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ISM France - Archives 2001-2021

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Gaza -

Résistance à Gaza

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Dans toutes les villes de Gaza, la vie commence à reprendre son cours. On voit un peu partout des ouvriers qui pansent les plaies de la guerre : ils déblaient les gravas, réparent les lignes électriques, les canalisations. Les écoliers ont repris l’école et les enseignants font de leur mieux pour aider à effacer le traumatisme.

Résistance à Gaza


L’aide est entrée à flot également dans la Bande de Gaza : les hôpitaux ont des stocks de matériel médical et de médicaments pour au moins 5 ans, les camions de nourriture remplissent les entrepôts, des groupes de soutien distribuent de l’argent et mettent au point la reconstruction des bâtiments, Israël autorise l’entrée du gaz de cuisine, un élément vital pour les familles qui l’attendait depuis 4 mois.

Les Gazaouis ironisent : « Israël autorise même l’entrée des bananes. Depuis 2 ans, nous n’avions pas mangé de bananes. Les Israéliens nous enferment, puis ils nous massacrent et ensuite, ils nous donnent tout ce qu'on veut. Cela ne ramènera pas nos morts. »

Les marchés commencent à se remplir de produits, les pompes à essence sont pleines, les files d’attente sont interminables devant les distributeurs automatiques d’argent. En effet, après 3 semaines de bombardements et d’arrêt total de tout semblant de vie, les Gazaouis n’avaient plus du tout d’argent liquide, enfin... ceux qui ont un travail et perçoivent un salaire.

Je rencontre Ahmed. Jusqu’en 2000, il travaillait dans le secteur du bâtiment en Israël. Depuis, il est sans travail et ne survit avec sa famille de 12 personnes que de petits boulots. Il me dit : « Je n’ai plus un seul Shekel. J’ai essayé d’emprunter un peu d’argent mais personne ne peut m’aider. J’ai vendu mes meubles, ma voiture mais maintenant je n’ai plus rien à vendre. Nous ne vivons que de thé et de pain depuis 5 jours. L’école a repris hier et je n’ai même pas d’argent pour payer le bus de mes enfants pour qu’ils aillent à l’école. » Et près de 75% de la population est dans la même situation qu’Ahmed.
Heureusement, la solidarité existe entre les gens du Fatah et du Hamas. C’est un membre du Hamas qui va aider Ahmed.

En effet, 75.000 personnes travaillant dans la police et les services de sécurité de l’Autorité Palestinienne doivent recevoir également aujourd’hui leur salaire. Ne vous y méprenez pas : ces 75.000 personnes perçoivent un montant total de 50 millions d’Euros par mois (avec l’accord et l’argent, entre autres, de l’Union Européenne). Cet argent leur est versé à une condition : qu’ils ne travaillent pas et ne coopèrent pas avec le parti élu démocratiquement en 2006, le Hamas.
C’est hallucinant ! Et cela est fait grâce à l’argent de nos impôts !

La solidarité entre les divers groupes de population s’est également manifestée pendant la guerre. Deux anciens policiers du Fatah me disent : « On a mis une cagoule, un bandeau sur la tête, pris les armes et on s’est battu pour défendre notre pays. Nous avons tous combattu ensemble : le Hamas, le Fatah, le Jihad Islamique, le Front Populaire pour la Libération de la Palestine, le Front Démocratique pour la Libération de la Palestine. Nous n’avons pas eu le choix. »

D’ailleurs, contrairement à ses dires, Israël n’a pas seulement attaqué le Hamas mais a surtout attaqué les civils, qu’ils soient du Hamas ou non. Israël a même bombardé des stades de football. Cette stratégie n’a pas fonctionné, bien au contraire. Elle a renforcé les liens entre les membres des divers groupes.

Le différend entre le Fatah et le Hamas n’est profond qu’entre les dirigeants politiques, plus particulièrement, en raison de l’attitude impérialiste et coloniale d’Israël et des pays occidentaux qui achètent Abbas et les autres dirigeants corrompus du Fatah.

Un vieil homme m’interpelle : « Pourquoi la France veut-elle envoyer des navires de guerre patrouiller sur les côtes de Gaza ? Pourquoi ont-ils peur de nous ? Nous n’avons pas de bateaux, nous n’avons pas d’armée, nous n’avons pas de bombes. Pourquoi la France et les pays occidentaux ne veulent-ils reconnaître que ce sont les Israéliens les terroristes ? Pourquoi ne veulent-ils pas nous accorder la liberté ? Pourquoi ne veulent-ils pas nous accorder nos droits en tant qu’êtres humains ? Pourquoi continuent-ils à payer les destructions d’Israël ? »

Ils ont raison : Pourquoi ?

Combien de temps encore Israël sera-t-il au-dessus de toutes les lois internationales ? Existe-t-il un dirigeant occidental qui aura assez de cran pour dire : CA SUFFIT ! Pour l’instant, je n’en vois aucun.

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