de sécurité (PSF) à Hébron. Il a été libéré deux jours après. Amayreh, 52 ans, habite Dura, à une dizaine de kilomètres à l’ouest d’Hébron et il est correspondant de Weekly depuis 1997, ainsi que de nombreux autres médias.

Avec de tels amis...


Hébron, 27.11.2007. La police de l’Autorité Palestinienne disperse violemment une manifestation contre la conférence d’Annapolis (photo Sebastien Scheiner/AP)

Il est titulaire d’une licence de journaliste de l’Université de l’Oklahoma et d’une maîtrise de journalisme de l’Université du Sud Illinois. Depuis longtemps, il souffre, comme tous les Palestiniens des territoires occupés, d’être confiné dans son village par l’occupation.

Il n’y a pas très longtemps, les forces israéliennes l’ont détenu à un checkpoint, lui ont interdit de passer et ne l’ont relâché qu’après l’avoir menacé pour ses articles courageux qui dénoncent les crimes israéliens dans le Weekly.

Pourtant, cette fois, Amayreh n’a pas été arrêté par les Israéliens ; il a été détenu par les PSF, l’appareil de la police de l’Autorité Palestinienne. C’est la quatrième fois qu’Amayreh est arrêté par les PSF. Mais cette fois, pourquoi a-t-il été arrêté ? Il n’était pas dans une manifestation, ni en train de faire de la contrebande d’armes pour ces camarades palestiniens tués quotidiennement par les Israéliens.

Son crime fut d’expliquer, lors d’un entretien avec la chaîne satellitaire Al-Quds basée à Beyrouth, pourquoi il n’y avait que peu de manifestations, en Cisjordanie , en soutien au peuple de Gaza. Amayreh a dit franchement que l’Autorité Palestinienne n’autorisait pas ces manifestations. Amayreh a dit : « L’AP a des engagements envers Israël et ils (l’AP) ne veulent pas que les choses leur échappent. » Il a aussi dit que les Israéliens ne respectaient pas l’AP et la voyaient comme une sorte de « serviteur » des intérêts israéliens.

Pour les PSF, c’était de la diffamation. Amayreh, parlant à Weekly immédiatement après sa libération, a expliqué qu’il n’avait parlé que des dirigeants palestiniens empêchés de circuler librement et des checkpoints supplémentaires installés par Israël pour essayer d’enfermer les Palestiniens dans des zones bouclées. En bref, ils n’ont pas aimé le ton de son entretien.

« Ils m’ont interrogé pendant six heures, puis ils m’ont enfermé dans une cellule noire pendant deux jours, où je ne pouvais pas savoir s’il faisait jour ou nuit. »

« Je pense qu’ils m’ont relâché grâce à la pression médiatique et publique, » dit Amayreh. Selon lui, environ 15 journalistes ont été arrêtés au cours des derniers mois, et certains sont toujours en prison.

Amayreh, père de neuf enfants, a été emmené au quartier général des PSF à Hébron. Sa famille n’a pas été autorisée à le voir.

La Société internationale des traducteurs et des linguistes a diffusé un communiqué condamnant son arrestation et demandant sa libération immédiate. « Pour la Palestine, ces unités de police ne représentent que le meurtre, la destruction, la corruption et le chaos, » dit le communiqué. « Cet appareil est une honte dans l’histoire de l’Autorité Palestinienne. Khaled Amayreh a bien plus aidé la cause palestinienne que ne l’ont fait ces gens-là, » ajoute le communiqué.

Au cours des trois dernières semaines, des dizaines de partisans du Hamas ont été soit arrêtés soit placés en garde à vue par les Forces préventives de sécurité et les services secrets de l’Autorité Palestinienne, redoutés par les Palestiniens. La coordination entre la police de l’AP et les forces israéliennes d’occupation et le Shin Beth a continué même pendant que Gaza était détruite, dans la poursuite de leur objectif commun de déraciner le Hamas en Cisjordanie .

Il y a cinq mois, Amayreh avait été invité à participer à une conférence en Allemagne, et avait reçu un visa de la part du bureau représentatif allemand à Ramallah, la condition principale étant qu’il n’ait jamais été ni arrêté ni détenu par les autorités israéliennes. En dépit de ceci, les autorités militaires israéliennes ont refusé de lui délivrer l’autorisation de quitter la Cisjordanie et il a été dans l’impossibilité de se rendre à la conférence.

Que ce soit par les Israéliens ou par l’appareil sécuritaire de l’Autorité Palestinienne, il est clair que les droits civiques des Palestiniens sont continuellement violés.

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